Tiémoko DIAKITE chef de quartier
de Baco --Djicoroni née vers 1925
Monsieur Diakité pense que son quartier est vraiment bien
sale et cet état de fait s'explique par la démographie galopante
dans la commune.
Le chef de village a ensuite fait un rappel dans le passé
en nous confiant que son quartier avant l'indépendance ne connaissait
pas ces maux.
Il a surtout retenu le manque de moyens des populations et le
défaut d'infrastructure qui sont en cause pour venir à bout des
eaux usées.
Comme solution il retient la construction d'infrastructures.
Hamidou DEMBELE chef de quartier de Sabalibougou
née en 1933
Le chef de quartier nous rappel de prime à bord que son
quartier était très propre mais que il ya eu une occupation
anarchique de son quartier.
Les éléments en causes sont tout d'abord les
populations elles-mêmes qui sont à la base de cette
insalubrité due à la pauvreté, elles n'ont pas les moyens
de s'offrir les commodités d'un assainissement autonome.
Nous situons une part des responsabilités au niveau des
autorités qui ne sont pas entrain de solution le problème.
La solution elle est toute simple il faut que la mairie
s'implique plus et fustige les populations responsables de mauvais actes.
Mouctar TRAORE chef de quartier de
Kalaban -Coura née en 1968
Monsieur Traoré dans son discourt constate un
état à la limite pitoyable du quartier du point de vue des eaux
usées. Cet état est visible si nous nous mettons en
parallèle en partie parce que nous avons l'ancien quartier de Kalaban et
l'ACI. Dans cette dernière zone nous constatons une auto gestion des
eaux usées à travers des puisards et des fosses septiques.
Le chef de village pense que pour la salubrité des
quartiers de la Commune V il faut l'intervention de l'Etat à travers la
construction de caniveaux et de mini égouts. Il assure que la raison de
notre pauvreté est du aux eaux usées car le budget santé
nous empêche d'épargner.
Il ne faut oublier par de responsabilité des
populations qui sont les producteurs mais aussi les victimes.
Adama KONE chef de quartier de Badalabougou née en
1948.
Le chef coutumier de Badalabougou plonge dans l'histoire en
disant que le lotissement date de 1951 et que depuis lors ce quartier n'a pas
connu d'infrastructure d'assainissement à savoir caniveaux ou mini
égout, à part celui de la SEMA qui est même vétuste.
Monsieur KONE partage les responsabilités et met un accent sur
l'incivisme des populations qui sont ellesmêmes les victimes.
A la question des solutions, il dit que la population a sa
propre solution même si elle ne s'adapte pas aux mesures d'hygiène
requis. Ici à Badalabougou il y'a que des grandes familles et
difficilement nos eaux usées peuvent pas être contenues dans des
puisards. Comme solution toutes les familles sont inter connectées et
ces eaux finissent dans le fleuve. On attend une réaction des
autorités locales comme celui du quartier Mali.
Siaka COULIBALY élu communal et maire
délégué de Kalaban-Coura disait que la
problématique des eaux usées domestiques est maintenant d'ordre
international et doit être spécifiquement traité par un
programme des Nations Unies. Ce problème est rattaché à
l'atteinte des objectifs du millénaire.
Si nous revenons au cas typique du MALI et de Bamako nous
constatons que la gestion est mal faite. Le constat est visible à l'oeil
nu. Les éléments en cause sont le manque d'incivisme, le non
respect des textes de loi le manque de moyens.
La population ne doit pas s'attendre à ce que les
autorités éradiquent le problème d'un revers
de main,
il faut ce qu'on appelle une démarche participative de la population
dans toutes les
phases de l'assainissement à savoir les études les
enquêtes la recherche de financement la réalisation des
infrastructures et surtout l'entretien de l'existant.
La mairie de la commune V est consciente du danger que
représente les eaux usées sur la population c'est pourquoi elle a
initié un plan triennal de l'assainissement qui prend en compte dans une
large mesure la gestion des déchets liquides qui se trouve être
ton thème d'étude.
Ce plan dans son exécution serait utopique sans un
concours multipartite à savoir la population les partenaires techniques
et financier, l'Etat, les ONG et GIE.