1.1.2.2. Composition floristique
La composition floristique a permis de décrire la
forêt sous un aspect écologique et fonctionnel. Sa liaison
éventuelle avec la dynamique du peuplement, la stabilité de
l'écosystème et sa productivité, influe évidemment
sur la dynamique moyenne du peuplement et elle peut être indicatrice de
l'intensité de perturbations (Vincent et al, 1998). Le peuplement de
chêne-liège a montré une composition beaucoup plus
homogène du point de vue floristique, car il évite les stations
trop humides, les endroits trop froids et les sols non acides (le
chêne-liège est intimement lié aux formations
gréseuses de l'Oligocène Numidien et au Trias non calcaire)
(Saoudi, 1994).
Selon Amandier (2002), le feuillage du
chêne-liège est assez léger, transparent et la
subéraie, dans son état optimal, est un peuplement forestier
relativement clair où les arbres ne couvrent que 60% du terrain. De
même, Saoudi (1994) a signalé que, en altitude et le long des
vallons frais, le chêne-liège est en contact avec le chêne
zeen. Sur les dunes, le chêne-liège a beaucoup de peine à
supplanter le chêne kermès.
1.1.2.3. La densité
La densité du peuplement est l'effectif par
unité de surface, c'est une caractéristique intensive
discrétisée en classe de densité de peuplement (D.G.F,
2005). Selon Franclet (1972), le nombre de tiges augmente pendant la
période de construction du peuplement, puis il diminue très
rapidement et d'une façon continue sous l'effet de plusieurs facteurs
tels que l'influence de l'homme, la concurrence vitale entre les espèces
et les sujets d'une même espèce et les facteurs accidentels comme
la neige collante, les vents violents et les invasions d'insectes.
1.1.2.4. Structures verticale, horizontale et
diamétrique des tiges
- Structure verticale : Elle exprime le
type d'occupation de l'espace aérien par les végétaux et
l'agencement des différentes strates constituées par des
espèces différentes ou par une même espèce mais
à différents stades de croissance (Hasnaoui, 1992).
Pour Collinet (1997), la structure verticale représente
la distribution des individus par classes de hauteur, elle offre
l'intérêt de pouvoir fournir un indicateur de richesse du site.
Selon M'Hirit (1982), la structure verticale de la
végétation correspond au recouvrement du sol par les
différentes strates arborescente, arbustive, sous arbustive et
herbacée, elle peut renseigner sur les potentialités de la
station et sur le dynamisme du peuplement forestier.
- Structure horizontale : Elle
rend compte de la répartition des individus dans le plan. L'étude
de la structure horizontale est importante car cette répartition
résulte des mécanismes de fonctionnement des espèces (mode
de régénération, sensibilité aux facteurs du
milieu, compétition, etc.).
On distingue souvent l'étude des répartitions
individu - individu et celle des répartitions individu - milieu
(Dérout, 1994).
Dauglas et al (2007) ont signalé que la
variabilité horizontale dans la structure du peuplement a
été proposée comme un mécanisme qui contribue
à la diversité des espèces dans les forêts
anciennes.
- Structure diamétrique : Selon
Vincent et al (1988) la structure diamétrique est la répartition
des tiges par classes de diamètres, elle peut être établie
en prenant en compte tous les individus et toutes espèces confondues.
Elle est porteuse d'informations sur la stabilité du peuplement, elle
peut être également établie par espèce et l'on parle
de structure spécifique.
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