RESUME
Un système éducatif efficace en interne n'est
pas, en soi, celui où les ressources sont abondantes mais celui
où : les flux d'élèves sont harmonieux (forte
rétention des élèves en cours de cycle et faible
fréquence des redoublements et des abandons) et le niveau moyen des
acquisitions des élèves est élevé (cognitives,
opérationnelles et fonctionnelles). Le niveau des disparités
entre élèves sur ces deux plans est réduit. La
présente étude analyse l'efficacité interne du
sous-système éducatif primaire burkinabé. Plus
précisément, nous cherchons dans un premier temps à
décrire l'état de la qualité de l'enseignement primaire au
Burkina Faso ; dans un second temps l'objectif se focalise sur la recherche des
facteurs susceptibles d'influencer cette qualité afin d'identifier les
variables qui peuvent servir d'outils dans l'orientation des politiques
publiques visant à améliorer la fourniture de service public
d'éducation primaire; dans un dernier lieu, nous cherchons à
analyser l'effet et à quantifier l'ampleur d'une variable qui joue un
rôle stratégique dans les systèmes éducatifs des
pays à faible revenu ( la cantine scolaire).
Mots clés: efficacité interne -
sous-système éducatif - acquisitions cognitives - redoublement -
disparités - effet causal
ABSTRACT
The functioning of an efficient education system's internal
organisation at its own is not one of abundant resources but it is a system
defined by firstly a well-balanced stream of incoming and outgoing pupils (
strong retention of pupils during the program and a low frequency of repeaters
and drop-outs) and
The achievements of an average pupil have been augmented
(cognitively, technically and vocational wise). A system based on these values
involves a high amount of incoming pupils and less inequalities between pupils.
This study analyze the quality assessment of internal efficiency of
Burkinabé primary education. To be more specifically, we first describe
the state of quality concerning primary education in Burkina Faso; then the
focus is the research of amenable factors in order to influence this subject
before identifying the variables which could serve as instruments concerning
the orientation of public policies for improving the supply of public primary
education; finally, we analyze what extent the variables play a strategic role
in educational systems of countries with limited revenues (the school
canteen).
Key words: intern efficiency - primary education
system - cognitive acquisitions - repeating- inequalities - causal effects
« On peut s'attendre à ce que le métier
que l'homme qualifié apprend lui rapporte un salaire supérieur
à celui du travail non qualifié et rembourse sa dépense
totale d'éducation, majoré au minimum du profit habituellement
rapporté par un capital d'égal montant.
»1 . Cette affirmation D'Adam Smith vient
soutenir l'idée selon laquelle l'investissement éducatif est
rentable et représente aujourd'hui une dépense qui doit produire
demain un supplément de richesse et de bien être. Certains auteurs
comme A.MARSHALL 2soutenaient que l'investissement éducatif
n'est rentable que pour l'individu et par conséquent l'Etat n'a aucun
intérêt à investir dans l'éducation. Cette
idée sera remise en cause dans les années 60 par la
théorie du capital humain notamment par G. BECKER 3qui met
l'accent sur la formation continue et montre qu'elle est de nature à
accroître rapidement la productivité et donc la richesse des
individus et de la nation.
De nos jours, il apparaît de plus en plus évident
que le niveau d'éducation atteint par les individus qui composent une
économie constitue un déterminant majeur de son succès sur
l'échiquier économique mondial et, partant, du niveau de vie de
ses citoyens. L'éducation primaire complète est un tremplin pour
que les futurs adultes soient durablement alphabétisés, six ans
de scolarisation s'avérant
1 Adam Smith, in recherche sur la nature et les causes
de la richesse des nations, collection classiques des sciences sociales.
http://classiques.uqac.ca/
2 A. MARSHALL « Principe d'économie
politique » (1890)
3 GARY Becher (1975). Human Capital. A Theoretical
empirical analysis with reference to education. The university of Chicago
Press. Chicago and Londres. Third edition.
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et Statistique Appliquée
être un strict minimum pour ne pas oublier ses
connaissances en termes de lecture et d'écriture. Or, cette
éducation de base, non seulement prévient les risques de
pauvreté, mais permet également d'en sortir d'une
génération à la suivante. Elle a également un
impact positif sur la modification des comportements, notamment des femmes, en
matière de santé reproductive, maternelle, infantile et par
rapport au VIH/Sida. Elle permet donc aux individus par le biais de
l'accumulation du savoir et des aptitudes qui en découlent, de jouer un
rôle actif dans la société et de participer au processus de
développement économique et social du pays.
Ce constat appelle donc des politiques éducatives
ambitieuses, pour permettre le requis dans le développement
jusqu'à présent encore trop lent des systèmes
éducatifs des pays du tiers monde.
Face à ce constat, la communauté internationale,
pour promouvoir dans les pays en développement l'amélioration de
l'accès à l'éducation d'un plus grand nombre d'individus,
s'est engagée sur six grands objectifs d'Education Pour Tous (EPT)
appelés objectifs de DAKAR avec un horizon étendu à
20154. C'est ainsi que le BURKINA FASO qui est
caractérisé par un taux de scolarisation se situant parmi les
plus faibles au monde (66,6% en 2007)afin d'escompter être au rendez-vous
de DAKAR, a décidé de lutter contre l'analphabétisme avec
l'appui des partenaires au développement à travers de nombreuses
actions dans le domaine de l'éducation : la mise en place du Plan
Décennal de Développement de l'Education de Base (PDDEB), la
scolarisation des filles, l'alphabétisation des populations et
l'enseignement bilingue. Un effort financier est fait dans le même sens
afin d'accompagner ces différentes actions ; c'est ainsi qu'en 2007, le
budget alloué au Ministère de l'Enseignement de Base et de
l'Alphabétisation (MEBA) s'élève à 99,8 milliards
de FCFA soit une hausse de 7,5% par rapport à
4 Lors du forum de Dakar qui s'est tenu en 2000, les
pays ont été invités à développer des
initiatives pour une scolarisation universelle en 2015 et pour la parité
des sexes en 2005.
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2006. Ce budget représente 10,8% du budget de l'Etat en
augmentation de 0,4 points par rapport à 2006 et de 2,9 points par
rapport à 2001.
Les ressources allouées au département de
l'éducation ne sont pas une condition suffisante pour la
réalisation des objectifs escomptés, encore faudrait-il que ces
ressources soient utilisées de façon optimale. En effet, l'on
pourra améliorer la qualité du système éducatif
avec un même volume voire, un volume moindre de dépenses publiques
en réalisant des économies d'échelles. Ainsi, même
si on ne peut pas considérer que le système éducatif ne
pourrait être performant si on ne mobilise pas les moyens pertinents,
nous devons cibler la qualité de l'offre éducative non pas du
côté des ressources mais plutôt des résultats
obtenus. On part alors de l'idée simple selon laquelle les ressources
(la formation et la rémunération des enseignants, les modes de
groupement des élèves, les matériels pédagogiques,
..) servent à créer un contexte favorable à la relation
pédagogique existant entre l'enseignant et ses élèves,
sachant qu'in fine, ce sont eux qui apprennent une proportion plus ou
moins grande des contenus de programmes définis par le système.
Dans cette perspective, un système éducatif efficace en interne
n'est pas, en soi, celui où les ressources sont abondantes mais celui
où :



Les flux d'élèves sont harmonieux (forte
rétention des élèves en cours de
cycle et faible fréquence des redoublements et des
abandons) ;
Le niveau moyen des acquisitions des élèves
(cognitives, opérationnelles
et fonctionnelles) est élevé ;
Le niveau des disparités entre élèves sur
ces deux plans est réduit.
La présente étude analyse l'efficacité
interne du sous-système éducatif primaire burkinabé.
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L'efficacité interne qui suscite un grand
intérêt pour les acteurs des systèmes éducatifs et
pour les partisans de la théorie du capital humain, nous amène
à nous poser deux questions :


Questions de recherche :
Quel est l'état de l'efficacité interne
du sous-système éducatif primaire au Burkina Faso
?
Quels sont les déterminants de cette
efficacité interne ?
La réponse à ces questions de recherche nous
amènera à poursuivre les objectifs suivants :
Objectif général:
Contribuer à l'amélioration de la qualité
du sous-système éducatif primaire du Burkina Faso en
détectant les facteurs susceptibles d'influencer son efficacité
interne.
Il s'agit de façon spécifique de :
Objectifs spécifiques:
Objectif spécifique 1:
Décrire l'état de la qualité du
sous-système éducatif primaire au Burkina. Plus
précisément de :



Déterminer les niveaux de promotion, de redoublement et
d'abandon au Burkina Faso et d'évaluer le gaspillage de ressources
imputable aux redoublements et aux abandons.
Déterminer le niveau des acquis scolaires et
évaluer le gaspillage de ressource imputable aux non-acquis
scolaires.
Déterminer le niveau des disparités entre
élèves au Burkina Faso
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Objectif spécifique 2:
Dégager les facteurs ayant une influence significative,
soit-elle positive ou négative, sur les éléments de
qualité du sous-système éducatif au Burkina Faso
Objectif spécifique 3:
Évaluer l'impact de la présence d'une cantine
scolaire dans une école sur les facteurs de qualité du
système.
De ces questions de recherche et de ces objectifs ci-dessus
définis, nous posons les quatre hypothèses de recherches
suivantes :
Hypothèses de recherche
Hypothèses 1
Le sous-système éducatif primaire
burkinabè est caractérisé par un taux élevé
de promotion et de faibles taux de redoublement et d'abandon et le gaspillage
de ressources dû aux redoublements et aux abandons est plus
élevé que celui dû aux non-acquis. De ce fait, les
élèves du Burkina Faso ont en moyenne, de bons acquis
scolaires.
Hypothèses 2
Plusieurs facteurs expliquent les différences entre
élèves en termes de redoublement et d'acquisitions cognitives,
mais le milieu de résidence et le statut de l'école sont les plus
déterminants. Les élèves des campagnes et des
écoles publiques redoublants plus et apprenant moins que ceux des villes
et des écoles privées.
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Hypothèses 3
Les filles du Burkina Faso comme au niveau de la
scolarisation, sont défavorisées au niveau de la promotion (elles
redoublent plus) et au niveau des acquisitions cognitives5.
Hypothèses 4
La cantine scolaire qui joue un rôle stratégique
dans les systèmes éducatifs des pays à faible revenu a un
effet positif quantifiable sur la qualité du sous-système
éducatif primaire du Burkina Faso.
Dans ce travail, plus précisément, nous
cherchons dans un premier temps à décrire l'état de la
qualité de l'enseignement primaire au Burkina Faso ; dans un second
temps l'objectif se focalise sur la recherche des facteurs susceptibles
d'influencer cette qualité afin d'identifier les variables qui peuvent
servir d'outils dans l'orientation des politiques publiques visant à
améliorer la fourniture de service public d'éducation primaire ;
dans un dernier lieu, nous cherchons à analyser l'effet et à
quantifier l'ampleur de la cantine scolaire sur les acquisitions cognitives des
apprenants et sur le niveau de redoublement.
Notre travail consiste :
Dans une première partie à la revue de la
littérature et à la méthodologie qui est adoptée.
Ainsi nous avons dans un premier temps passé en revue les notions
d'éducation et d'efficacité interne en passant par une
description du système éducatif burkinabé ; ensuite ont
été recensées les différentes recherches et
analyses effectuées sur la question des déterminants de
l'efficacité interne des systèmes éducatifs et enfin, nous
expliquons la méthodologie qui a été adoptée
après avoir décrit la base de données qui a
été utilisée.
5 L'expression « acquisitions cognitives »
sera définit plus bas.
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Dans une deuxième partie aux analyses statistiques : il
s'agit ici, primo à travers une analyse descriptive de décrire
l'état, symbolisé par des taux ou des pourcentages des facteurs
d' efficacité interne ou de la qualité d'un système
éducatif ; secundo à travers une analyse factorielle de
dégager les caractéristiques des apprenants à bons
rendements éducatifs et ceux à faibles rendements ; tertio
à travers une analyse économétrique, de déterminer
les facteurs influençant de façon significative les facteurs
d'efficacité.
Dans une troisième partie à une analyse d'effet
causal ou le choix est porté sur la cantine scolaire. Il s'agit par
conséquent de déterminer l'effet causal et l'ampleur de la
présence d'une cantine scolaire dans une école sur les facteurs
d'efficacité interne ou de qualité du système, le
propensity score matching étant l'outil d'analyse.
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PREMIERE PARTIE :
REVUE DE LA LITTERATURE ET
METHODOLOGIE
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I : REVUE DE LA LITTERATURE
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I-1: DEFINITIONS
I-1-1: EDUCATION
Il n'existe pas une définition complète de
l'éducation ; quel que soit le pays considéré,
l'interaction des traditions culturelles, des coutumes locales et des
conditions socio-économiques aboutit à un concept
d'éducation propre à ce pays, et il serait inutile, voire
fallacieux de vouloir imposer une définition universelle. Le
dictionnaire HACHETTE l'a définie comme l'action de développer
les facultés morales, physiques et intellectuelles.6
Au Burkina Faso, la loi N°013-2007/AN7 portant
loi d'orientation de l'éducation, promulguée le 30 juillet 2007,
définie l'éducation dans son article 2, comme : «
l'ensemble des activités visant à développer chez
l'être humain l'ensemble de ses potentialités physiques,
intellectuelles, morales, spirituelles, psychologiques et sociales, en vue
d'assurer sa socialisation, son autonomie, son épanouissement et sa
participation au développement économique, social et culturel.
».
Une dernière définition que nous allons retenir et
qui semble plus explicite est celle donnée par la Classification
Internationale Type de l'Education (CITE).
6 Définition tirée du dictionnaire
HACHETTE de 2005.
7 Loi N°013-2007/AN disponible sur le site du
ministère des enseignements secondaire, supérieur et de la
recherche scientifique :
www.messrs.gov.bf/ : SiteMessrs/textes/loi-orientation.
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Dans le cadre de la CITE, le terme éducation s'entend
de toutes les activités volontaires et systématiques
répondant à des besoins d'apprentissage. Cela comprend ce que,
dans certains pays, on appelle les activités culturelles ou la
formation. Quel que soit le nom qu'on lui donne, il est admis que «
l'éducation comporte une communication organisée et durable
destinée à susciter un apprentissage ». Les
mots-clés de cette formulation doivent être compris de la
façon suivante :




COMMUNICATION : relation entre deux ou plusieurs personnes
comportant un transfert d'informations (sous forme de messages, d'idées,
de connaissances, de stratégies, etc.). La communication peut être
verbale ou non verbale, directe/face à face ou indirecte/à
distance et emprunter des voies et moyens divers.
APPRENTISSAGE : toute amélioration du comportement, de
l'information, du savoir, de la compréhension, des attitudes, des
valeurs ou des compétences.
Le terme « apprentissage » doit donc être pris
au sens le plus large : il recouvre l'ensemble des activités visant
à apprendre et à acquérir un savoir-faire ; il ne se
limite pas au sens courant français plus orienté vers des
activités pratiques.
ORGANISEE : conçue pour se dérouler selon un
schéma ou un ordre, conformément à des objectifs
explicites ou implicites. Cela implique l'existence d'un prestataire (une ou
plusieurs personnes, ou un organisme) qui mette en place le cadre
d'apprentissage et une méthode d'enseignement au travers desquels
s'organise la communication. La méthode repose
généralement sur une personne qui communique ou diffuse les
connaissances et les compétences afin de susciter l'apprentissage, mais
elle peut également être indirecte/inanimée, par exemple un
élément d'un logiciel, un film, une bande magnétique,
etc.
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DURABLE : ce terme signifie que l'expérience
d'apprentissage se déroule dans la durée et la continuité.
Il n'est pas stipulé de durée minimale, mais des minima
appropriés seront indiqués dans le manuel d'utilisation.
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La CITE englobe l'éducation initiale par laquelle passe
l'individu avant d'entrer dans le monde du travail, de même que
l'éducation continue ou permanente de l'individu, sa vie durant. Il
s'ensuit que, aux fins de la CITE, l'éducation couvre un éventail
de programmes et de types d'éducation qui sont conçus dans le
contexte national, tels l'enseignement ordinaire, l'éducation des
adultes, les enseignements formel et non formel, l'enseignement initial, la
formation continue, l'enseignement à distance, l'enseignement ouvert, la
formation permanente, l'enseignement à temps partiel, les
systèmes duals, les apprentissages, les enseignements technique et
professionnel, la formation et l'éducation répondant à des
besoins spéciaux.
Il s'ensuit qu'aux fins de la CITE, l'éducation exclut
les formes de communications qui ne sont pas destinées à susciter
l'apprentissage. Elle exclut également diverses formes d'apprentissage
qui ne sont pas organisées. Ainsi, toute éducation suppose un
apprentissage mais de nombreuses formes d'apprentissage ne sont pas
considérées comme relevant de l'éducation. Par exemple,
l'apprentissage fortuit ou aléatoire qui est un sous-produit d'un autre
événement - comme l'idée qui se cristallise au cours d'une
réunion - est exclu car il n'est pas organisé,
c'est-à-dire qu'il ne résulte pas d'une intervention
planifiée, destinée à permettre un apprentissage.
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I-1-2: LE SYSTEME EDUCATIF AU BURKINA FASO Un
système éducatif se reconnaît à ses composantes et
à son organisation.
Les composantes sont les différents
sous-systèmes qui constituent le système et donnent une
signification à l'action qui y est menée. Il s'agit en quelque
sorte de points focaux d'actions spécifiques qui doivent converger, se
compléter et décrire l'ensemble de la politique
éducative.
La loi N°013-2007/AN portant loi d'orientation de
l'éducation, promulguée le 30 juillet 2007, dans son article 2,
donne les définitions des composantes ciaprès
considérées en général en Afrique subsaharienne
comme étant des soussystèmes :
> En éducation formelle : c'est
l'ensemble des activités éducatives se déroulant dans un
cadre scolaire, universitaire ou de formation professionnelle. Elle est
composée de :


L'enseignement ou l'éducation pré-scolaire :
l'ensemble des activités éducatives destinées aux jeunes
enfants de trois ans à six ans, en vue de développer leurs
potentialités affectives, artistiques, intellectuelles et physiques et
de les préparer à l'enseignement primaire.
L'enseignement de base : l'ensemble des activités
d'enseignement et de formation consistant à faire acquérir aux
apprenants de six ans à seize ans des compétences de base qui
leur permettent soit de poursuivre les études de l'enseignement
secondaire, soit de s'insérer dans la vie socioprofessionnelle.
L'enseignement de base comprend l'enseignement primaire et l'enseignement
post-primaire
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L'enseignement primaire :
Ce type d'éducation est défini par la loi
N°013-2007/AN portant loi d'orientation de l'éducation comme «
Le niveau d'enseignement formel d'une durée normale de six ans et dont
le programme est conçu pour faire acquérir des connaissances
élémentaires. Il est destiné aux enfants âgés
de six ans au moins et constitue le premier palier de la fréquentation
scolaire obligatoire. Il est sanctionné par un diplôme de fin de
cycle ».
Dans le présent travail, nous nous focalisons sur ce
sous-système éducatif.


L'enseignement post-primaire : le niveau d'enseignement formel
d'une durée de trois ans ou quatre ans visant à consolider les
acquis de l'enseignement primaire, à préparer à
l'enseignement secondaire ou à la vie professionnelle. Il est
destiné aux sortants de l'enseignement primaire et constitue le second
palier de la fréquentation scolaire obligatoire. Il est
sanctionné par un diplôme de fin d'enseignement de base
L'enseignement secondaire : l'ordre d'enseignement formel dont
la durée normale varie de deux ans à trois ans. Il comporte un
cycle unique et vise à assurer aux sortants de l'enseignement de base un
enseignement général, technique ou professionnel ;
v' L'enseignement secondaire général :
C'est celui qui vise essentiellement à préparer
aux études universitaires. D'une durée de trois ans, il est
sanctionné par le baccalauréat de l'enseignement secondaire
général.
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v' L'enseignement secondaire technique:
Il vise essentiellement à préparer aux
écoles supérieures d'enseignement technique. D'une durée
de trois ans, il est sanctionné par le baccalauréat de
l'enseignement secondaire technique.
v' L'enseignement secondaire professionnel:
Il vise essentiellement à préparer à la
vie professionnelle ou des études universitaires. D'une durée de
deux à trois ans, il est sanctionné par un diplôme de fin
d'études professionnelles.
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L'enseignement supérieur ou universitaire : l'ordre
d'enseignement formel post-secondaire, dispensé dans une institution
universitaire ou assimilée et permettant aux étudiants
d'acquérir des connaissances de niveau supérieur. Il vise
essentiellement à assurer un enseignement de haut niveau, à
développer la recherche scientifique technique, à diffuser la
culture et l'information scientifique et technique. Il comporte un à
trois cycles sanctionnés chacun par un diplôme, un grade ou un
certificat, sauf cas particulier.
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> En éducation non formelle : c'est
le type d'éducation qui concerne, toutes les activités
d'éducation et de formation, structurées et organisées
dans un cadre non scolaire. Elle comprend notamment l'alphabétisation,
les formations et le développement de l'environnement lettré.
Différente de l'informel, l'éducation non
formelle est organisée et structurée en fonction des
spécificités de chaque pays et aussi des besoins des
bénéficiaires. Elle s'adresse à des jeunes de neuf
à vingt et cinq ans et à des adultes de tous âges qui le
désirent.
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et Statistique Appliquée
Au Burkina Faso, elle est dispensée essentiellement
dans les centres permanents d'alphabétisation et de formation (CPAF),
dans les centres de formation des jeunes agriculteurs (CFJA) et dans les
centres d'éducation de base non formelle (CEBNF)
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