Analyse du système de commercialisation des noix de cajou produites dans les départements de l'Atacora et de la Donga( Télécharger le fichier original )par Mohamed SALIFOU ISSAKA Université de Parakou - Diplôme d'Ingénieur Agronome 2008 |
CHAPITRE 4 : STRUCTURE DES MARCHES DE NOIX DE CAJOUCe chapitre vise la présentation des divers éléments de la structure des marchés des noix de cajou dans les départements de l'Atacora et de la Donga. Pour ce faire il aborde d'abord une brève description des différents types de marchés avant de mettre un accent sur les types d'acteurs, les circuits de commercialisation, les instruments de mesure, les normes de qualité, et surtout les organisations existantes. 4.1. Typologie des marchésLes marchés de noix de cajou rencontrés dans les communes d'étude sont en majorité de type informel. Ces marchés échappent à tout contrôle officiel. Ils n'ont pas de date précise d'animation et s'organisent spontanément au gré des acteurs. Les taxes perçues sur ces marchés se limitent aux taxes communales et du conditionnement payées par les grossistes quand ils chargent des stocks à convoyer vers Cotonou. Ces marchés ne disposent pas d'infrastructures particulières. Ils s'animent en dehors des marchés formels mais parfois coïncident avec le jour du marché de la localité concernée. Ce sont des marchés qui jouent un grand rôle surtout dans l'approvisionnement des différents centres de collecte et de distribution des noix de cajou. Sur le terrain, seulement 13% des acteurs amènent leurs produits au marché plus ou moins formel1(*). Le reste choisit leur domicile, les abords des voies ou l'ombre des arbres comme lieux de vente. La vente à domicile est le mode dominant. L'intérêt de ce mode de vente est qu'il permet aux différents acteurs de limiter les coûts de transport liés à la mise sur le marché du produit. Dans ce cas, ils vendent leurs produits à condition que les prix leur conviennent. Pour 69% des acteurs enquêtés, c'est à domicile qu'ils arrivent à vendre une grande quantité de leurs produits. La vente de petites quantités de noix de cajou se fait presque partout. Mais il est plus fréquent aux abords des voies et sous l'ombre des arbres. Ce mode de vente n'intervient que lorsque le paysan est dans des difficultés financières (achat de condiments, de pétrole, de boisson, etc....). La quantité vendue étant faible, le transport des noix jusqu'au lieu de vente se fait à pied, ou à bicyclette. Dans ces lieux, le prix de vente ne se discute presque pas, car il est unique et connu d'avance. Près de 15% des producteurs utilisent ce mode de vente. Ils affirment que leurs conditions de vie ne leur permettent pas de conserver le produit afin d'attendre un prix plus rémunérateur. Les producteurs d'un même CVPA et ayant un magasin collectif de stockage, s'organisent pour chercher un acheteur unique à travers l'URPA. Pour ces producteurs la vente collective permet de vendre à un prix satisfaisant. Les opérations d'achat et de vente se font en face du magasin collectif de stockage de chaque localité. Les exportateurs sont généralement les clients de ces producteurs. * 1 Les marchés formels sont des marchés soumis à un certain contrôle officiel et qui ont une date précise d'animation. |
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