B- L'octroi de l'assistance en cas de catastrophes.
L'intervention internationale peut se décliner sous
deux principales formes: les secours lors des catastrophes et l'assistance au
relèvement initial. Par « secours lors des catastrophes >>,
on entend les biens et les services fournis pour répondre aux besoins
immédiats des populations touchées par la catastrophe.
L'«assistance au relèvement initial>> renvoie aux biens et
services fournis pendant une période initiale fixée par l'Etat
touché, une fois satisfaits les besoins immédiats des populations
touchées par la catastrophe, pour rétablir ou améliorer
les conditions d'existence dont elles jouissaient avant la catastrophe,
notamment les initiatives visant à accroître la résilience
et à réduire les risques.
De façon générale, que ce soit en
matière de prévention, d'intervention ou de
gestion post-crise, un Etat peut solliciter une assistance en adressant le
Document CCAPC/ Tech.139 dûment rempli à un autre
Etat sous couvert de la lettre type qui l'accompagne. Ce formulaire type de
demande simplifiée d'assistance précise la nature et
l'étendue de la mission envisagée ainsi que le détail
des besoins. Dès réception l'Etat destinataire de la demande
d'assistance, peut formuler une offre d'assistance dans le domaine de la
coopération souhaité par l'Etat victime la plus proche
possible des attentes de ce dernier. La convention cadre d'assistance du 22
Mai 2000 invite l'Etat solidaire à renvoyer son offre d'assistance dans
les plus brefs délais. Il peut arriver alors même qu'aucune
demande d'assistance n'a été
expressément formulée par l'Etat victime, qu'un Etat
décide de proposer spontanément son aide. Dans ce
38 Projet proposé par le CICR.
39 Voir Annexe N° 2.
cas, il lui suffit conformément à la convention
cadre de Genève d'adresser à l'Etat bénéficiaire le
Document CCAPC/Tech.240 sous couvert de la lettre type qui
l'accompagne, précisant la nature et l'étendue de la mission
envisagée ainsi que le détail des équipes de protection
civile et des moyens de secours susceptibles d'être mis à la
disposition de l'Etat bénéficiaire.
De toute évidence, la procédure sus
évoquée ne concerne pas les organisations humanitaires. Les Etats
signataires de la convention cadre du 22 Mai 2000 ayant surtout envisagé
les relations interétatiques. Dans tous les cas bien qu'empreinte de
moins de formalisme, l'intervention des organismes humanitaires est soumise
à une procédure proche de celle évoquée plus haut.
Presque toujours l'Etat victime fera appel à l'aide internationale
à moins que l'importance de la catastrophe n'incite les organisations
à proposer spontanément leur aide. Qu'il s'agisse des
organisations ou des aides, l'action internationale vise à assurer une
gestion efficiente et efficace des catastrophes comme l'illustre l'exemple
camerounais.
SECTION II- L'APPOINT INTERNATIONAL A L'ACTION DU
GOUVERNEMENT CAMEROUNAIS DANS LA GESTION DES CATASTROPHES.
Généralement présenté comme «
l'Afrique en miniature », le Cameroun est exposé à une
variété de catastrophes induisant une forte prévalence des
risques. Dans ce contexte, le Gouvernement met en oeuvre une stratégie
articulée autour de trois axes complémentaires : la
prévention par l'information, la sensibilisation et l'éducation
des masses avant les catastrophes, la mise en oeuvre d'un plan de contingence
pour assurer une couverture efficiente des risques pendant les risques et
après les catastrophes, l'adoption et l'exécution des mesures de
réhabilitation et de prise en charge des victimes. A chacune de ces
étapes, le Cameroun dispose de nombreux partenaires tant au sein des
organisations internationales, des organisations non gouvernementales
internationales et de la société civile internationale que nous
regrouperont sous le titre d'institutions internationales (paragraphe I) que
parmi les Etats (paragraphe II).
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