approche managériale de la gestion des aires protégées et son incidence sur la maximisation des recettes dans une entreprise publique de 2005-2009( Télécharger le fichier original )par Nestor LUBUTA MBOKOSO Université catholique du Cepromad - Licence en management 2010 |
3.1. Le modèle de concurrence pure et parfaite
En régime de concurrence pure et parfaite, le prix est déterminé sur le marché par l'offre et la demande globale. En raison de l'atomicité, chaque entreprise a une influence négligeable sur l'offre globale et donc sur le prix. Du fait de l'homogénéité du produit, de la transparence du marché et de la fluidité de la demande, aucune entreprise n'a avantage à pratiquer un prix différent du prix du marché ; avec un prix plus élevé, elle perdrait sa clientèle et avec un prix plus faible, elle ne pourrait répondre à la demande en raison de sa petite taille (32(*)). L'entreprise en concurrence pure et parfaite ne peut qu'adapter le prix de marché. En fait, le prix est donc une contrainte et, pour maximiser son profit, l'entreprise ne peut agir que sur les coûts .Or, les coûts unitaires varient avec les quantités : lorsque les quantités produites augmentent, ils sont d'abord décroissants puis croissants. Pour la théorie microéconomique, l'entrepreneur doit prendre en compte le coût marginal. Tant que le coût marginal est décroissant, l'accroissement de production est de plus en plus avantageuse. Arrivé dans la zone de coût marginal croissant, l'entrepreneur a avantage à accroître sa production tant que le coût marginal est inférieur au prix de marché. Pour maximiser son profit, l'entreprise fixera la quantité produite de telle façon que le coût marginal devienne égal au prix de marché. Ainsi, Alfred MARSHALL, un des grands auteurs néo-classiques de l'école de Cambridge, a montré dans ses « Principes d'économie politique » (1890) que l'on devait distinguer deux périodes : la courte période et la longue période. - En courte période, la quantité fabriquée par chaque entreprise de la branche est telle que le coût marginal est égal au prix de vente. Pour cette quantité, le profit total (au-delà de la rémunération normale du capital investi) est maximum. Prix de vente = Coût marginal Profit maximum - En longue période, l'existence d'un profit (au-delà de la rémunération normale du capital investi) attire de nouvelles entreprises dans la branche. L'offre augmente et, si la demande reste inchangée, il en résulte une baisse des prix. Chaque entreprise réduira alors sa production de telle façon que le coût marginal reste égal au prix de vente, tant qu'un écart positif (le profit) persiste entre le prix de vente et le coût moyen, de nouvelles entreprises arrivent sur le marché et le prix de vente diminue. Sa baisse se poursuit jusqu'au minimum du coût moyen. En ce point, le profit au-delà de la rémunération du capital investi a disparu : de nouvelles entreprises ne sont donc plus attirées dans la branche et le prix atteint est le prix d'équilibre à long terme de la branche. A long terme, on a donc : Prix de vente = Coût marginal= Minimum du coût moyen A long terme, sur les marchés de concurrence pure et parfaite, l'offre augmente jusqu'à ce que le prix de vente devienne égal au minimum du coût moyen. Les caractéristiques de l'équilibre en concurrence pure et parfaite sont donc très importantes : -Le profit (au-delà de la rémunération normale du capital) est nul. -La production est réalisée au coût le plus bas possible (minimum du coût moyen). -Les consommateurs achètent les produits à leur coût (celui-ci compre- nant la rémunération normale du capital). Ainsi, à long terme, en concurrence pure et parfaite, le profit (au-delà de la rémunération normale du capital investi) est nul. * 32 Biales et Leurion, Notions Fondamentales d'Economie, éd. Fouchier, Paris, 2001, p. 64 |
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