II- LA REGRESSION DES ACTIVITES DE L'OCPV
Les effets de la crise sur les activités de l'OCPV sont
de divers ordres comme nous avons pu le voir dans le chapitre
précédent, leur analyse se fera en rapport avec les
données et informations que nous avons pu recueillir tant auprès
des responsables de l'office que de ses partenaires en l'occurrence les
coopératives auprès de qui nous avons pu enquêter.
Toutefois notons que notre analyse s'appuiera également
sur les insuffisances et difficultés de l'office dont il a
été fait cas durant nos investigations et qui certes
antérieures à la crise mais demeurent d'actualité.
A- LA COLLECTE ET LA DIFFUSION D'INFORMATIONS ECONOMIQUES
ET COMMERCIALES :
Promouvoir la commercialisation des produits vivriers, mission
de l'OCPV, nécessite le recueil de toutes les informations en rapport
avec le secteur vivrier. Ces informations partent des prix des produits
à leur provenance, en passant par le coût du transport et le
niveau d'approvisionnement desdits produits.
En tant que structure en charge de la vulgarisation du secteur
vivrier, l'OCPV doit mettre toutes ces informations à la disposition des
opérateurs économiques en particulier et de la population en
général.
Pour ce faire, l'office dispose de deux sources
d'information : il y a les enquêtes de prix effectués sur
différents marchés concernant les produits vivriers (voir les
fiches de relevé des prix en annexe) et les certificats de provenance
(comme l'indique son nom) pour les lieux de provenance, le coût du
transport et surtout pouvoir capter les flux commerciaux des produits. En outre
ces informations visent également pour l'office à faire
connaître aux opérateurs les zones et les périodes de
production.
Toutes ces informations devant constituer une base de
données riche, fiable et constamment actualisée.
Cependant comme nous l'avons fait remarqué, la crise a
porté atteinte à cette activité qui s'étendait
à tout le pays. Elle n'a désormais trait qu'à la
moitié sud du pays. Cette situation de crise ne relevant pas de
l'office, il doit poursuivre sa mission même si une partie du territoire
est occupée.
Aussi certains faits méritent qu'on s'y attarde quelque
peu. En effet il ressort des informations recueillies que la collecte
d'informations en elle même présentes certaines insuffisances
affectant quelque peu sa fiabilité. D'abord concernant la
première source, la collecte des prix des produits, n'a lieu par exemple
pour la grande métropole qu'est Abidjan que sur cinq marchés
alors qu'il en existe une multitude. Ensuite concernant les informations
fournies par les certificats de provenance, ceux-ci ne sont pas placés
sur toute l'étendue de la partie libre du pays.
Ces deux insuffisances constituent une atteinte à la
fiabilité des informations recueillies et diffusées car ne
captant pas l'ensemble des informations, empêchant ainsi la constitution
d'une véritable banque de données au profit des opérateurs
dans l'exercice de leurs activités.
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