Conclusion partielle
Nous arrivons à la fin du troisième chapitre de
notre travail qui avait pour objectif de vérifier la deuxième
hypothèse selon laquelle « La population aurait des avis
négatifs vis-à-vis des réparations et ceci aurait un
impact négatif sur la réconciliation des rwandais ».
Après documentation, interview, enquête et
analyse, nous avons trouvé les résultats suivants :
§ 68,8% estiment qu'il y a beaucoup de personnes qui ont
été reconnues coupables des crimes économiques. 31,3% de
nos enquêtés disent plutôt qu'il y a peu de personnes qui
ont été reconnues coupables des crimes
économiques ;
§ 53,1% disent que le niveau de paiement des
réparations est élevé ;
§ 45,8% de nos enquêtés pensent que les
raisons qui sont à la base du non paiement des préjudices
causés pendant le génocide est le manque d'argent. 32,3% disent
que c'est le manque de biens tandis que 21,9% affirment que c'est la mauvaise
volonté qui caractérise ceux qui ont été reconnus
coupables ;
§ 69,8% ont dit que le niveau de réconciliation
est élevé contre 25% qui ont dit qu'il est bas et 5,2% qui ont
dit qu'il est très bas ;
§ L'écrasante majorité de nos
enquêtés (91,7%) sont d'accord que le niveau de paiements des
préjudices causés pendants le génocide a un impact sur la
réconciliation des rwandais dans le secteur de Nyundo.
Ces résultats nous permettent de rejeter la
deuxième hypothèse du travail puisque nous avons trouvé
que le niveau de réconciliation est élevé contrairement
à ce que nous avions pensé au départ.
CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS
Nous voici arrivé au terme de notre étude
intitulé « Problématique d'indemnisation des biens
volés ou détruits lors du génocide des Tutsi de 1994 et le
processus de réconciliation. Cas du secteur Nyundo».
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail comporte
trois chapitres :
§ Cadre théorique et conceptuel ;
§ Les crimes économiques inventoriés par
les juridictions gacaca du secteur de Nyundo;
§ Avis de la population sur le niveau de paiement des
réparations et son impact sur le processus de réconciliation des
rwandais.
Notre préoccupation majeure a consisté à
analyser la problématique d'indemnisation des victimes du
génocide des Tutsi de 1994 et le processus de réconciliation en
prenant le cas du secteur Nyundo.
Pour attendre nos objectifs, nous sommes parti des questions
suivantes :
§ Quel est le niveau d'indemnisation des biens
volés ou détruits pendant le génocide dans le secteur de
Nyundo ?
§ Quels sont les avis de la population sur le niveau de
paiement des réparations et son impact sur le processus de
réconciliation dans le secteur de Nyundo ?
Pour y parvenir, nous avons retenu les hypothèses
ci-après :
§ Le niveau d'indemnisation des biens volés ou
détruits pendant le génocide est encore bas. Les
réparations inventoriées par les juridictions gacaca du secteur
de Nyundo concernent : la destruction de cultures, la destruction des
maisons, le vol des vélos, motos et véhicules, le vol des biens
comme les ustensiles de cuisines, le vol du bétail : vaches et
chèvres, etc.;
§ La population aurait des avis négatifs
vis-à-vis des réparations et ceci aurait un impact
négatif sur la réconciliation dans ce secteur.
Pour récolter les données, afin de
présenter la synthèse de notre travail, nous avons recouru aux
techniques documentaire, échantillonnage, questionnaire, observation et
interview. Quant aux méthodes, nous avons utilisé,
synthétique, analytique et statistique.
Dans le premier chapitre, nous y avons mis les
définitions des concepts clés et passé en
revue la littérature consacrée
à notre thème.
Dans le deuxième chapitre, nous avons
vérifié la première hypothèse de notre travail.
Après avoir consulté différents rapports de la juridiction
gacaca du secteur de Nyundo et après avoir eu des interviews avec les
autorités qui ont les juridictions gacaca dans leurs attributions, nous
avons constaté effectivement que les crimes économiques qui ont
été commis pendant le génocide concernent la destruction
de cultures, la destruction des maisons, le vol des vélos, motos et
véhicules, le vol des biens comme les ustensiles de cuisines, le vol du
bétail : vaches et chèvres et par conséquent,
l'hypothèse a été vérifiée par
confirmation.
Dans le troisième chapitre de notre travail, nous avons
vérifié la deuxième hypothèse. Apres documentation,
interview, enquête et analyse, nous avons trouvé les
résultats suivants :
§ 68,8% estiment qu'il y a beaucoup de personnes qui ont
été reconnues coupables des crimes économiques. 31,3% de
nos enquêtés disent plutôt qu'il y a peu de personnes qui
ont été reconnues coupables des crimes
économiques ;
§ 53,1% disent que le niveau de paiement des
réparations est élevé ;
§ 45,8% de nos enquêtés pensent que les
raisons qui sont à la base du non paiement des préjudices
causés pendant le génocide est le manque d'argent. 32,3% disent
que c'est le manque d'argent tandis que 21,9% affirment que c'est la mauvaise
volonté qui caractérise ceux qui ont été reconnus
coupables ;
§ 69,8% ont dit que le niveau de réconciliation
est élevé contre 25% qui ont dit qu'il est bas et 5,2% qui ont
dit qu'il est très bas ;
§ L'écrasante majorité de nos
enquêtés (91,7%) sont d'accord que le niveau de paiements des
préjudices causés pendants le génocide a un impact sur la
réconciliation des rwandais dans le secteur de Nyundo.
Ces résultats nous ont permis de rejeter la
deuxième hypothèse du travail puisque nous avons trouvé
que le niveau de réconciliation est élevé contrairement
à ce que nous avions pensé au départ.
Nous ne prétendons pas avoir épuisé tout
ce qui est de notre sujet de recherche, mais nous venons de baliser la piste et
demandons aux futurs chercheurs de nous compléter.
2. Suggestions
A la fin de ce travail sur la problématique
d'indemnisation des biens volés ou détruits lors du
génocide des Tutsi de 1994 et le processus de
réconciliation ; cas du secteur Nyundo, nous tenons à
présenter les suggestions ci-après aux autorités du
pays :
§ Chercher des sanctions qui pourraient remplacer les
amandes d'un coupable qui n'est pas en mesure de payer les préjudices
qu'il a causé pendant le génocide. Nous proposons qu'on applique
la même sanction que ceux qui font les TIG et le condamné pourrait
effectuer sa peine au profit de la victime ;
§ Multiplier les sensibilisations auprès de la
population pour leur faire comprendre le lien qui existe entre le paiement des
réparations et la réconciliation des Rwandais ;
§ Mettre sur pied un fond qui paieraient à la
place des coupables qui n'ont pas les moyens de payer ce dont à quoi ils
ont été condamnés.
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