4.1.2. CRITIQUE DE LA FICHE D'ENQUETE
Inspirée de l'étude de Crozier [8], la
fiche d'enquête a été modifiée et adaptée aux
conditions et à la pratique de l'échographie de la prostate en
Afrique subsaharienne. Ceci parce que l'objectif de l'étude
n'était pas de reprendre cette étude en changeant de cadre, mais
d'apporter des approches de solution à la problématique de la
pratique de l'échographie de la prostate en Afrique.
4.2. LES RADIOLOGUES
Dans notre étude, on notait une
prédominance masculine parmi les radiologues.
Cette prédominance a aussi été retrouvée par
Crozier et al [8]. En réalité, il s'agit d'une
tendance globale en radiologie qui est une discipline
où les hommes sont majoritaires. Même s'il n'existe pas de
statistiques exactes, le constat peut être fait dans tous les pays. C'est
le cas en France où selon les statistiques nationales de 2010, le sex
ratio homme radiologue/ femme radiologue est de 7/1 [6].
Les radiologues étaient plus jeunes dans notre
étude que la moyenne d'âge des radiologues Français. En
effet, dans l'étude de Crozier les 30 - 40 ans ne représentaient
que 25% [8] contre 76,1% dans notre étude. L'âge moyen qui
n'était que de 36,83 ans dans notre étude est assez
élevé en France selon les statistiques de 2010 où il est
de 50,9 ans chez les radiologues praticiens hospitaliers à temps plein
et de 53,2 ans chez les radiologues praticiens hospitaliers à temps
partiel [6]. Ce jeune âge des radiologues dans notre étude
pourrait s'expliquer non seulement par la relative jeunesse de la population en
Afrique subsaharienne, mais également par la relative jeunesse des
centres de formations des radiologues en Afrique subsaharienne (21 ans pour le
CIFRAF qui est le premier centre).
4.3. LES PRESCRIPTEURS
Ils étaient majoritairement des Urologues
(50,6%) et des médecins généralistes (32,2%) comme en
France, mais dans des proportions différentes à celle de
l'enquête de Crozier [8] où les généralistes
étaient plus nombreux que les urologues, probablement à cause de
l'obligation de consulter un médecin généraliste avant
toute consultation spécialisée en France.
Les indications de l'échographie étaient
dominées par les anomalies du TR (35,1%) suivis des troubles
fonctionnels urinaires (dysurie 30,7% et pollakiurie 17,9%). Les anomalies du
dosage de PSA ne représentaient que 8,8%. Les Français avaient
proposé plutôt l'inverse avec les anomalies du TR qui arrivaient
en seconde position [8]. Les
prescripteurs Africains majoritairement urologues sont en
accord avec les auteurs tel Dana [14] qui estimaient que le TR est l'examen de
référence de la prostate.
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