1.3.3. AUTRES PATHOLOGIES DE LA PROSTATE
1.3.3.1. Pathologie infectieuse et inflammatoire de la
prostate [32]
Les atteintes de la prostate représentent deux
tableaux cliniques éminemment différents :
- La prostatite aiguë d'origine infectieuse
spontanée ou parfois iatrogène s'accompagne d'un tableau
clinique en particulier douloureux, qui amène à consulter. Le
diagnostic ne
pose pas de problème et les investigations
radiologiques ne sont motivées que dans la recherche de sa complication
majeure, l'abcédation.
- La prostatite chronique, motif fréquent de
consultation notamment chez l'adulte jeune, est une entité mal
définie, d'origine incertaine, probablement multifactorielle. La
radiologie n'apporte en rien des certitudes, elle soulève bien au
contraire des problèmes de diagnostic différentiel avec la
pathologie tumorale conduisant dans les cas douteux à un geste
biopsique.
1.3.3.2. Pathologie lithiasique [33]
Il ne s'agit pas véritablement d'une pathologie
du fait de la fréquence très élevée de
calcifications qui sont présentes dans 50% à 70% des prostates
des sujets de plus de 30 ans. Elles sont pratiquement aussi fréquentes
dans les prostates normales que dans des prostates sièges d'hypertrophie
bénigne ou de cancer. L'échographie par voie endorectale montre
davantage de calcifications prostatiques que les clichés sans
préparation.
1.4. LES AUTRES TECHNIQUES D'IMAGERIE DE LA PROSTATE
[10, 13]
- L'IRM est la méthode la plus précise
pour l'analyse de l'architecture de la glande prostatique mais également
pour déterminer le poids de la glande. L'utilisation des antennes
endorectales permet d'améliorer la résolution spatiale.
L'apparition de la spectroscopie a permis d'améliorer la
détection du cancer par l'IRM
- Les examens radiologiques conventionnels (UIV) : Les
avis ont longtemps été partagés sur l'intérêt
de l'UIV dans le bilan de l'HBP. Toute fois, s'il faut savoir reconnaître
les signes radiologiques de l'HBP au niveau du bas appareil, ils ne justifient
pas en euxmêmes la réalisation d'une UIV. Ainsi, la seule
indication potentielle de l'UIV tant dans
l'HBP que le cancer de la prostate serait l'étude
du haut appareil urinaire (recherche d'un éventuel retentissement et
découverte fortuite de lésions associées).
2. METHODOLOGIE
2.1. TYPE ET PERIODE D'ETUDE
Il s'agit d'une enquête d'opinion à
partir d'une fiche d'enquête envoyée aux radiologues
exerçant dans les pays francophones d'Afrique de l'Ouest sur une
période de 8 mois de Janvier à Août 2010.
2.2. COLLECTE DES DONNEES
La collecte de données avait été
faite sur la base d'une fiche de collecte de données
préalablement établie. Cette fiche avait été
présentée sous la forme de questions de 2 types : QCM et
QROC.
Ces questions portaient sur les paramètres
suivants :
- Le Radiologue :
· sexe et âge,
· lieu de formation de radiologie, pays d'exercice
et pays d'origine,
· durée d'exercice (réparti en
juniors qui regroupent les médecins en 4ème année de
spécialisation de radiologie et interne de radiologie ; les radiologues
séniors ayant moins de 10 années d'expérience ; et les
radiologues séniors ayant plus de 10 années
d'expérience),
· mode d'exercice (libéral, public, public
et privé en vacation). - La réalisation pratique de
l'échographie de la prostate :
· la fréquence de réalisation des
échographies de la prostate : jamais, rarement (<1 à 2 par
mois), de temps en temps (1 à 2 par semaine), souvent (1 à 2 par
jour)
· la voie utilisée le plus souvent pour
l'échographie : (sus-pubienne, endorectale,
transpérinéale, endourétrale)
· la fréquence de réalisation de
l'échographie endorectale (EER) - Indications, contre indications et
complications de l'EER selon les radiologues - Le rôle de l'EER et celui
de l'échographie sus-pubienne apprécié par le radiologue -
Les raisons de non réalisation systématique de l'EER
- La fréquence de réalisation du
Doppler
- Le prescripteur :
· Profil : pourcentages respectifs de
médecins généralistes, urologues, chirurgiens, ou
autres
· Type d'examen prescrit : échographie de la
prostate, pelvienne, de l'appareil urinaire,
· Voie de l'examen : non précisée,
sus-pubienne, endorectale, transpérinéale,
endourétrale.
· Renseignements cliniques associés
à la prescription : aucun, anomalie au TR, anomalie du dosage de PSA,
dysurie, pollakiurie, infection urinaire, recherche de néoplasie
prostatique.
- La possibilité de réaliser un
dépistage de masse du cancer de prostate. L'enquête s'était
déroulée en deux temps :
- de janvier à avril 2010, 92 fiches
d'enquête avaient été envoyées par email aux
radiologues exerçant dans les pays francophones d'Afrique de l'Ouest,
membres de la Société Française de Radiologie(SFR) dont
l'adresse électronique figurait dans l'annuaire de la SFR
2009.
- puis d'avril à août 2010, une
enquête directe au près des radiologues exerçant dans les
capitales de 3 pays : Togo (Lomé), Sénégal (Dakar) et
Côte d'Ivoire (Abidjan).
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