1.2.3. LA VOIE PERINEALE
Elle est relativement peu employée. Elle permet
l'obtention de coupes sagittales et de coupes coronales. Cette voie d'abord
permet de compléter utilement l'étude sus pubienne, lorsque cette
voie se heurte à des difficultés techniques liées
notamment à l'obésité du patient. Cette méthode
permet théoriquement une bonne visualisation de l'apex
prostatique.
1.2.4. LA VOIE ENDO URETRALE
Cette voie est pratiquement abandonnée dans
l'étude de la prostate. Elle n'est réalisée qu'au cours
d'une cystoscopie et elle ne peut représenter que le complément
de l'étude ultrasonore de la vessie. De plus, l'imagerie obtenue par
cette voie n'est sûrement pas supérieure à celle obtenue
par voie endorectale. Elle doit être récusée pour
l'étude systématique de la prostate ; elle est plutôt
réservée à l'étude ultrasonore des lésions
tumorales vésicales dans le cadre du bilan d'extension.
1.3. PATHOLOGIE DE LA PROSTATE
1.3.1. HYPERTROPHIE BENIGNE DE LA PROSTATE [13]
L'hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) se
révèle essentiellement par des troubles mictionnels : diminution
de la puissance du jet, pollakiurie, impériosité mictionnelle,
vidange vésicale incomplète. Ces symptômes sont
regroupés sous le terme de troubles du bas appareil
urinaire.
L'imagerie médicale a plusieurs objectifs devant
ces troubles du bas appareil urinaire : - affirmer une HBP en éliminant
une autre affection tel un cancer ;
- apprécier l'importance de l'HBP et son
retentissement éventuel sur le haut appareil urinaire ;
- aider à la sélection des patients pour
déterminer le type de traitement, en fonction du poids de la prostate,
de l'importance du résidu post-mictionnel, et de la composition
tissulaire de l'HBP.
L'échographie est la principale méthode
d'exploration de la prostate. Il s'agit d'un examen simple non invasif
présentant un excellent rapport coût
efficacité.
1.3.2. CANCER DE LA PROSTATE [10]
L'approche diagnostique du cancer de la prostate est
fortement liée aux controverses concernant l'intérêt du
dépistage ou du diagnostic précoce du cancer de la prostate. En
effet, de nombreux cancers de la prostate n'entraînent pas une
véritable morbidité et n'évoluent pas vers la mort. Ainsi,
20% des hommes développent un cancer de la prostate au cours de leur
vie.
Le cancer de la prostate est suspecté devant un
toucher rectal anormal ou devant l'élévation du taux de PSA.
L'échographie endorectale peut donner des informations
complémentaires susceptibles d'améliorer la valeur
prédictive positive du diagnostic de cancer de la prostate et
représente actuellement l'examen de choix pour le guidage de biopsies
prostatiques ; ces biopsies en sextant intéressent la totalité du
tissu prostatique.
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