4.2 Etude sur le secteur informel camerounais
A la lumière des analyses théoriques et
l'étude de la question entrepreneuriale, nous avons pu constater dans un
cadre général que la réalité entrepreneuriale
camerounaise présente des aspects spécifiques, d'abord face
à la vision théorique et ensuite face à la
réalité que nous vivons par ailleurs en l'occurrence dans les
pays les plus avancés en terme d'économie. Certains de nos propos
dans les parties développée précédemment dans ce
même travail ainsi que certains faits constaté dans le vécu
quotidien le montre de façon claire ainsi par exemple, ce que l'on
considère de grande entreprise au Cameroun n'a que la place d'une PME au
USA, en outre, la place que l'on attribue au secteur informel grâce au
rôle et à l'impact de celui-ci sur l'économie n'est pas la
même dans les pays développés où il est
réellement combattu.
Ceci étant, nous nous sommes intéressé de
façon particulières à cette activité informelle ;
car le secteur informel est de plus en plus perçu comme le fer de lance
de la question entrepreneuriale, un pôle de formation de l'entrepreneur
au mieux la graine du milieu entrepreneurial d'où germe ceux-là
même qui pourront dans les jours avenir constituer le noyau de
l'initiative privée au Cameroun.
Nous sommes donc partis sur la base de certaines
hypothèses tels que énumérée dans la partie
improductive de ce travail ainsi que certains faits marquant de la vie
économique dans le pays, pour une enquête sur le terrain notamment
dans la ville de Yaoundé. Cette enquête en effet n'a pas pu
être conduite tel qu'elle avait été au préalablement
prévue à cause d'une multitude de difficultés
rencontrée sur le terrain créant ainsi un certain nombre de
modification dans le cours de ce travail.
Nous tenterons par conséquent avant même de
présenter les résultats de l'étude (II) vous faire part de
certains des problèmes rencontrés dans le cadre de celle-ci
(II).
4.2.1 Cadre méthodologique de l'étude :
Difficultés de terrain
Dans le cadre de l'étude sur le secteur informel
camerounais liée au présent travail, nous avons en effet
réalisé deux enquêtes différentes ; soit dans les
périodes allant du 12 Avril 2006 au 04 Juin 2006 pour la première
et du 15 Juillet 2006 au 20 Août 2006 pour la seconde.
4.2.1.1 Première étude de terrain
Comme nous l'avons déjà précisé,
la première étude sur le terrain s'est déroulée du
12 Avril 2006 au 04 Juin 2006. Elle était basée sur un
questionnaire de 25 questions organisées en cinq rubriques.
La première rubrique était axée sur
l'Etat civil de l'entrepreneur ou alors du chef d'entreprise, deux personnes
qui en général ne font qu'une, elle visait donc en particulier la
maîtrise de la civilité, l'appartenance ethnique, l'appartenance
religieuse, l'âge ainsi que l'identification du sujet.
La seconde rubrique quand à elle portait de
façon générale sur l'identification de la structure
(raison sociale, localisation) et sur le régime fiscale de celle-ci, de
façon à pouvoir identifier des sujets répondant aux
critères du secteur informel et ce sur la base des
caractéristiques définies par le rapport Kenya
présenté en annexe ; afin d'en éliminer ceux qui ne sont
pas concernés.
Les trois dernières rubriques traitent des questions de
financement, de ressources humaines, de motivation à la création
d'entreprise et enfin des ambitions visée, pour la structure d'une part
et pour l'entrepreneur d'autre part. Ceci de façon à pouvoir
mesurer l'impact de l'activité non seulement sur l'individu
créateur mais aussi sur l'environnement dans lequel il vit. De
façon générale, on recherche ici à analyser les
interactions issu des rapports ; entrepreneuremployés,
entrepreneur-société traditionnelle, entrepreneur-institutions de
financement, etc.
La présente étude était censée
déboucher sur une analyse statistique, mais s'est heurté à
un réel problème, celui de l'inexactitude des données
issue de l'étude. En effet il en est ressorti à première
vue de cette enquête que la structure du questionnaire était mal
interprétée par les sujets, ceux-ci ayant un niveau d'instruction
très bas (en général 70 % ont entre un CEPE, et un BEPC).
En outre, certains sujets affichaient une très forte réticence
quand au questionnaire et pensaient à priori de par leur situation
illégal et illégitime à une action en barrière
à son activité.
Beaucoup d'autre ignoraient en réalité le bien
fondé d'une étude de terrain et refusaient de façon
catégorique de répondre au questionnaire tout entier ou alors
à certaines des questions.
Ainsi, après la récupération des
données qui déjà se sont avérées
incomplètes, l'analyse de celles-ci a été très
difficile, on obtenait des chiffres inimaginable ainsi que des courbes et
graphiques relevant plutôt de la fiction que de la réalité.
Par conséquent nous avons été dans l'obligation de
réviser la méthode de l'étude pour une seconde descente
sur le terrain dans la période du 15 juillet au 20 Août 2006.
|