7.
MÉTHODOLOGIE
Dans la conduite de ce travail, nous avons exploité
plusieurs ouvrages de grammaire et de pragmatique. Ce qui nous a
permis de revisiter les études déjà faites sur la
conséquence et de constituer nos occurrences sur la base d'un corpus. De
ce corpus, nous avons relevé 2500 occurrences que nous avons
analysées. Cette analyse a permis d'une part, de classer les occurrences
suivant les types de conséquence : réelle, irréelle,
éventuelle, niée, ambiguë ; de jauger la
permutabilité des différents connecteurs de
conséquence ; d'autre part, d'opérer un rapprochement entre
certaines des formes qui expriment la conséquence et d'étudier le
rapport entre la conséquence et les autres catégories de la
causalité.
8. PLAN
DU TRAVAIL
Notre étude comporte quatre chapitres. Le premier fait
un état de la question sur l'approche fonctionnelle de la
conséquence et débouche sur l'exposé du cadre
théorique. Le deuxième chapitre présente les marqueurs
morphologiques de la conséquence et leur portée argumentative. Le
troisième chapitre met en lumière l'approche syntaxique de la
notion en jeu notamment ses caractéristiques et ses valeurs. Le
quatrième retrace les rapports entre la conséquence et les autres
relations logiques.
CHAPITRE 1
L'APPROCHE FONCTIONNELLE
DE LA CONSÉQUENCE
L'approche fonctionnelle de la conséquence se
préoccupe de l'étude du CCC, forme que la grammaire
reconnaît comme moyen d'expression de la conséquence. Pour elle
(la grammaire), le CCC, tout comme n'importe quel complément
circonstanciel, est un constituant de phrase dont la présence dans la
phrase est facultative. Toutefois, sa fonction est d'apporter des informations
non sur les circonstances dans lesquelles se déroule l'action
exprimée par le verbe, mais sur l'effet produit par le fait
décrit dans la première proposition. A ce titre, il peut ne pas
faire partie du noyau verbal et sa suppression est sans dégât
réel sur le sens de la phrase. Pour Wagner et Pinchon (1962 :
591-594) le contenu [des] propositions subordonnées de
conséquence est présenté comme la conséquence ou le
résultat du contenu de la proposition qui leur sert de support.
Cette définition dévoile que le rapport susceptible d'exister
entre le contenu de la proposition support et celui de la subordonnée de
conséquence est un rapport logique. Cependant, ce rapport est introduit,
au niveau grammatical, par des outils grammaticaux. Et, selon l'une des
hypothèses de ce travail, les moyens d'expression de la
conséquence sont hétéroclites. Aussi allons-nous
consacrer ce premier chapitre à l'étude rétrospective des
différentes perceptions de la notion en grammaire. Dans cette
perspective, ce chapitre a pour objectif l'identification des moyens
d'expression de la conséquence à travers les théories
grammaticales. Cet inventaire va nous aider à vérifier
l'opérationnalité de la théorie qui nous servira
d'instrument d'analyse des différentes catégories de la
conséquence.
Pour la commodité et la cohérence de notre
analyse, nous allons classer les moyens d'expression de la conséquence
selon les époques : époque classique et époque
structurale. Cet aperçu des catégories de la conséquence
va être suivi de la présentation de la pragmatique linguistique.
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