2/DEMARCHE DIAGNOSTIQUE
la démarche diagnostique en toxicologie comporte
certaines particularités la plus importante est que l'intoxication est
un phénomène dynamique soit que le toxique se distribue
et s'élimine selon des règles toxicocinetique soit que son
action au niveau des organes cibles est retardée. le réel
danger est de sous-estimer la gravite réelle de l'intoxication. La
prise en charge d'une intoxication aiguë comporte quatre étapes
:
- réanimer et stabiliser le patient
- obtenir un diagnostic en fonction des données
épidémiologiques, des circonstances, du toxique, des
symptômes, des résultats des examens para cliniques et de
l'analyse toxicologique.
- évaluer la gravité en fonction des
symptômes, de la nature du toxique, du terrain et des concentrations
plasmatiques.
- juger de la nécessité, en dehors du traitement
stabilisateur et symptomatique, d'un traitement spécifique,
évacuateur (décontamination), épurateur ou antidotique.
Déterminer, si nécessaire, les mesures préventives.
Devant toute suspicion d'intoxication, il faut :
Rechercher dans un premier temps une défaillance grave
des fonctions vitales, Répondre par un traitement symptomatique
2-1 /interrogatoire
ï interrogatoire minutieux de l'intoxiqué(e) :
ordonnance, « lettre d'adieu »
ï de l'entourage : témoins ?
ï détermination
ï de la cause de l'intoxication : récupérer
les emballages
ï des circonstances : préciser la voie de
pénétration du produit
ï de l'heure de la prise, quantité supposée
ingérée
ï chronologie des symptômes et symptômes
initiaux,
ï des éventuelles complications,
ï notion de prise d'alcool associée.
ï l'interrogatoire doit répondre aux questions
suivantes :
ï qui est intoxiqué ?
ï avec quoi et combien ?
ï où, quand et comment est survenue l'intoxication ?
ï âge, sexe : éléments pronostiques et
décisionnels
ï profession
ï médecin : curares, potassium, barbituriques
rapides, formes iv,
ï pharmacien, dentiste, chimiste : cyanure, arsenic,
ï vétérinaire : euthanasiant.
ï contexte de survenue
ï cadrer les circonstances
ï tentatives de suicide :
ï 90 % des intoxications de l'adulte,
ï plus fréquentes chez les femmes (60%),
ï médicaments en cause dans 85% des cas.
ï intoxications accidentelles domestiques :
ï 95 % des intoxications chez l'enfant,
ï cause souvent évidente si intoxication en
présence de témoins,
ï chez l'adulte : ingestion fréquente d'un produit
transvasé ou déconditionné, exposition lors d'une mauvaise
manipulation.
ï intoxications professionnelles :
ï plus rares, manipulation ou exposition à un toxique
connu sur le lieu du travail.
ï toxicomanies :
ï diagnostic basé sur le contexte, les
antécédents, des traces d'injections, la symptomatologie
ï erreurs thérapeutiques ou surdosages
médicamenteux :
ï enfants et personnes âgées surtout. risques
d'être méconnues.
ï intoxications criminelles.
ï autres éléments utiles :
ï intoxication collective :
ï dues à ingestion toxiques
ï dues à une inhalation d'un gaz toxique (Co).
ï lieu de survenue :
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