I.1.7-Facteurs de pathogénicité
I.1.7.1- La capsule
Les pneumocoques possèdent une capsule,
polysaccharidique qui exerce une action anti phagocytaire. Cette capsule est la
couche la plus externe et constitue le facteur majeur de virulence de la
bactérie. La perte de la capsule entraîne la perte de la
virulence. On connait plus de 80 variétés immunologiques
différentes de capsules, ce qui a permis de caractériser autant
de sérotypes. Certains sérotypes semblent plus pathogènes
que d'autres.
Les anticorps dirigés contre la capsule
permettent la phagocytose (ils sont opsonisant). Ces anticorps sont
protecteurs, mais leur action est spécifique de sérotype
[4].
I.1.7.2-Autres facteurs
Diverses adhésines permettent la colonisation.
L'hémolysine du pneumocoque (la pneumolysine) joue aussi un rôle
dans le pouvoir pathogène. Rappelons que la protéine
C-réactive (CRP) est une protéine de la réponse
inflammatoire qui réagit avec des constituants de la paroi du
pneumocoque (un complexe fait d'acide teichoïques et de
peptidoglycane) et qui peut activer ensuite le
complément [4].
I.1.8- Manifestations cliniques
Les manifestations cliniques pulmonaires sont
dominées par la pneumonie franche lobaire aiguë,
caractérisée par la brutalité et l'intensité des
signes généraux et fonctionnels et par la pneumopathie de
surinfection post virale [5].
Les infections de la sphère ORL à type
d'otite et de sinusite sont potentiellement graves par leurs
complications : septicémies et méningites.
La méningite à
pneumocoque est la première étiologie des
méningites purulentes de l'adulte et du nourrisson. Elle est
primitive ou secondaire à un foyer ORL ou à un traumatisme
crânien. Elle est caractérisée par un
début
MENES-USS-FM-DBV Mémoire n°2 59
présenté par ONDENOT Yann Christian
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MENES-USS-FM-DBV Mémoire n°2 59
présenté par ONDENOT Yann Christian
Surveillance de la résistance aux antibiotiques
de Streptococcus pneumoniae et Haemophilus
influenzae
brutal, des troubles
neurovégétatifs sévères et un syndrome
méningé franc. La gravité est
liée au risque de cloisonnement en cas de retard d'un
traitement adapté [5].
I.1.9- Diagnostic bactériologique
I.1.9.1-Prélèvements
Les prélèvements provenant de sites
normalement stériles : liquide céphalorachidien (LCR),
hémocultures, liquides de ponctions pleurales ou de péritonite,
pus de paracentèse, ne présentent pas de
particularité.
Pour le diagnostic des infections respiratoires
hautes, on peut pratiquer un prélèvement
nasopharyngé.
Pour le diagnostic des infections
respiratoires basses, plusieurs techniques sont possibles
[6].
Les méthodes invasives par fibroscopie (lavage
broncho-alvéolaire, prélèvement distal
protégé ou brossage bronchique) ou ponction transtrachéale
sont préférables ; elles sont toutefois réservées
aux malades hospitalisés présentant des signes de gravité
[2].
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