II.22. LA PAUVRETE ET
INEGALITE DES REVENUS AUGMENTENT LA PROBABILITE DE L'INFECTION A VIH.
Les liens entre pauvreté et inégalités
des revenus d'une part et augmentation des risques d'infection à VIH,
d'autres part, sont peut être indirects. Une plus grande
vulnérabilité à l'infection à VIH est un
élément important car elle augmente le risque de transmettre le
virus ou d'en être infecté. En ce sens, il est possible que la
pauvreté affaiblisse la capacité ou la volonté d'une
personne de se protéger ou de protéger les autres contre
l'infection. Un revenu inadéquat peut aussi amener une personne
à s'engager dans des activités à risques
élevés comme les apports sexuels rémunérés.
Les professionnels (les) du sexe risquent d'accepter les rapports sexuels non
protégés en échange d'une meilleure
rémunération. La pauvreté va souvent de paire avec le
faible niveau de scolarisation qui à son tour va de paire avec une moins
bonne connaissance des moyens de protection efficaces contre l'infection
à VIH. Les données systématiques actuelles ne nous
permettent pas d'affirmer que la pauvreté cause le Sida. Et s'il est
fort probable que certaines caractéristiques de la pauvreté
(faible niveau d'étude).
Moins des possibilités pour gagner sa vie, moins bonne
capacité pour négocier des rapports sexuels à moindre
risque augmentent le risque d'infection à VIH, il serait
néanmoins simpliste de considérer le VIH comme
une « maladie des pauvres ». Bien des personnes et
des groupes à risque élevé d'infection en Afrique
(élites urbaines qui ont des partenaires occasionnels, hommes d'affaires
en déplacement qui ont recours à des professionnel (les) du sexe,
officiers des forces armées, ne font pas partie des pauvres .A ce stade
de l'épidémie, le VIH/Sida continue d'ignorer les
différences de statut économique. Du point de vue de la
prévention, les études montrent clairement qu'à court et
moyen terme, les interventions les plus efficaces sont celles qui
réduisent le risque de transmission et d'infection
« prévention is better than cure ». Les
facteurs de risque sont ceux qui augmentent directement la probabilité
pour une personne d'être infectée ou de transmettre le VIH. Les
interventions axées sur la réduction de la
vulnérabilité trahissant des difficultés d'ordre
structurel ou des développements plus profondes. Elles pourraient avoir
des répercutions indirectes sur l'évolution de
l'épidémie.
De toute évidence le succès à moyen et
à long terme de luttes contre le VIH/Sida en dépend. Toute fois
conte tenu de la dynamique de l'épidémie ne rien faire pour
limiter les risques entraînerait une augmentation considérable du
nombre des personnes infectées. Ce qui annulera une partie de gain
obtenu grâce aux interventions structurelles contre la
vulnérabilité.
Le schéma ci contre montre comment la pauvreté
augmente la probabilité de l'infection à VIH/Sida.
VULNERABILITE
· Moins des choix d'activité économique
à moindre risque
· Migration de main d'oeuvre
· Manque d'accès aux services de santé
· Niveau d'éducation plus faible
FACTEURS DE RISQUE
-Commerce du sexe
-Non utilisation des préservatifs
-Utilisation commune des syringes entre CDI
- Traitement médiocre des autres IST
- Manque d'accès à des services de
prévention de la transmission mère enfant
- Manque de connaissance des mesures de prévention
efficaces
Risque accru d'infection et ou probabilité accrue de
transmettre le VIH à une personne non infectée
P
A
U
V
R
E
T
E
La probabilité de l'infection du VIH/SIDA due à
la pauvreté.
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