2) Les pôles secondaires
Structurants à échelle plus locale, mais jouant
une importance dans l'animation d'un bassin de vie, les pôles
secondaires sont au nombre de dix. Ils présentent des profils
variés et leur capacité de structuration relève souvent
d'un secteur particulier.
Sur la partie nord du département, on retrouve,
très explicitement, les pôles secondaires ruraux à
dominante patrimoniale. Ces bourgs se situent dans des zones souvent
difficiles d'accès ce qui peut handicaper leur développement.
Toutefois, un important patrimoine préservé, légué
par l'histoire, y est présent. Cette richesse architecturale et
paysagère est souvent mise à profit pour le développement
de l'activité touristique.
Lafrançaise et Lavit, qui ont un comportement
économique proche, sont rassemblés dans le groupe pôles
secondaires ruraux à dominante économique. Ces deux bourgs
détiennent des entreprises ou activités importantes. L'entreprise
multinationale FAUCHE, spécialisée dans la fabrication
et la vente de composantes électriques, emploie par exemple 240
personnes sur la commune de Lafrançaise.
En milieu plus urbain, Bressols et Golfech,
considérés comme pôles secondaires à appareil
productif dominant, ont une capacité importante de structuration
qui s'appuie uniquement sur l'économie. Ces deux bourgs fonctionnent
étroitement avec les pôles d'emploi voisins : Valence pour Golfech
et Montauban pour Bressols. Par rapport à Lafrançaise et Lavit
qui se trouvent en milieu rural, ces pôles secondaires à
appareil productif dominant ne structurent pas le territoire au niveau des
services et commerces.
Enfin, Verdun-sur-Garonne et Montech sont deux pôles
secondaires d'équilibre dans une zone à forte
métropolisation. Ils accueillent un nombre important de nouveaux
habitants qui vont ensuite travailler principalement sur Montauban et Toulouse.
Moins dynamiques dans les services à la population et moins structurants
économiquement que les bourgs des groupes précédents, ils
détiennent cependant une place importante dans le couloir toulousain.
Ces pôles secondaires périurbains à
dominante résidentielle développent ainsi une politique
d'habitat diversifiée (baisse de la vacance, présence de
logements conventionnés,...) et disposent d'aménités et
d'un cadre de vie attractif. Montech jouit par exemple d'une forêt
importante et du canal latéral à la Garonne avec ses voies de
promenades et la fameuse pente d'eau.
A l'échelle départementale, on remarque que
certains territoires sont dépourvus de pôles structurants. En
effet, le Pays de Serre ne dispose que du pôle secondaire de Lauzerte
comme échelon relais. De même les coteaux de Monclar-de-Quercy
n'ont aucun bourg d'appui et les populations sont donc dépendantes de
Montauban, Toulouse ou encore d'Albi.
![](Comment-mesurer-la-capacite-de-structuration-des-bourgs-dans-un-espace-en-voie-de-metropolisation-27.png)
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Comment mesurer la capacité de structuration des bourgs
dans un espace en voie de métropolisation ? 86
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