I-3 LUTTE ANTIVECTORIELLE
La lutte antivectorielle regroupe toutes les méthodes
chimiques, physiques biologiques ou génétiques utilisées
pour rompre la chaîne épidémiologique au niveau d'un
vecteur particulier .La connaissance de la diversité et de la
bioécologie ont permis d'élaborer des stratégies efficaces
de lutte antivectorielle.
Les stratégies adoptées ont pour objectif de
réduire la densité des populations vectrices à un niveau
très bas, ou de limiter le contact Homme-vecteur (Carnevale et Mouchet,
1990).
I-3-1 Lutte contre les oeufs et les larves
L'élimination ou la protection des gîtes potentiels
reste l'un des moyens le plus sûr et le plus efficace pour lutter contre
les moustiques chez les oeufs et les larves.
- Aménagement du territoire
Cette lutte consiste :
* Á drainer des eaux, assécher des marais et
élimination des petits gîtes larvaires ;
* Á changer l'eau des vases à fleurs au moins deux
fois par semaine en nettoyant les tiges et racines des plantes, et les parois
des vases ;
* Á protéger toutes les réserves d'eau
à l'aide de couvercles, toiles, tamis ;
* Á mettre à l'abri ou se débarrasser de
tous les objets susceptibles de contenir de l'eau (pneus, petits
récipients...)
* Á nettoyer régulièrement les caniveaux,
les canaux et gouttières, les abreuvoirs des animaux ;
* Á vérifier que la fosse sceptique fonctionne
convenablement, qu'elle soit en bon état (pas fissuré), et que le
tuyau d'aération soit en hauteur (au-dessus du toit de la maison).
- Lutte chimique
La lutte chimique constitue la base de la majorité des
programmes de lutte. Les méthodes utilisées sont très
pratiques et donnent de bons résultats ; celles-ci comportent une
multitude de composés dont le choix dépend de la cible et du mode
d'application (Guillet, 1994).
Elle consiste à répandre une mince couche de
pétrole, d'éther ou d'huile à la surface des collections
d'eau, à traiter les collections d'eau à l'aide du DDT
(Dichloro-Diphényl-Trichloroéthane),
téméphos (Robert, 1984) ou Capsicum annuum, Zingiber
officinale et Piper nigum (Foko, 2007).
- Lutte biologique
L'utilisation des prédateurs dans la lutte
anti-moustique est pratiquée depuis longtemps. Les larves de moustiques
sont des proies habituelles, d'autres larves d'insectes aquatiques tels que les
odonates, Culex tigripes .Cependant, elles sont aussi les proies de
quelques vertébrés dont les plus promoteurs sont des poissons
larvivores tels que les genres Gambusia, Lebistes, Tilapia (Fletcher
et al. 1992).
L'utilisation des agents pathogènes tels que le
champignon Metarhizium anisopliae (Robert, 1984), les bactéries
de l'espèce histopathologique sur Aedes aegypti montre que les
faits primaires de Bacillus thuringiensis israelensis correspondent
à une désintégration de l'épithélium
intestinal par gonflement, distorsion puis éclatement des cellules
(Barjac, 1978).Bacillus sphaericus dont la souche 2362 lutte contre
Culex quinquefasciatus .
|