3.2.4. LA VESSIE ET LES REINS LORS DE L'ECHOGRAPHIE DE
LA PROSTATE
La presque totalité des radiologues dans cette
étude exploraient systématiquement la vessie et les reins lors
des échographies de la prostate (Figure 3).
Figure 3 : Exploration de la vessie et des reins lors des
échographies de la prostate
3.2.5. LA MEILLEURE VOIE POUR LA MESURE DU VOLUME DE LA
PROSTATE, DE L'ADENOME ET POUR LE BILAN D'EXTENSION DU CANCER DE LA
PROSTATE
Selon les radiologues, la meilleure voie pour la
mesure du volume de la prostate et de l'adénome était la voie
endorectale respectivement dans 73,1% (49/67) et 88,1% (59/67). Pour le bilan
d'extension, ils avaient retenu majoritairement la voie sus pubienne. (Figure
4)
Figure 4 : Voies de mesure de volume de la prostate, de
l'adénome et pour le bilan d'extension
3.3. LE PRESCRIPTEUR D'ECHOGRAPHIE DE LA PROSTATE
Les correspondants prescripteurs ou demandeurs
d'échographie de la prostate étaient majoritairement des
urologues 50,6%, suivi des médecins généralistes 32,2%.
Les chirurgiens non urologues représentaient 13% et les autres
(médecins spécialistes et auxiliaires médicaux)
4,2%.
Selon les radiologues, les prescripteurs formulaient
la demande sous le libellé échographie de la prostate dans 64,2%,
échographie pelvienne dans 16,4% et échographie de l'appareil
urinaire dans 19,4%.
Ils ne précisaient jamais la voie d'examen
selon 56,7% (38/67) ; ils la précisaient rarement selon 40,3% (27/67) ;
de temps en temps selon 1,5% (01/67) et souvent selon 1,5% (01/67).
En ce qui concerne les renseignements cliniques qui
accompagnent les demandes d'examen échographique de la prostate, on note
une prédominance des anomalies au toucher rectal (TR) avec 35,1% (Figure
5)
Figure 5 : Renseignements cliniques accompagnant les
demandes d'échographie de la prostate
3.4. LE DEPISTAGE DE MASSE SYSTEMATIQUE DU CANCER DE LA
PROSTATE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE
L'avis des radiologues exerçant en Afrique
subsaharienne est partagé sur l'opportunité d'un dépistage
de masse systématique du cancer de la prostate. En effet 55,2% (37/67)
étaient pour et 44,8% (30/67) contre un dépistage
systématique.
4. DISCUSSION
4.1. CRITIQUE DE LA METHODOLOGIE
4.1.1. CRITIQUE DE L'ECHANTILLONNAGE
Prévue au départ pour être
menée par courrier électronique, l'étude a
été finalement complétée par une enquête
directe au près de praticiens (58 sur les 67 enquêtés).
Ceci à cause de la faiblesse du taux de réponse
électronique (10,8%). Par manque de financement les enquêtes
directes n'ont pu être menées que dans 3 pays (RCI,
Sénégal et Togo). Un financement aurait permis de visiter tous
les pays définis dans la méthodologie pour interroger directement
les radiologues ou de faire l'enquête par courrier postal avec des
coupons-réponses pour le renvoie des fiches d'enquête
complétées.
Cette insuffisance ne remet pas en cause la
validité des résultats de cette étude étant
donné que les deux pôles de formation des radiologues en Afrique
de l'Ouest ont été visités, ce qui a permis de toucher des
radiologues exerçant dans tous les pays définis dans la
méthodologie.
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