CONCLUSION
Institué par le décret No 84-934 du 27 juillet
1984 et modifié par le décret No 92-14 du 08 janvier 1992 avec
pour mission principale de favoriser l'amélioration de la
commercialisation des produits vivriers, l'OCPV a révolutionné le
monde du vivrier.
Par sa couverture nationale du territoire, au moyen de ses
représentations régionales, l'office a contribué
dès ses premières années d'existence, au regroupement des
opérateurs du secteur en coopératives en leur dispensant des
formations visant à les aider dans l'exercice de leurs activités
commerciales.
Les infrastructures telles que les centres de collecte et de
groupage ainsi que le marché de gros de Bouaké, ont
favorisé un meilleur approvisionnement en produits vivriers pour les
opérateurs qui ainsi assumèrent aisément
l'approvisionnement des différents marchés. En outre le
système d'information de l'office permet la diffusion de toutes les
informations économiques et commerciales, en rapport avec le monde du
vivrier, auprès de ses partenaires et de la population en
général. Cet encadrement du monde vivrier par l'office a
considérablement permis l'accroissement des produits vivriers comme
mentionné dans la première partie.
Cependant cette embellie sera affectée par
différents facteurs. D'abord concernant la gestion de la structure,
celle-ci ne sera pas sans reproches et entraînera une baisse des
activités de l'office ; ensuite face au contexte
général de crise que traverse le pays à l'aube des
années quatre-vingt dix, cela a entraîné une baisse de la
subvention allouée à l'OCPV par l'Etat. Pour cette raison, l'Etat
par la loi de finance de 1992 en son annexe fiscale a institué le
certificat de provenance pour permettre de générer des ressources
propres en plus du domaine à lui concédé.
Ces deux facteurs ont amené les opérateurs
à se détacher quelque peu de l'office préférant se
tourner vers d'autres structures telle que l'ANADER.
Les difficultés de l'office naîtront
de ces observations ci-dessus et la crise déclenchée depuis
septembre 2002 a constitué un facteur aggravant.
En effet déjà mal en point les activités
de l'office, du fait de cette crise, ne s'exercent désormais que sur la
moitié sud du pays, et les moyens financiers permettant à
l'office la conduite de ses activités telle la subvention de l'Etat a
connu une baisse de l'ordre de 39% en l'espace de trois exercices (2002
à 2004).
Toutefois nonobstant ses énormes difficultés,
les dirigeants de l'office essaient avec les moyens dont ils disposent de
continuer à faire vivre cette structure indispensable au monde
vivrier.
Mais cela n'est pas suffisant car il faudra des mesures
concrètes, fortes et nouvelles pour véritablement parvenir
à faire face à cette crise qui perdure.
Une nouvelle politique s'impose donc pour insuffler une
nouvelle dynamique aux activités de l'office et ce pour aussi continuer
à assurer pleinement sa mission qui est d'aider à une meilleure
commercialisation du vivrier.
Quelles seraient alors les recommandations susceptibles de
soutenir une nouvelle stratégie de développement de l'OCPV au
regard des difficultés consécutives à la crise ?
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