4.5.2 Semences améliorées
La plupart des producteurs ne disposent pas de moyens
financiers pour renouveler les semences qu'ils utilisent. Le vieillissement des
semences conduit à une diminution du rendement obtenu. Malgré la
participation des ONGs et des centres semenciers CMS, on constate que les
centres de multiplication de semence existants à Madagascar ne
parviennent pas à approvisionner les producteurs surtout les
riziculteurs.
4.5.3 Équipements agricoles
Les exploitants agricoles à Madagascar sont
sous-équipés et n'utilisent au plus que les petits
matériels à traction animale, mis à part l'angady pour la
plupart, peu d'exploitation mécanisée.
La pratique du SRI nécessite l'utilisation des
petits équipements agricoles comme les sarcleuses. Les travaux de
sarclage constituent une grande partie de surcroît de travail
dans l'itinéraire SRI. L'accès de
producteur aux outils de désherbage (sarcleuse) accroît la
probabilité de l'adoption du SRI. L'utilisation de sarcleuse conique
constitue une alternative pour réduire le temps de travail alloué
au sarclage cependant le prix de la sarcleuse conique reste très
élevé par rapport à la sarcleuse rotative classique.
L'agriculture de subsistance ne permet pas de dégager des revenus pour
l'acquisition des ces petits outillages agricoles. En général, la
grande majorité des pratiquants SRI ne peut acheter que de sarcleuse
rotative qu'il utilise au cours d'une seule campagne seulement. Les pratiquants
SRI sont obligés à renouveler leurs sarcleuses pour chaque
campagne à cause de la qualité.
4.6 Accès aux services de vulgarisation
En principe les services de vulgarisation constituent
un maillon important destiné à appuyer la diffusion d'une
innovation. Ils interviennent en tant que partenaires de relais pour assurer le
transfert de technologie vers le milieu paysannat. Le constat montre que, les
services de vulgarisation actuels ne sont pas en mesure d'informer les paysans
sur les nouvelles techniques ainsi que d'assurer la formation,
l'accompagnement, et le suivi de paysan pour l'adoption d'une nouvelle
technologie.
Les structures au niveau des services de vulgarisation
sont très lourdes pour faciliter la diffusion des nouvelles techniques
culturales.
L'accès au service de vulgarisation est
très faible pour les paysans malagasy. Le Ministère ne dispose
plus des agents vulgarisateurs sur place avec l'arrêt du programme PNVA,
qui a appuyé les paysans dans l'adoption des techniques
culturales.
4.7 Accès aux marchés et infrastructures
routières
Le manque d'accès aux marchés
représente une autre contrainte majeure à l'amélioration
du revenu des petits producteurs. Les producteurs ruraux ne disposent pas
d'informations sur les débouchés commerciaux. Les coûts de
transaction sont élevés en raison du mauvais état du
réseau routier. Les coûts de transport élevés dues
aux difficultés d'accès constituent des contraintes à la
fois sur l'approvisionnement en intrants et à la mise sur le
marché des excédents de production. Ce contexte
défavorable tend à profiter aux intermédiaires
commerciaux. Les paysans se contentent de produire uniquement pour
l'autoconsommation au lieu de produire de surplus faute de possibilité
d'évacuation. L'éloignement provoque aussi des impacts sur le
prix qui est souvent peu rémunérateur.
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