3- La politique de distribution.
La distribution est l'un des principaux freins à la
compétitivité des PME camerounaises. De nombreuses PME couvrent
un marché localement limité dans une région du fait des
difficultés liées à l'approvisionnement du marché
national. La compétitivité d'une entreprise dépend
fortement de son chiffre d'affaire. Ainsi pour accroitre leur chiffre
d'affaire, les PME camerounaises doivent développer des
stratégies de distribution leur permettant de couvrir une plus large
partie du marché et rendre leurs produits disponible à
proximité des ménages. L'approvisionnement du marché
nécessite des efforts de distribution certains dont ne disposent pas
toujours les PME camerounaises. En effet, la modicité des moyens
financiers des PME ne permet pas à ce type d'entreprises de disposer des
moyens de transports adéquats à la distribution des produits sur
des marchés plus ou moins éloignés.
Le problème de la distribution doit donc être
fortement pris en compte par les PME, car c'est un élément
essentiel dans la quête des nouveaux marchés, l'accroissement du
chiffre d'affaire et donc de la compétitivité des PME. Il
convient donc pour les dirigeants des PME opérant dans des secteurs
d'activité nécessitant une forte distribution, de
développer des partenariats leurs permettant d'approvisionner de
façon optimale les marchés cibles. Il s'agit de créer des
canaux de distribution, des centres d'approvisionnement permettant de
communiquer l'offre aux consommateurs.
177 Hermann SIMON et al., La stratégie prix,
2e édition, Dunod, Paris 2000, p.19
178 Philip KOTLER et Bernard DUBOIS, op cit, p. 498
179 David FONGANG, La PME africaine face à la
mondialisation, op cit, p. 105
4- La politique de communication.
La communication est aujourd'hui un élément
essentiel du succès de l'entreprise et de la recherche permanente de
l'efficacité.180 Au Cameroun, de nombreuses PME ne se font
pas connaître par une communication de masse, afin d'accroitre leur
notoriété, leur fiabilité et leur chiffre d'affaire. Dans
le contexte actuel de forte concurrence, une entreprise qui ne communique pas
est vouée à l'échec.181 De plus, de nombreuses
PME camerounaises de plusieurs secteurs d'activité ne disposent pas de
service marketing responsable de la communication commerciale de l'entreprise.
En effet, les moyens financiers de nombreuses PME ne les permettent pas
d'allouer des budgets marketing et communication nécessaires pour
communiquer l'offre au client de façon continue et optimale. Dans ce
sens il convient pour les responsables des PME d'intégrer les budgets de
communication dans leur business plan de création d'entreprise afin de
disposer à priori des disponibilités pour la publicité.
Dans le contexte actuel marqué par une ouverture
croissante des marchés, favorisant l'intensification de la concurrence
internationale, la performance est au centre de la survie des entreprises,
notamment des PME. En effet, les facteurs de compétitivité des
PME camerounaises passent par l'information en faveur de ce type d'entreprise,
et leur encadrement favorisant la mise en place des différentes
stratégies de compétitivité dont disposent les PME. De
même, le développement d'un marketing mix optimal permet aux PME
d'élargir leur champ opérationnel et d'être
compétitive sur le marché national, préalable à
l'internationalisation des activités des PME camerounaises.
180 L. DEMONT et alii, Communication des entreprises,
Vuef, Paris 2001, p. 12
181 Marie Hélène WESTPHALEN, Communicator,
op cit, p. 49
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