Chapitre 1 : Données bibliographiques
1.1. Structure du peuplement
1.1.1. Etude d'un peuplement
Un peuplement est un ensemble d'arbres ayant une
uniformité jugée suffisante quant à sa composition, sa
structure, son âge, sa répartition, son état sanitaire,
etc., pour se distinguer des peuplements voisins, et pouvant ainsi former une
unité élémentaire sylvicole ou d'aménagement
(D.G.F, 2005).
- Peuplements purs ou
mélangés
Un peuplement constitué par une seule essence est dit
pur. Il peut être pur feuillu (chêne-liège, chêne
zeen, etc.) ou pur résineux (Pin d'Alep, Pin Maritime, etc.).
Un peuplement de chêne-liège est dit
mélangé si la densité en chêne-liège est
insuffisante ou si la dynamique naturelle des autres essences entrave les
possibilités de régénération du
chêne-liège (Gaudin., 1996).
- Peuplements réguliers ou
irréguliers
Les peuplements réguliers sont composés d'arbres
d'une même espèce et de même âge. Ils peuvent
être issus de plantation ou de régénération
naturelle menée sur l'ensemble d'une parcelle et constituant la
méthode sylvicole de référence pour les essences sociales
en plaine (Jarret, 2004).
Pour Turckheim et al. (2005), les peuplements
irréguliers sont composés d'arbres d'âges et de tailles
différents et ont une dynamique plus complexe que les peuplements purs
réguliers et sont plus difficiles à gérer.
D'après Goureaud et al. (2005), ces peuplements
très fréÿÿents dans les forêts de montagne, moins
faciles d'accès et moins rentables, ont joué surtout un
rôle de protection contre l'érosion. Dans ces peuplements, la
régénération naturelle est exprimée de façon
hétérogène, notamment en fonction de la lumière
disponible au sol et entraîne une grande
hétérogénéité des structures
forestières.
1.1.2. Etude de la structure
La structure d'un peuplement, par définition, est une
caractéristique complexe associant le régime et la distribution
verticale. Elle est déterminée indépendamment du mode de
traitement appliqué par l'administration forestière (D.G.F,
2005).
D'après Walter (1979), cette structure explique le
mode d'organisation d'un écosystème ou de ses composants.
Bourlière et Lamote (1978) ont suggéré
que la structure permet la connaissance, dans l'espace et dans le temps de la
position des individus de toutes tailles et tous âges constituant la
communauté, ce qui conduit à la compréhension des
interactions entre ses différents composants et le contrôle du
fonctionnement de l'écosystème.
D'après ces mêmes auteurs, cette structure peut
être élémentaire ou globale. Elle est
caractérisée par la diversité floristique, la
densité, la surface terrière, les répartitions
horizontale, verticale et diamétrique des tiges.
1.1.2.1. Structure élémentaire
La structure élémentaire est
représentée par trois groupes :
- Structure élémentaire
régulière
Selon Franclet (1972), cette structure est
représentée par une courbe en cloche (courbe de Gauss), elle
caractérise la structure des peuplements équiennes (âges
voisins et réguliers), au niveau de laquelle tous les arbres ont tous
des âges voisins et ont donc des diamètres peu différents
(figure 1).
Figure 1 : Répartition de la structure
élémentaire régulière (Gaudin,
1996)
- Structure élémentaire
jardinée Selon Gaudin (1996), cette structure est
représentée sous forme d'une fonction sensiblement exponentielle,
au niveau de laquelle tous les âges ou tous les diamètres sont
représentés. On a une décroissance régulière
du nombre de tiges quand on passe d'une classe de diamètre à la
suivante (figure 2).
Figure 2 : Représentation de la
structure élémentaire jardinée (Gaudin,
1996)
- Structure élémentaire
irrégulière : Franclet (1972) a montré que
cette structure n'est pas reconnue comme une structure naturelle, elle est en
effet très artificielle et provient d'exploitation ou de conditions
très particulières.
Letocart (2002) a révélé que la structure
irrégulière offre de nombreux avantages d'ordre écologique
et économique et elle a rendu les peuplements plus résistants aux
divers dangers; elle a garanti une couverture permanente du sol et favorise la
régénération.
Figure 3 : Représentation de la
structure élémentaire irrégulière (Gaudin,
1996)
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