3.5. Origine du maïs
Le maïs n'est pas seulement une céréale
importante dans le monde actuel mais il a été l'une des cultures
vivrières de base en Amérique avant l'arrivée de
Christophe Colomb à la fin du XVe siècle, aussi bien chez les
indiens du Mexique et du Guatemala, que chez les Incas du Pérou, de
Bolivie et d'équateurs (Guy Rouanet, 1990)
La représentation d'épis de maïs est
fréquente dans la statuaire précolombienne, ce qui permet de
penser qu'en plus de son rôle alimentaire, cette culture était un
des traits de la vie sociale et religieuse
Le maïs cultivé par les indiens ressemblait
beaucoup au maïs actuel ainsi qu'en témoignent de nombreux
échantillons de grains et d'épis trouvés notamment au
Mexique, qui datent pour certains, de plus de 5000 ans avant Jésus-
Christ. Ces maïs cultivés diffèrent par contre
considérablement des plantes « sauvages » dans lesquelles les
chercheurs voient les ancêtres de cette céréale (Guy
Rouanet, 1990)
De nombreuses théories ont été émises
à propos de `l'évolution' qui a conduit au maïs tel que nous
le connaissons :
- Celle qui repose sur le « téosinte » dont le
maïs actuel serait issu. Cette hypothèse est
considérée comme la plus probable.
- Celle qui imagine que le maïs, le téosinte et
diverses Andropogonées proviennent d'un ancêtre commun aujourd'hui
disparu
- D'autres enfin, qui verraient une origine géographique
plus étendue à l'ancêtre du maïs : celui-ci pourrait
provenir de formes primitives de sorgho.
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3.6. Evolution de la production du maïs au
Bénin
Le maïs (Zea mays L.) constitue la principale
céréale cultivée au Bénin. Habituellement
cultivé au sud et au centre (Ouémé, Mono, Atlantique et
Zou), il tend à se développer de plus en plus dans les
régions septentrionales (surtout dans le Borgou), où autrefois
seule la variété jaune était cultivée pour les
périodes de soudure (Akker, van den E. 1997). Au cours de ces dix
dernières années, la production a connu une certaine
fluctuation.
Tableau 1 : Evolution de la production du maïs au
Bénin de 2001 à 2009
Année
|
Superficie (ha)
|
Production (t)
|
Rendement moyen (kg)
|
2001/2002
|
623 412
|
1 100
|
685 902
|
2002/2003
|
684 882
|
1 164
|
797 496
|
2003/ 2004
|
662 533
|
1 190
|
788 320
|
2004/2005
|
714 154
|
1 179
|
842 017
|
2005/2006
|
755 397
|
1 145
|
864 698
|
2006/2007
|
704 610
|
1 355
|
864 772
|
2007/2008
|
698 120
|
1 334
|
931 600
|
2008/2009
|
867 154
|
1 128
|
978 063
|
2009/2010
|
862 281
|
1 398
|
1 205 200
|
Source : MAEP; 2010 (statistiques
agricoles du Bénin de 2001 à 2009)
En 2005, la culture du maïs occupait environ 74% des
superficies totales cultivées en céréales et 75% de la
production céréalière (MAEP ; 2010). Sa production est
devenue depuis quelques années une culture de rente avec des
transactions bien établies entre producteurs et entreprises de
transformation d'une part et entre le Bénin et les pays voisins d'autre
part. La culture du maïs au Bénin se singularise par la très
large extension de son aire de culture due à la grande facilité
d'adaptation de la plante et de sa grande consommation. Etant l'une des
principales céréales cultivées au Bénin, le
maïs représente une composante importante du régime
alimentaire des populations surtout celles du Sud Bénin qui y consacrent
une large part de leurs superficies.
Il est consommé au Bénin sous diverses formes:
épis grillés ou bouillis (maïs vert); grains
torréfiés sous forme de semoules; farine pour la
préparation de l'akassa, pâtes, galettes, etc.,
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grains humidifiés pour la production de mawé ou
ogui (farine fermentée traditionnelle) servant de farine de base pour la
préparation de diverses bouillies d'akassa, d'akpan, etc.
|