B- L'apport des autres acteurs.
Bien que le Cameroun ait de nombreux partenaires
institutionnels importants en dehors du système des Nations
Unies42, nous nous limiterons à ceux d'entre eux qui
interviennent le plus souvent au Cameroun et entretiennent avec la DPC des
relations régulières pour la prévention et la gestion des
catastrophes c'est-à-dire l'OIPC et la FICR.
42 A l'instar par exemple de l'Organisation
islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (ISESCO) qui
à la suite des travaux de l'atelier régional sur la
prévention des catastrophes qu'elle organisait à Conakry du 07 au
10 Septembre 2004 a désigné le Cameroun pour abriter un atelier
sous-régional en vue de la mise en place au Cameroun d'un observatoire
sous-régional des risques naturels (OSRN).
Organisation intergouvernementale basée à
Genève dont l'objectif est de contribuer au développement dans
les Etats de systèmes propres à assurer protection et assistance
aux populations, ainsi qu'à sauvegarder les biens et l'environnement
face aux catastrophes naturelles et dues à l'homme, l'Organisation
internationale de la protection civile43 entretient avec le
Cameroun un partenariat portant sur le renforcement des capacités et
à l'appui technique. L'OIPC a envoyé dans ce cadre deux
missions techniques au Cameroun en appui respectivement au séminaire
de validation des études réalisées dans le cadre du
programme national de gestion des catastrophes en Janvier 2001 à
Douala et au forum général du Mont Cameroun du 1er
au 06 Octobre 2001 à Yaoundé. Le conseil exécutif de
l'OIPC a par ailleurs marqué son accord pour la création au
Cameroun d'un centre régional de protection civile à l'issue
de la 41ème session dudit conseil exécutif du 15 au 16
Mai 2008 à laquelle prenait part une délégation
camerounaise44. Le partenariat entre l'OIPC et le Cameroun porte
également sur la formation. Des cadres de la DPC ont eu à
bénéficier plusieurs fois de formations offertes par l'OIPC
dans son programme de protection et d'assistance pour tous. Cette formation
profite également au Corps National des Sapeurs Pompiers et autres
cadres publics. Fondée en 1919, la Fédération
internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant
Rouge dirige et coordonne l'assistance internationale du mouvement aux
victimes des catastrophes naturelles ou technologiques, aux
réfugiés et dans les situations d'urgence sanitaire. Un
partenariat a été passé en 2002 entre la DPC, la FICR et
la Croix-Rouge camerounaise. Cet accord s'articule autour de trois volets :
la mise à la disposition de la DPC des expertises de la FICR et de la
Croix-Rouge camerounaise dans le cadre de toutes activités de
planification du suivi et de l'évaluation liées à la
prévention et la gestion des catastrophes, la participation aux
opérations de secours d'urgence en cas de catastrophes, la formation
à travers le renforcement des capacités opérationnelles
à travers le développement d'expertises spécifiques
nécessaires pour la gestion des catastrophes. Ainsi le bureau
régional de la FICR appuie depuis 2002 un processus de
développement des compétences régionales en gestion des
catastrophes. Le programme a notamment permis la formation de cadres de la DPC
et de la médecine des catastrophes au ministère de la
santé sur la gestion des épidémies et sur
les techniques d'eau et d'assainissement. On pourrait également citer
sans être exhaustif le don
43 L'OIPC fédère les structures
nationales créées à cet effet par les Etats dans le but de
les unir et de favoriser la solidarité entre elles. Son mandat est
notamment fondé sur sa constitution (1966) ainsi que les
Déclarations d'Amman et de Beijing respectivement adoptées lors
des dixième (1994) et onzième (1998) conférence mondiale
de la protection civile. Ses activités portent sur le
développement de structures nationales de protection civile, la
coopération internationale en matière de protection civile, la
promotion de la prévention face aux catastrophes. Le Cameroun a
adhéré à l'OIPC le 17 Janvier 1989.
44 Communiqué Radio/Presse N°
00071/CP/MINATD/DPC du 26 Juin 2008 du Ministre d'Etat Minatd.
de cent couvertures et l'allocation d'un véhicule
à la mission d'urgence lors des mouvements de terrain du 20 Juillet 2003
à Lebialem, l'appui à la planification de la fiche
méthodologique pour la mise en place d'un plan d'organisation des
secours dans le Mfoundi, l'appui technique à la réalisation de
plan de mise en place d'un système d'alerte précoce et de
délimitation des périmètres de sécurité
autour des lacs à émanation toxique (Nyos et Monoun), la
participation à l'action de la DPC en faveur des populations
camerounaises rapatriées de la Guinée Equatoriale et accueillies
à Limbé, la contribution à l'opération d'urgence en
faveur des victimes de l'épidémie de choléra à
Foumbot et à Douala, son soutien technique et financier ayant
contribué à infléchir la courbe d'évolution de
l'épidémie.
Ce soutien multiforme au Cameroun dans la gestion des
catastrophes illustre bien la coopération internationale existant dans
le domaine. Coopération plus riche avec certains partenaires «
historiques » du Cameroun à l'instar de la France.
|