Le staohylococcus aureus (S.aureus) est une
bactérie commune ou germe qui peut vivre dans le nez, la peau ou dans
l'intestin et causer des infections cutanées légères ou
graves comme la pneumonie ou bactériémie, tandis que certaines
personnes porteuses de cette bactérie ne développent pas des
manifestations cliniques infectieuses (NOUR et al ; 2005).
C'est est un agent pathogène fréquemment
retrouvé dans de multiples infections nosocomiales et communautaires.
Cette espèce bactérienne figure d'ailleurs parmi les trois
premières causes d'infections nosocomiales aux États-Unis selon
que l'on considère les infections de plaies chirurgicales, les
pneumonies ou les bactériémies. Au Québec, le S.
aureus est la première cause de bactériémie
nosocomiale (Honeyman et al ; 2002).
D'abord identifié dans les années 1960,
Staphylococcus aureus résistant à la
méthicilline (SARM) a été initialement
considéré comme un pathogène nosocomial. Toutefois, ces
dernières années, un nombre croissant de souches de SARM ont
été isolés dans le monde entier provenant de patients
atteints d'infections communautaires (NOUR et al ; 2005).
Cette bactérie est maintenant à l'état
endémique dans de nombreux pays en particulier aux Etats Unis ou 4.6%
des patients hospitalisés sont soit colonisés (1.2%) soit
infectés (3.4%) ce qui représente environ 1.600.000 victimes par
an (BRUN et al ; 2001).
Au Québec comme au Canada en l'absence d'un
véritable système de surveillance des IN , le taux de
prévalence du SARM est passé de 16.6% en 2000 à 48% en
2003 dans les centres hospitaliers de courtes durées , et le plus
inquiétant est que 82% des cas de SARM seraient des
bactériémies (infections du sang) dont la mortalité
moyenne est de 30% des cas (Honeyman et al ;2002).
Les données épidémiologiques sur les
SARM en Afrique sont rares. La prédominance des SARM a été
déterminée dans huit pays africains entre 1996 et 1997 et a
été relativement élevée au Nigeria, au Kenya et au
Cameroun (21 à 30%) et inférieur à 10% en Tunisie et en
Algérie (Kesah et al ; 2003).
En Algérie, le taux a augmenté à 14% en
2001 (Ramdani et al ; 2001).
Les hôpitaux Algériens ont prouvé une
augmentation dramatique de staphylococcus aureus methicillin resistant
(MRSA) prédominantes de ces dernières années (Bekkhoucha
et al ; 2008).
Ce clone est caractérisé par sa capacité
à acquérir des mécanismes de résistance à de
nombreux ATB compliquant le traitement des infections sévères et
profondes (DAMON H et a! ; 2000).
L'utilisation de la vancomycine a augmenté dans les
centres hospitaliers, ce qui a favorisé l'apparition de la
résistance à cet antimicrobien. Des isolats humains de S.
aureus exposés in vitro cet antibiotique ont pu développer
une résistance (Leclercq R, 2004).
Le sélénium est un oligo élément
(c'est-à-dire l'organisme n'en a besoin qu'en petite quantité)
indispensable à l'organisme humain. Il est présent à
l'état de traces dans les aliments (Droke et a! ; 1998).
Les nouvelles découvertes concernant le rôle du
sélénium ont démontré son rôle
prépondérant dans l'immunité en particulier dans les
infections virales où il s'avère avoir un effet protecteur (Droke
E.A et a! ; 1998).
L'action immunitaire du sélénium est souvent
conjointe avec celle de la vitamine E, car ces 2 micronutriments ont des effets
antioxydants séquentiels (BEAUVIEUX et a! ; 2002), et peuvent
effectuer l'immunité à médiation humorale et cellulaire et
par conséquent la résistance aux maladies infectieuses (Conley et
Delacroix ,1987).
Par ailleurs, la supplémentation en
sélénium avait des effets immunostimulants marqués
incluant un renforcement de la proliferation des cellules T activées
(expansion clonale), elle a tendance à augmenter la réponse des
anticorps au cours de l'infection à SARM (Stabel et a! ;
1991).
Dans cette optique, l'objectif principal de notre
étude a été d'essayer d'étudier l'effet de la
supplémentation en sélénium sur la réponse
immunitaire au cours de l'infection à Staphy!ococcus aureus
résistant à la méthicilline (SARM).
Le but spécifique a été de montrer que
la supplémentation en sélénium pourrait avoir des effets
sur la régulation de la réponse immune au cours de l'infection
à SARM. Pour cela 10 hamsters ont été recrutés pour
une étude rétrospectives cas-témoins, au sein du
Laboratoire de Biologie Moléculaire Appliquée et d'Immunologie de
l'Université Abou-Bekr Belkaïd de Tlemcen.