4.3. FREQUENTATION DE LA CPS
Dans la stratégie de CPS, tout enfant de moins de trois
ans devrait être pesé mensuellement. Tout enfant de 3 à 5
ans devrait être pesé au moins une fois par trimestre. Pour
mesurer les progrès réalisés dans ce domaine, il a
été demandé si l'enfant a été pesé au
moins une fois durant le trimestre ayant précédé
l'enquête sans tenir compte de l'âge. Dans l'ensemble, 37,7% (278)
contre 24% (MICS2, 2001) d'enfants de 0 à 59 mois avaient
été pesés au moins une fois le trimestre ayant
précédé l'enquête.
La proportion des enfants de 0 à 5 ans qui au moment
de l'enquête, continuaient á fréquenter encore la CPS
était plus petit soit 37,7% (278) des cas par rapport à celui des
enfants qui avait arrêté d'aller à la consultation 62,3%
(459) des cas.
Dans notre étude, la répartition des enfants
fréquentant la CPS par le tranche d'âge et par sexe n'a pas
été étudie.
Une étude menée à Kinshasa sur 197
enfants âgés de moins de 5 ans a indiqué de même
qu'aucun d'eux n'avait été suivi à la CPS jusqu'à 5
ans (Mapatano et coll., 1997).
Alors que l'on s'attendrait à ce que les mères
qui ont le plus étudiées fussent plus assidues pour la CPS.
L'évolution de fréquentation de la CPS par les mères selon
leur niveau d'étude est respectivement 37,7% (49), 50,7% (38), 46,4%
(13), 50%(6), 32,4%(12) et 34,6% (37) des mères diplômée,
de niveau primaire, les graduées, les licenciées, celles qui
jamais étudié, et enfin celles qui n'avaient jamais termines les
études secondaires.
Comme pour Mariko (2003), les résultats de la
présente étude montrent que le niveau d'instruction des
mères n'influence pas sensiblement la fréquentation de la CPS
(÷²= 62,457 p > 0,05).
Ils ne corroborent pas du moins pour les activités de
la CPS avec ce que d'autres auteurs ont rapportés dans la
littérature que le niveau d'instruction était un facteur qui
influençait l'utilisation des services de santé. (Kasole,
2000)
Selon notre étude 50,8% (374) enfants
possédaient des fiches CPS, celles-ci ont été
présentées par leurs mères. Ce taux est supérieur
aux 19 % et 38,4 % trouvés respectivement dans l'enquête nationale
sur la situation des enfants et des femmes en RDC et dans l'étude
menée dans la zone de santé rurale de Kisantu. (MICS2,
2001 ; Massamba, 2007)
Ceci s'explique par l'approvisionnement régulier de
centre de santé en imprimés au bureau centrale de la zone de
santé.
Néanmoins, dans ce contexte, nous pensons qu'il
était nécessaire d'évaluer la connaissance des
mères sur l'importance de ce document et son interprétation.
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