4.2. CONNAISSANCE DES MERES SUR L'AGE DE DEBUT ET DE
L'ABANDON DE LA CPS
Sur le total des mères interrogées 55,3% (215)
ont déclaré connaître l'âge de début de la
fréquentation de la CPS dès la naissance, 27,8% (108) à un
mois, 7,7% (30) à deux mois, 6,4% (25) à trois mois, 0,3% (1)
à quatre mois, 2,1% (8) à cinq mois et 0,5% (2) ne savent pas.
Presque plus de la moitie des mères connaissent que les nourrissons
doivent être inscrit à la naissance, l'âge auquel ils
auraient dû, conformément au calendrier vaccinal, recevoir le BCG,
VPO1 et DTC-HepB1Hib1.
Une proportion de 31,4% (122) des mères
interrogées ont déclaré connaître l'âge
d'arrêt de la fréquentation de la CPS à neuf
mois l'âge correspondant à la fin du calendrier
vaccinal ; 22,4 % (87) à cinq ans ; 18,3 % (71) à un
an ; 15,2 % (59) à deux ans; 8 % (31) à trois ans et
4,1% (16) à quatre ans.
L'évolution de la connaissance de l'arrêt de la
CPS à la fin du calendrier vaccinal selon le niveau d'étude des
mères enquêtées a montré que plus la mère
est instruite plus la connaissance est efficace. L'instruction permet aux
mères d'acquérir de meilleures connaissances sur l'âge de
début et d'arrêt de la fréquentation de la CPS.
Ce qui témoigne l'importance de la sensibilisation des
mères non scolarisées sur l'âge d'arrêt de la CPS.
La connaissance par les mères enquêtées de
l'arrêt de la CPS à 5 ans par rapport a leur niveau d'etude est
estimée à 24,6% ; 35,7% et 58,3% respectivement pour les
mères diplômées, graduées et licenciées.
Celles qui ont une connaissance de l'arrêt de la CPS à 9 mois ;
ce taux est égal à 25,4% ; 33,3% ; 54,1% et 33,6%
respectivement pour les mères diplômées, de niveau
primaire, qui n'ont jamais étudié et celles qui n'avaient pas
termine les études secondaires.
Au seuil p < 0,05, le lien est statistiquement
significatif entre le niveau d'étude et l'âge d'arrêt
de la consultation à 5 ans. (÷² = 59, 629
p < 0, 05)
La connaissance par les mères enquêtées
de l'arrêt de la CPS à 5 ans par rapport a leur occupation est
estimée à 17,9% ; 19,7% ; 24,7% et 35% respectivement
pour les mères élèves ou étudiantes, menageres, du
secteur informel et du secteur public. Celles qui ont une connaissance de
l'arrêt de la CPS à 9 mois ; ce taux est égal à
39,4% ; 34,2% ; 24,7% et 25% respectivement pour les mères
élèves ou étudiantes, menageres, du secteur informel et du
secteur public. ( ÷² = 36,7609 p < 0, 05)
Du point de vue épidémiologique, la
connaissance des mères enquêtées sur la période
d'arrêt de la CPS à environ une année, est très
délicate. L'enfant connaît des problèmes liés
à la conduite de l'allaitement maternel, au sevrage, à la
séparation psychoaffective avec la mère, à l'adaptation au
régime alimentaire familial, à l' éclosion de nombreuses
épisodes des maladies infectieuses, parasitaires et diarrhéiques
( Hennart, 1983 ; Ngandu, 2007)
C'est au cours de cette période où le suivi
nutritionnel et de la santé est plus utile que malheureusement les
mères connaissent arrêter la CPS, permettant ainsi à la
malnutrition de s'installer et d'évoluer loin de tout contrôle
vers des formes sévères, de récupération difficile.
Pourtant, selon l'étude menée par Ngandu a
révélé que le risque d'exposition était plus
élevé dans la tranche d'âge de 24 à 35 ans pour la
malnutrition aigue et l'insuffisance pondérale, et dans celle de 36 a 47
mois pour la malnutrition chronique (Ngandu, 2007)
La connaissance d'arrêt de fréquentation de la
CPS à partir de l'âge de la fin du calendrier vaccinal nous fait
poser la question de savoir, si de cet âge, au niveau de la mère,
de la famille, voire de la communauté, il n'existe pas des
problèmes fondamentaux d'ordre psychosocial.
En effet c'est à partir de cet âge, d'une part
l'allaitement maternel va vers sa suppression, l'enfant marche, parle,
développe le contact et la sociabilité, participe au plat
familial, acquiert une certaine indépendance et d'autre part la
mère est généralement de nouveau enceinte.
Avec toutes ces précisions, on devrait au cours de
cette période sensible, préparer des actions d'explication,
d'encouragement et de motivation des mères, de famille et de
communauté à une fréquentation plus assidue de la
consultation tout en assurant un suivi plus attentif des professionnels de
santé charges de activités de la CPS.
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