3.2. Définition et propriétés des
vertisols
On appelle vertisols, les sols riches en argile du type 2/1
c'est-à-dire contenant une couche d'oxyde d'aluminium enserrée
par deux couches de tétraèdres de silice ; LEGROS J. (2007). Il
s'agit de smectite qui comprend en particulier le type « montmorillonite
» (argile gonflante). Ces types de sols gonflent ou dégonflent
généralement en fonction de leur teneur en eau et sont souvent
affectés de fentes de retrait à la dessiccation. Ce sont
également des sols qui ont souvent une couleur noire ou brune
foncée due à la matière organique que piègent les
feuillets de leur argile en se gonflant et se rétractant. Van Wambeke,
(1995)
Photo 2 : craquelure (fente) du sol en saison sèche.
3.3. Zone agro écologique des vertisols du
Bénin
Selon une étude réalisée par le
Ministère du développement Rural et le CENAP sur le Zonage
agro-écologique du Bénin, l'ensemble des régions de terres
à vertisols est considéré comme « la zone soudano-
guinéenne sur vertisol ». Elle couvre environ 2000 km2.
Cette zone est assez homogène et coupe d'Ouest en Est la zone
géologique des terres de barre. Cette zone prend les noms de
dépression de Tchi dans le Couffo, Lama dans l'Atlantique, et Issaba
dans le Plateau. Elle couvre les communes d'Adja- Ouèrè,
pobè, Toffo, Zogbodomey et Lalo INRAB, (1995).
3.4. Les travaux de recherche précédents
sur les vertisols
Entre 1960 et 1988, beaucoup d'études ont
été menées sur les vertisols. Nous pouvons
citer :
- Les études de reconnaissance pédologique au
1/1000 de l'IBSRAM/Bénin sur la
dépression de la Lama et ses bordures (Toffo
sèhouè Agrimè) et sur celle d'Issaba.
- Les études du Laboratoire des Sciences du sol des
eaux et de l'environnement (LSSEE) qui ont permis le classement des vertisols
de la Lama en différents types à savoir : des vertisols à
recouvrements, des vertisols hydro morphes, des vertisols argileux, et des
vertisols calcaires.
- Enfin la station de recherche de Niaouli a conduit au cours des
années 1980 plusieurs actions sur les vertisols de
Sèhouè.
On peut citer : les essais variétaux sur maïs, la
production de semences de pré base de quelques variétés
performantes à savoir NH1, Prozarica, DMR, SR (Rapport SRCV,
1980-1981).
Les rendements obtenus étaient très
intéressants (2 à 4 tonnes) suivant les
variétés.
D'autres essais agronomiques ont été conduits en
1984 et 1985 et avaient pour objectifs de comparer plusieurs types de
matériels agricoles et les modes de travail du sol sur les rendements du
maïs : il s'agissait de la charrue à soc, de la charrue à
disque, du Rotarvator, de la dent chisel, du cultivateur avec la daba comme
témoin. A l'issue des travaux, la charrue à soc et le rotarvator
se sont révélé les plus performants. Une autre
étude s'est intéressée à l'influence du moment du
semis c'est-à-dire ; semis à sec avant la pluie et semis
après l'installation des pluies. Le semis à sec était
meilleur parce qu'il avait permis d'éviter l'adhérence du sol aux
instruments de travail, le patinage et aussi d'obtenir une maturation
précoce du maïs. (Djegui et al; (1985).
Mais malgré ces efforts de recherche, il est à
déploré l'inexistence de recherche participative sur les facteurs
pouvant concourir à la baisse des rendements des cultures sur des
vertisols.
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