4-Q/Hypoglycémiants
Insuline
Les symptômes sont ceux de l'hypoglycémie. Non
traitée, la situation évolue vers un coma convulsif.
L'hypokaliémie est fréquente.
Traitement
Il consiste en perfusion de glucose hypertonique (30 à
50 %). La durée du traitement dépend de la forme d'insuline
utilisée : quelques heures pour une insuline « rapide
»à quelques jours pour une insuline « retard ».
L'excision chirurgicale du site d'injection (sous-cutanée) est parfois
recommandée pour les formes lentes. Le reste du traitement est
symptomatique : intubation, ventilation, anticonvulsants éventuels,
correction de l'hypokaliémie. Le glucagon est une
alternative en urgence, mais est inefficace en cas de malnutrition
(éthylisme, jeûne...).Il n'y a guère de corrélation
entre la sévérité ou la durée de
l'hypoglycémie et le
taux d'insuline plasmatique. L'évolution de la
glycémie est habituellement suffisante pour assurer le traitement du
patient. Cependant, le dosage d'insuline et de C peptide permet
occasionnellement de différencier les hypoglycémies
spontanées, induites par un insulinome ou l'intoxication par les
sulfamides hypoglycémiants et l'hypoglycémie due à de
l'insuline exogène (hypoglycémies criminelles ou factices).Il n'y
a pas de relation entre le dosage d'insuline et la
sévérité.
Sulfamides hypoglycémiants
Leur action hypoglycémiante peut être très
prolongée, par stimulation de la sécrétion d'insuline
(taux de C peptide élevé).
Traitement
Le traitement est symptomatique, avec surveillance
étroite de la glycémie. L'usage du glucagon doit être
évité (hyper insulinémie secondaire). En revanche,
l'administration
d'octréotide (Sandostatine®, 50 ug à
répéter éventuellement toutes les 12 heures)facilite
considérablement le contrôle glycémique, car elle inhibe la
sécrétion d'insuline, alors que l'administration de glucose la
stimule.
Biguanides
Outre l'hypoglycémie, ces antidiabétiques oraux
provoquent des troubles digestifs(nausées, vomissements,
diarrhées, parfois hémorragie digestive) et un goût
métallique. Certains (phenformine surtout, mais aussi la metformine)
peuvent provoquer une redoutable acidose lactique (type 2) avec choc,
hypothermie, convulsions et coma, en bloquant le cycle de Cori (respiration
mitochondriale).L'insuffisance rénale est un facteur précipitant
classique. Ce trouble est souvent précédé de crampes
musculaires, douleurs thoraciques...
Traitement
Il faut prévenir l'absorption digestive par le charbon
adsorbant. En dehors du contrôle de la glycémie, le traitement est
symptomatique. L'administration de bicarbonate sodique peut aider à
maîtriser les acidoses modérées. L'hémodialyse peut
être bénéfique en cas d'acidose lactique
sévère.
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