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Perspectives régionales de création d'un marché financier

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par Emmanuel KABWE TSHIAMALA
Université catholique du Congo - Licencié agrégé en économie et développement 2011
  

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2. 1.6.1. La question des moyens

En supposant acquis les préalables politiques et réalisée la mise en place d'un environnement plus favorable au développement, reste alors la question des moyens. La solution à ce problème se situe à la fois au niveau international et national.

Certes l'Afrique arrive tard dans la course au développement et, par rapport à d'autres régions, elle vient de perdre cinq décennies : elle risque de trouver bien des territoires occupés où il ne lui sera pas facile de se faire une place. Mais elle peut aussi tirer avantage de cette arrivée tardive et apprendre de l'expérience des autres.

2.1.6.2. Exploiter les avantages comparatifs : atout pour la diversification de l'économie

Pour mettre en place et réussir une politique d'exportations industrielles, un changement d'optique est nécessaire, tant dans le chef des gouvernants que dans celui des opérateurs économiques à tous les niveaux (Africains et étrangers). Il faut cesser d'agir comme si l'Afrique était condamnée à rester pendant longtemps encore pourvoyeuse de matières premières ; il faut cesser de penser seulement en termes de cuivre ou de cacao.

L'Afrique a d'autres potentialités et il est nécessaire de les exploiter si l'on veut diversifier l'économie et la mettre sur la voie royale du développement. Et ces potentialités ne se limitent pas aux ressources naturelles ! Il faut méditer à cet égard l'affirmation de la Banque mondiale : « l'avantage comparatif se mesure de plus en plus à l'intelligence des marchés, à la maîtrise technologique et à l'adaptabilité »26(*).

La situation actuelle de crise n'est ni le résultat du déterminisme, ni celui de la fatalité, ni même le fruit d'un héritage culturel et la sortie de crise tient d'abord dans le dynamisme et la créativité des hommes. Et si ce dynamisme, ni cette créativité ne font défaut à l'Afrique. Ils sont par exemple bien présents dans le secteur culturel ou dans le secteur politique ou dans les multiples activités du secteur informel. Encore faut-il qu'ils se manifestent dans le secteur des activités économiques du secteur formel.

Pour que cette reconversion s'opère, il importe que l'environnement macroéconomique soit porteur. Il importe d'autant plus que, dans les coûts industriels, la part des salaires tend à diminuer au profit des coûts de management, des coûts de commercialisation et des coûts financiers.

Même si la proportion varie selon les biens produits, cette tendance indique une réduction progressive de l'assiette des coûts sur laquelle les pays africains peuvent faire jouer leurs avantages spécifiques. Il est donc plus que temps de s'atteler à transformer la structure africaine de production.

Mais cela pourra-t-il se faire aussi longtemps que le pouvoir, comme c'est le cas dans beaucoup de pays africains, sera assis sur l'exploitation des rentes économiques traditionnelles et sera, en conséquence, peu enclin à favoriser une diversification de l'économie qui l'affaiblirait ?

* 26 Banque mondiale, l'Afrique Subsaharienne. De la crise à une croissance durable, 1989, p.44

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote