4.5. LE DEPISTAGE DE MASSE
L'avis des radiologues en Afrique subsaharienne
interrogés était partagé sur l'opportunité d'un
dépistage de masse du cancer de la prostate. Dans l'étude de
Crozier [8], la majorité des radiologues interrogés estimaient
qu'un dépistage de masse du cancer de la prostate n'était pas
recommandé. Dans la littérature internationale, il n'existe
à ce jour aucune technique de dépistage de masse répondant
aux dix critères de l'OMS appelés critères de Wilson
[36].
Le dépistage du cancer de la prostate est un
sujet à controverse selon Loge [21]. En effet, il y a d'une part
certaines associations qui estiment que le cancer de la prostate ne
répond pas à tous les critères de l'OMS pour justifier un
dépistage systématique. Il s'agit notamment du National Cancer
Institute, de l'US Preventive Services Task Force, de l'American College of
Physicians, de l'International Union Against Cancer, de l'Organisation Mondiale
de la Santé (OMS), du Canadian Task Force on the Periodic Health
Examination, de la Canadian Cancer Society, de la Canadian Urological Society,
du British Columbia Office of Health Technology Assessment et de
Conférences de consensus en Suède, en France et au Canada [21].
D'autre part, quelques sociétés savantes et groupes
professionnels se sont prononcés pour un dépistage de masse
malgré l'absence de réponse à certains des critères
de L'OMS. Il s'agit de l'American Cancer Society, de l'American Urological
Association et de l'American College of Radiology [21]. Mais actuellement, les
résultats d'une étude randomisée multicentrique incluant
les Etats-Unis, le Canada et certains pays européens pour évaluer
le bénéfice
potentiel d'un dépistage de masse du cancer de
la prostate [9, 30] sont attendus d'ici la fin de l'année 2010 [17].
Cette étude pourra permettre de définir de façon
consensuelle de nouvelles orientations.
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