L'agrobusiness: la clé de la convergence du taux de pression fiscale du Burkina Faso vers la norme communautaire( Télécharger le fichier original )par Evariste CONSIMBO ENAREF - Inspecteur des Impôts 2012 |
Paragraphe 2: Statistiques de l'agrobusiness au Burkina FasoL'information statistique nécessaire pour pouvoir isoler suffisamment les données relatives à l'agrobusiness n'est pas disponible. En conséquence, on ne peut pas obtenir le quota qui correspond à la production en provenance des activités de l'agrobusiness. Ainsi, il sera abordé successivement les cultures céréalières, les cultures de rente et les cultures maraîchères et fruitières 1. Les cultures céréalières L'évolution des principales cultures céréalières est montrée par le tableau ci-dessous. La majeure partie des terres cultivées (85%) est consacrée à la production des céréales. A coté de ces principales cultures on peut citer d'autres cultures complémentaires telles le niébé, le manioc, la patate, l'igname... 2. Les cultures de rentes Occupant plus de 12% des terres cultivées, les cultures de rentes ont comme figure de proue, le coton dont les statistiques de 2009 montrent que sa production atteint 700 000 tonnes/an. Une bonne partie de la production est exportée vers l'Extrême-Orient et l'Europe. Dans la balance commerciale, le coton a supplanté depuis une dizaine d'année les produits de l'élevage pour être le premier produit d'exportation jusqu'en 2009.
3. Les cultures maraichères et fruitières Activités de saison sèche, cette production maraîchère et fruitière s'est développée pour répondre aux besoins des citadins mais aussi pour l'exportation. On peut citer en effet, le haricot vert, les tomates, les mangues, les anacardes, les agrumes, les pommes de terre, les oignons bulbes, ... En 2006, la production de la filière anacarde au Burkina Faso a été estimée à près de 25 00016(*) tonnes dont 90 à 95% ont été exportées. Malheureusement, les contraintes d'ordre organisationnel, l'insuffisance de promotion, les problèmes de normes de qualité et les difficultés d'accès au marché ont conduit des producteurs du Sud-ouest désenchantés, à détruire leurs plantations pour y semer du maïs en 2007. Pour la filière mangue, les statistiques de la campagne 2008 indiquent une production totale de 71 00017(*) tonnes de mangues fraîches. Le marché national ayant absorbé 32 714 tonnes, l'essentiel de la production a donc été exporté vers des pays tels le Niger, le Ghana, le Maroc, le Liban, la Libye, la France. En termes de revenus, la filière a rapporté quelques 30,4 milliards de FCFA aux producteurs et plus de 6 milliards aux commerçants. Le jatropha semble être une plante d'avenir. Autrefois, servant de haies vives pour protéger les champs des animaux, le jatropha tend à devenir une filière économique. Dans certaines zones rurales, à l'ère du biocarburant, certains producteurs considèrent le jatropha comme une alternative aux anciennes spéculations agricoles comme le coton, le maïs et le sorgho. * 16 Observateur Paalga du 10 avril 2008 * 17 Investir.bf.info |
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