Redynamiser le tissu économique d'un territoire : efficacité des missions « industrialisation » du cabinet SODIE( Télécharger le fichier original )par Benoit ILLINGER C.E.S.E.C./ Ecole de Management de Normandie - Master Management du Développement Territorial 2004 |
1. SODIEUne société en mouvementIl y a plus de 20 ans, sous l'impulsion de l'Etat et d'Usinor-Sacilor (devenu Arcelor), SODIE était devenue l'outil de reconversion de la sidérurgie française. SODIE était la première structure à intervenir en synergie sur deux terrains, celui du développement économique (la reconversion des Territoires) et celui des ressources humaines (la mobilité des Hommes). Durant cette période d'une vingtaine d'années près de 16 000 emplois seront créés sur les bassins sidérurgiques en reconversion. Le début des années 80 marque en France la crise de la sidérurgie. Celle-ci devient incapable de maintenir son rythme de production. Aussi, la reconversion d'un secteur entier de l'économie devient indispensable. C'est dans cette optique qu'USINOR, qui doit supprimer plusieurs millier d'emplois d'ouvriers peu qualifiés, créé plusieurs organes d'accompagnement des restructurations3(*). Ces diverses structures seront réunies en 1987 au sein de la direction du Développement régional d'USINOR-SACILOR. Elles fusionnent en 1992 pour constituer SODIE.
Cinq principales étapes marquent cette jeune histoire4(*) : 1983 1990 Apprentissage Ouverture à d'autres secteurs Indépendance Elargissement des activités 1986 1995 2004 Apprentissage sur le secteur sidérurgique (1983 - 1986)Durant cette période les structures qui composeront par la suite SODIE avaient pour but d'aider à la création d'emplois au travers de l'implantation ou du développement d'entreprises, exclusivement sur les bassins d'emplois à dominante sidérurgique. Cette mission était alors exclusivement destinée au profit de la Siderurgie. Cette période pourrait être caractérisée par son caractère initiatique puisque l'apprentissage du métier de ré-industrialisation conduit alors à des réussites mais aussi à de difficiles échecs. Ouverture à d'autres secteurs (1986 - 1990)C'est durant cette période que, tout en continuant sa mission première, SODIE est désormais mandatée par le ministère de l'industrie pour d'autres missions au cours desquelles pourrait être appliqué le savoir faire de l'entreprise. SODIE intervient par exemple dans les secteurs de la pêche (Calais-Boulogne) ou du textile (Roubaix-Tourcoing). Elargissement à l'activité de reconversion des hommes (1991 - 1995)Usinor-Sacilor rencontre à nouveau des difficultés, de nouvelles restructurations deviennent nécessaire Elle décide de mettre en place un dispositif de reclassement des salariés. Ce dispositif se veut commun à toutes les unités du groupe afin qu'il n'y ait pas de régions ou de structures défavorisées. Il est développé au sein de SODIE et devient donc son second département, rendant ainsi SODIE la seule société traitant parallèlement des deux problématiques de reconversion des territoires et des hommes. Cette approche du redéploiement territorial se retrouve encore aujourd'hui car, par exemple, le mission de Soissons comportait les deux volets. * 3 En 1983, la Lorraine et le Nord voit apparaître SOLODEV, SOLIDOR, SOCADEV, SOMIDEV, SODICAR, SODIKERKE. * 4 LARRUE C. « apports en terme méthodologique pour la division demeter », mémoire ESSEC 2002. |
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