B- LA PROMOTION DES INFRASTRUCTURES ET DES
EQUIPEMENTS :
Cadres indispensables pour le groupage des produits vivriers,
les infrastructures que sont en l'espèce le marché de gros et les
centres de collecte, revêtent une importance capitale car favorisant
l'approvisionnement et la rencontre entre producteurs et opérateurs
économiques.
La fermeture de ces infrastructures, pour cause de guerre, est
préjudiciable autant pour l'office que pour ses partenaires car
affectant le circuit de commercialisation du vivrier.
En effet au cours des enquêtes que nous avons
mené auprès des coopératives (au nombre de quinze (15) sur
les trente-trois (33) fonctionnelles à ce jour (voir liste en
annexe), il est revenu de façon récurrente le problème de
cette fermeture. Les coopératives dans leur ensemble déplorent
cette situation car elles leur facilitaient l'approvisionnement et
réduisaient considérablement leurs charges, en leur
évitant de se rendre dans diverses zones, puisqu'elles permettent le
regroupement en un même lieu de divers produits provenant de
différentes zones de production, ceci est un avantage certain pour elles
car toutes les zones de production ne sont pas aisément accessibles.
En outre cette fermeture est également
dénoncée par quelques producteurs, que nous avons pu rencontrer,
pour qui ces infrastructures leur permettaient un écoulement sûr
et rapide de leurs productions.
.
C- L'APPUI AUX ACTIONS COMMERCIALES :
Point d'ancrage de la commercialisation des produits vivriers,
cet appui de l'OCPV visant à l'organisation et à la formation des
opérateurs du secteur ainsi qu'à les aider à trouver des
débouchés et à maîtriser les flux, est quelque peu
en déclin, comme déjà mentionné dans le chapitre
précédent.
En effet le but principal était de sortir le monde
vivrier de l'informel en permettant aux opérateurs d'avoir une formation
efficiente dans un cadre organisé, c'est-à-dire par
filière de produit. En proie à des problèmes de gestion
bien avant le début de la crise, la plupart des opérateurs se
sont détachés peu à peu de l'office, pour ce qui est de la
formation, et se sont rapprochés des cabinets de formation et des
structures telle que l'Anader (agence nationale d'appui au développement
rural). Cette situation s'est accentuée avec la crise actuelle, car la
plupart des coopératives rencontrées nous ont fait savoir ne pas
avoir recours à l'office (voir tableaux récapitulatifs du
questionnaire administré aux coopératives en d'étude) car
pour elles ; l'office, en plus des formations dispensées devrait
les aider face à la crise à avoir des financements dans cette
crise.
Or cette requête ne rentre pas dans le champ de
compétence de l'office, ce qui pose évidemment un problème
d'information.
Pour ce qui est de l'organisation, il s'agissait d'organiser
les opérateurs tant en coopérative que par filière de
produit. Mais à ce jour seul la filière de l'oignon a pu
être structurée par le biais du ROSEAO (le réseau des
opérateurs économiques du secteur agroalimentaire de l'Afrique de
l'ouest).
Cependant nonobstant la crise, la nouvelle équipe
dirigeante de l'office a recommencé à initier des séances
de formation à l'intention des opérateurs. Déjà
pour le premier trimestre de l'année 2005, quatre séances de
formation ont déjà eu lieu au sein du siège de
l'office.
Malheureusement ces actions ne sont pas suivies d'une
véritable politique promotionnelle. Or les formations dispensées,
certes à des tarifs forfaitaires du fait de la mission de service public
qu'assure l'office, constituent une des ressources propres de l'office.
Ce détachement de certains opérateurs
vis-à-vis de l'OCPV, affecte l'activité de l'office consistant
à recueillir des informations pour la recherche de
débouchés et la mise en relation d'affaires entre producteurs et
opérateurs.
L'adoption d'une politique visant au rapprochement entre
l'OCPV et ses partenaires est plus que d'actualité.
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