Paragraphe I- L'appui des institutions
internationales.
L'ONU à travers ses multiples institutions
spécialisées et ses structures (A) est sans doute le partenaire
institutionnel le plus visible à côté des autres organismes
(B).
40 Voir Annexe N°3.
A-L'action des structures onusiennes.
Le gouvernement camerounais a élaboré dans le
cadre de la coopération Camerounsystème des Nations Unies et
partenaires au développement un plan de contingence qui permettra au
Cameroun d'être mieux préparé à faire face aux
situations de crise et à venir en renforçant les capacités
nationales en matière de coordination et de réponse.
Conformément au plan de contingence, le PNUD a intégré
dans le cadre du mécanisme UNDAF (plan cadre des Nations Unies pour
l'aide au développement) la dimension « gestion des
catastrophes» dans les stratégies d'aide au développement.
Cette inclusion vise à renforcer les capacités nationales et
celles du système des Nations Unies en matière de gestion des
catastrophes. La prévention et la gestion des crises sont d'ailleurs
inscrites dans le cadre UNDAF comme priorité de coopération pour
la période 2008-2012. Le PNUD apparaît comme l'un des piliers de
l'appui aux activités de mise en oeuvre des programmes en matière
de protection civile notamment à travers le financement de ses
activités. Le projet d'appui du PNUD pour la période 1998-2001 a
par exemple été chiffré à trois cent mille dollars
(300 000) dollars41.
Le PNUD assure en outre la liaison entre le Cameroun et
l'OCHA. Structure du Secrétariat général des Nations Unies
créée pour coordonner l'assistance des Nations Unies dans le
domaine des crises humanitaires allant au-delà des moyens
d'organisations humanitaires nationales, l'OCHA a aidé le Cameroun
à renforcer ses capacités en matière de gestion des
catastrophes à travers l'élaboration d'une stratégie
nationale de prévention et de planification préalable. Comme
produits de la coopération Cameroun-OCHA, on peut citer sans être
exhaustif la production avec l'appui catalytique sur le plan financier du PNUD
du programme national de prévention et de gestion des catastrophes,
l'élaboration des plans sectoriels, la mise sur pied d'un plan de
contingence visant à améliorer les mécanismes de
coordination liés à la réponse aux catastrophes.
Les institutions spécialisées de l'ONU apportent
chacune dans son domaine de compétence un soutien au Cameroun dans la
gestion des catastrophes et calamités. Ainsi à l'annonce par le
Gouvernement camerounais le 11 Mars 2006 de la découverte du virus H5N1,
responsable de la grippe aviaire, sur un canard trouvé mort à
Garoua dans le Nord du pays, le FAO et l'ONUSIDA ont volé au secours du
Cameroun en lui fournissant de l'aide matérielle utile pour le terrain.
Le FAO a apporté son expertise à travers l'organisation des
séminaires à l'intention des cadres du Ministère de
l'élevage, des pêches et des industries
41 La protection civile au Cameroun Aide
mémoire de l'autorité administrative en matière de
prévention de risques et de gestion des catastrophes Op Cit.
P113.
animales. L'OMS a fourni au Ministère de la
santé publique du Tamiflu pour lui procurer des provisions pour son plan
de campagne curative tandis que l'UNICEF faisait un don de cinquante mille (50
000) dollars. De même l'UNICEF, travaille en étroite collaboration
avec les collectivités et les partenaires gouvernementaux pour assurer
la participation des populations, la continuité d'action et la
durabilité des opérations de secours et de développement.
L'appui de l'UNICEF en situation d'urgence s'inscrit dans le cadre de celui
apporté à la population camerounaise en vue du respect, de la
garantie et de la réalisation des droits de l'enfant tels que
définis dans la convention relative aux droits de l'enfant. A ce titre,
il concerne tous les enfants vivant au Cameroun victimes de catastrophes
naturelles et d'urgences civiles. L'assistance de l'UNICEF est définie
dans le programme de coopération entre le Gouvernement du Cameroun et
l'UNICEF et plus particulièrement dans ses plans d'action annuels. Elle
est axée à la fois sur la préparation et sur la
réponse aux urgences. On peut citer entre autres actions un appui
à la révision du plan national d'urgence pour mieux prendre en
compte l'accompagnement psychosocial des enfants victimes et plus
particulièrement ses composantes de soutien psychologique et
d'éducation, un recensement et une analyse de capacité des
intervenants potentiels en matière de réponse aux urgences dans
la province de l'Adamaoua, le pré positionnement des kits
d'éducation, un appui à la production de communication, un appui
à la lutte contre l'épidémie de choléra dans les
provinces du Littoral, du Sud, de l'Ouest et de l'Extrême-nord pour une
valeur de quarante cinq mille (45 000) dollars, la facilitation et
l'identification des enfants séparés de leur famille, la
création des centres d'enseignement temporaires.
Les structures onusiennes n'hésitent pas dans un souci
de plus d'efficacité à s'appuyer sur d'autres partenaires du
Cameroun.
|