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Structure des peuplements de la subéraie tunisienne:situation actuelle et devenir d'un écosystème.

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par Jdaidi Nouri
Faculté des sciences de Tunis - Master  2009
  

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Chapitre 1 : Données bibliographiques

1.1. Structure du peuplement

1.1.1. Etude d'un peuplement

Un peuplement est un ensemble d'arbres ayant une uniformité jugée suffisante quant à sa composition, sa structure, son âge, sa répartition, son état sanitaire, etc., pour se distinguer des peuplements voisins, et pouvant ainsi former une unité élémentaire sylvicole ou d'aménagement (D.G.F, 2005).

- Peuplements purs ou mélangés 

Un peuplement constitué par une seule essence est dit pur. Il peut être pur feuillu (chêne-liège, chêne zeen, etc.) ou pur résineux (Pin d'Alep, Pin Maritime, etc.).

Un peuplement de chêne-liège est dit mélangé si la densité en chêne-liège est insuffisante ou si la dynamique naturelle des autres essences entrave les possibilités de régénération du chêne-liège (Gaudin., 1996).

- Peuplements réguliers ou irréguliers 

Les peuplements réguliers sont composés d'arbres d'une même espèce et de même âge. Ils peuvent être issus de plantation ou de régénération naturelle menée sur l'ensemble d'une parcelle et constituant la méthode sylvicole de référence pour les essences sociales en plaine (Jarret, 2004).

Pour Turckheim et al. (2005), les peuplements irréguliers sont composés d'arbres d'âges et de tailles différents et ont une dynamique plus complexe que les peuplements purs réguliers et sont plus difficiles à gérer.

D'après Goureaud et al. (2005), ces peuplements très fréÿÿents dans les forêts de montagne, moins faciles d'accès et moins rentables, ont joué surtout un rôle de protection contre l'érosion. Dans ces peuplements, la régénération naturelle est exprimée de façon hétérogène, notamment en fonction de la lumière disponible au sol et entraîne une grande hétérogénéité des structures forestières.

1.1.2. Etude de la structure

La structure d'un peuplement, par définition, est une caractéristique complexe associant le régime et la distribution verticale. Elle est déterminée indépendamment du mode de traitement appliqué par l'administration forestière (D.G.F, 2005).

D'après Walter (1979), cette structure explique le mode d'organisation d'un écosystème ou de ses composants.

Bourlière et Lamote (1978) ont suggéré que la structure permet la connaissance, dans l'espace et dans le temps de la position des individus de toutes tailles et tous âges constituant la communauté, ce qui conduit à la compréhension des interactions entre ses différents composants et le contrôle du fonctionnement de l'écosystème.

D'après ces mêmes auteurs, cette structure peut être élémentaire ou globale. Elle est caractérisée par la diversité floristique, la densité, la surface terrière, les répartitions horizontale, verticale et diamétrique des tiges.

1.1.2.1. Structure élémentaire

La structure élémentaire est représentée par trois groupes :

- Structure élémentaire régulière 

Selon Franclet (1972), cette structure est représentée par une courbe en cloche (courbe de Gauss), elle caractérise la structure des peuplements équiennes (âges voisins et réguliers), au niveau de laquelle tous les arbres ont tous des âges voisins et ont donc des diamètres peu différents (figure 1).

Figure 1 : Répartition de la structure élémentaire régulière (Gaudin, 1996)

- Structure élémentaire jardinée  Selon Gaudin (1996), cette structure est représentée sous forme d'une fonction sensiblement exponentielle, au niveau de laquelle tous les âges ou tous les diamètres sont représentés. On a une décroissance régulière du nombre de tiges quand on passe d'une classe de diamètre à la suivante (figure 2).

Figure 2 : Représentation de la structure élémentaire jardinée (Gaudin, 1996)

- Structure élémentaire irrégulière : Franclet (1972) a montré que cette structure n'est pas reconnue comme une structure naturelle, elle est en effet très artificielle et provient d'exploitation ou de conditions très particulières.

Letocart (2002) a révélé que la structure irrégulière offre de nombreux avantages d'ordre écologique et économique et elle a rendu les peuplements plus résistants aux divers dangers; elle a garanti une couverture permanente du sol et favorise la régénération.

Figure 3 : Représentation de la structure élémentaire irrégulière (Gaudin, 1996)

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