Analyse de la vulnérabilité de la santé de la femme: cas du cameroun( Télécharger le fichier original )par Monde MAMBIMONGO WANGOU Institut Sous-régional de Statistique et d'Economie Appliquée (ISSEA) - Ingénieur Statisticien 2009 |
ANNEXE A : Informations relatives à la MICSEncadré 4 : Un engagement pour l'action : obligations nationales et internationales de rendre compte Les gouvernements signataires de la Déclaration du Millénaire et du Plan d'Action de la campagne « Un Monde Digne des Enfants » s'étaient également engagés à suivre la réalisation des buts et objectifs qui y sont définis. Ainsi avaient-ils déclaré : « Nous assurerons le suivi régulier et l'évaluation au niveau national et, en tant que de besoin, au niveau régional, des progrès accomplis vers les objectifs et les cibles du présent plan d'action aux échelles nationale, régionale et internationale. En conséquence, nous renforcerons notre capacité statistique nationale en améliorant la collecte, l'analyse et la ventilation des données, notamment par sexe, âge et autres facteurs susceptibles de créer des inégalités, et nous appuierons toute une série de recherches axées sur les enfants. Nous améliorerons la coopération internationale afin d'appuyer les efforts de renforcement des capacités statistiques, et d'accroître les capacités des communautés en matière de suivi, d'évaluation et de planification », (Un Monde Digne des Enfants, paragraphe 60). «...Nous évaluerons périodiquement les progrès réalisés, aux niveaux national et provincial, afin de mieux surmonter les obstacles et d'accélérer l'action.... », (Un Monde Digne des Enfants, paragraphe 61). En outre, le Plan d'action (paragraphe 61) invite spécialement l'UNICEF à s'impliquer dans la préparation des rapports périodiques évaluant les progrès réalisés : « ...En tant qu'organisation mondiale, chef de file pour la protection de l'enfance, le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance est prié de continuer à préparer et à diffuser, en étroite collaboration avec les gouvernements, les Fonds, Programmes et Institutions spécialisées concernés des Nations Unies, et avec tous les autres acteurs appropriés, le cas échéant, l'information sur les progrès réalisés dans la mise en oeuvre de la présente déclaration et du présent plan d'action ». De même, la Déclaration du Millénaire (paragraphe 31) demande des rapports d'évaluation périodiques : « ...Nous demandons à l'Assemblée Générale d'examiner de façon régulière les progrès accomplis dans la mise en oeuvre des dispositions de la présente Déclaration et prions le Secrétaire général de faire publier des rapports périodiques, pour examen par l'Assemblée Générale et suite à donner ». Source : Rapport principal MICS 2006 Encadré 5 : Taille, répartition de l'échantillon et choix des grappes La taille de l'échantillon a été fixée à 9 865 ménages. Pour son calcul, l'indicateur clé utilisé a été le pourcentage d'enfants de 0-59 mois ayant reçu un traitement contre une infection respiratoire aiguë (IRA) au cours des deux dernières semaines. La formule ci-dessous a permis d'estimer la taille moyenne de l'échantillon requise pour ces indicateurs : Où n est la taille de l'échantillon requise, exprimée en nombre de ménages ; 4 est le facteur permettant d'obtenir un niveau de confiance de 95% ; r est la prévalence prévisionnelle ou attendue (taux de couverture) du traitement des IRA chez les enfants de 0-59 mois ; 1,1 est le facteur nécessaire pour élever la taille de l'échantillon de 10% pour raison de non-participation ; f est le symbole abrégé de deff (effet du plan expérimental) ; 0,12r est la marge d'erreur tolérable à un niveau de confiance de 95% définie comme 12% de r (erreur d'échantillonnage relative de r) ; p est la proportion de la population totale sur laquelle l'indicateur r est basé ; nh est la taille moyenne d'un ménage. Pour le calcul, r (pourcentage d'enfants de 0-59 mois ayant reçu un traitement des IRA) a été fixé à 40%. La valeur de deff (effet du plan expérimental) a été fixée à 1,5 sur la base des estimations issues des enquêtes antérieures, celle de p (pourcentage d'enfants âgés de 0-4 ans au sein de la population totale) à 19% et celle de nh (taille moyenne d'un ménage) à 4,5. Le résultat de cette opération est d'environ 800 ménages. Ce chiffre correspond à la taille moyenne de l'échantillon requise dans chaque domaine, soit environ 9 800 ménages. La taille moyenne d'une grappe dans l'enquête MICS du Cameroun a été estimée à 19 ménages par grappe urbaine et 24 par grappe rurale, en raison de plusieurs considérations, dont le budget disponible et le temps nécessaire pour une équipe pour accomplir son travail auprès d'une grappe. La division du nombre total de ménages par le nombre de ménages par grappe a donné un total de 34 à 45 grappes par région ou domaine, soit 466 grappes pour l'ensemble du pays. Ce calcul visait une répartition de la taille de l'échantillon dans les 12 domaines d'étude. Pour cette raison, 34 à 45 grappes ont été allouées à chaque domaine, avec une taille finale de l'échantillon équivalent à un plus de 9 800 ménages (environ 39 grappes x 12 domaines x 21). Dans chaque domaine, les grappes (unités d'échantillonnage principales) ont été réparties entre le milieu urbain et rural, proportionnellement à la taille des populations urbaine et rurale. Cadre d'échantillonnage et choix des grappes : Les travaux cartographiques de l'EDSC 3 ont servi de cadre pour le choix des grappes. Les zones de dénombrement issues de la cartographie du 3ème Recensement Général de la Population et de l'Habitat (RGPH) ont été définies comme unités d'échantillonnage principales (UEP) et elles ont été choisies dans chacun des domaines d'échantillonnage sur la base de procédures d'échantillonnage ppt (probabilité proportionnelle à la taille) systématiques, en fonction des tailles estimées des zones de dénombrement d'après la cartographie de 2003 du 3ème RGPH. Ainsi, pour exécuter la première étape de l'échantillonnage, le nombre de zones de dénombrement requis dans chacun des 12 domaines a été choisi en faisant la distinction entre le milieu urbain et le milieu rural. Source : Rapport principal MICS 2006 Encadré 6 : Choix des ménages et calcul des pondérations de l'échantillon Pour chaque zone de dénombrement, les ménages ont été répertoriés par les équipes d'enquêteurs. Ensuite, ceux-ci ont été numérotés par ordre de 1 à n (n étant le nombre total de ménages dans chaque zone de dénombrement) et le contrôleur a procédé à la sélection d'un nombre variable de ménages fixé au départ par la Coordination pour chaque zone de dénombrement sur la base des procédures de sélection systématiques. Calcul des pondérations de l'échantillon : l'échantillon de l'enquête par grappes à indicateurs multiples du Cameroun n'est pas auto-pondéré. En fait, faute de disposer des résultats du 3ème RGPH, la non uniformité du nombre de ménages alloué à chaque domaine (région) et à chaque zone de dénombrement a permis d'utiliser des fractions d'échantillonnage différentes sur la base de la taille de chaque domaine et de chaque zone de dénombrement Pour cette raison, les pondérations de l'échantillon ont été calculées et utilisées dans les analyses ultérieures des données de l'enquête. La principale composante de cette pondération est l'inverse de la fraction d'échantillonnage qui a permis de déterminer le nombre de ménages par échantillon dans ce domaine d'échantillonnage spécifique : Wh = 1 / fh Le terme fh, la fraction d'échantillonnage au niveau de la strate h, est le produit des probabilités de choix à chaque étape de chaque domaine d'échantillonnage : fh = P1hi * P2hi Où P1hi est la probabilité de sélectionner la grappe i dans la strate h au premier degré ; P2hi est la probabilité de sélectionner un ménage dans la grappe i de la strate h au deuxième degré. Les fractions d'échantillonnage des ménages de chaque zone (grappes) ont été calculées en raison de la différence entre le nombre estimatif de ménages par zone de dénombrement avant la sélection de la première étape (choix des unités d'échantillonnage principales) et le nombre révisé de ménages par zone. Ces fractions incluent donc la probabilité de choix de la zone de dénombrement appartenant à ce domaine d'échantillonnage spécifique ainsi que celle du choix d'un ménage appartenant à la zone de dénombrement de l'échantillon (grappe). Une seconde composante à prendre en compte dans le calcul des pondérations de l'échantillon est le niveau de non-réponse aux enquêtes auprès des ménages et des personnes dans chaque grappe. L'ajustement pour la non-réponse des ménages est égal à l'inverse de la valeur suivante : RR = Nombre de ménages interrogés / Nombre de ménagés occupés répertoriés À l'issue du travail de terrain, les taux de réponse ont été calculés pour chaque domaine d'échantillonnage. Ces taux ont servi à ajuster les pondérations d'échantillon calculées pour chaque grappe. Les taux de réponse de l'enquête MICS du Cameroun sont présentés dans le Tableau HH.1 du présent rapport. . Le nombre de femmes de 15-49 ans et d'enfants de moins de 5 ans concernés est issu de l'inventaire des ménages fait dans le Questionnaire dédié au ménage ayant répondu à l'enquête. Pour chaque zone de dénombrement, les pondérations non ajustées des ménages ont été calculées en multipliant les facteurs ci-dessus. Ensuite, elles ont été standardisées (ou normalisées). Cette opération a pour finalité d'harmoniser la somme des unités d'échantillonnage interrogées avec la taille totale de l'échantillon au niveau national. La normalisation consiste à multiplier les pondérations non ajustées susmentionnées par le ratio du nombre de ménages interrogés sur le nombre total de ménages à pondération non ajustée. Une procédure de standardisation similaire a été utilisée pour calculer les pondérations standardisées des questionnaires dédiés aux femmes et aux enfants de moins de 5 ans. Les pondérations ajustées (normalisées) ont varié entre 0,217 et 4,669 pour les 466 zones de dénombrement (grappes). Les pondérations de l'échantillon ont été annexées à l'ensemble des groupes de données et appliquées à chaque ménage, femme ou enfant de moins de 5 ans pour les besoins de calcul des indicateurs et de Source : Rapport principal MICS 2006 Encadré 7 : Indice de richesse des ménages La construction de l'indice de richesse des ménages est basée sur l'approche non monétaire de la pauvreté. Celle-ci place le bien-être dans l'espace des libertés et des accomplissements. Elle intègre l'approche par les capacités et celle par les besoins de base. Suivant la première approche, un individu doit être en mesure de se prendre en charge comme par exemple être logé décemment. Vu sous le prisme de la seconde approche, un individu doit satisfaire certains besoins pour atteindre une certaine qualité de vie. Les besoins pris ici en compte sont : l'accès à une source améliorée d'eau, l'assainissement, etc. Pour construire l'indicateur composite du niveau de vie qu'est l'indice de richesse, l'on a utilisé un panier de biens composé de certains équipements (radio, téléviseur, ordinateur, climatiseur, téléphone mobile, téléphone fixe, réfrigérateur, cuisinière, horloge, bicyclette, voiture) et des caractéristiques des ménages (électricité, nombre de personnes par pièce à coucher, matériau du sol, matériau du mur, utilisation de combustibles solides pour la cuisine, source d'approvisionnement en eau de boisson, type d'installations sanitaires). Les étapes de la construction de l'indice sont les suivantes : -Les variables quantitatives sont considérées en l'état ; -Les modalités d'un caractère qualitatif donné du panier de biens sont dichotomisées et donnent lieu à de nouvelles variables ; -Une ACP (Analyse en Composante Principale) est réalisée sur l'ensemble de ces variables ; -Un coefficient (score) est affecté à chaque bien à l'issue de l'ACP ; -Les scores sont standardisés suivant une distribution normale ; -Chaque ménage reçoit pour score, la somme des scores de ses biens retenus dans le panier ; -Chaque ménage est pondéré par le nombre des membres du ménage ; -Les ménages sont divisés en cinq groupes de taille égale (quintile), du quintile le plus pauvre au quintile le plus riche, sur la base des scores de richesse des ménages ; -On affecte à chaque individu dans le ménage, le score du ménage. L'indice ainsi construit s'interprète comme un proxy de la richesse de long terme des ménages. Les cinq groupes ou quintiles obtenus ont pour libellé : - le plus pauvre ; - le second ; - le moyen ; - le quatrième ; - le plus riche. Source : Rapport principal du MICS 2006. ANNEXE B : Statistiques supplémentaires aux variables étudiées Tableau 21 : Le niveau d'instruction et l'occupation à titre principal des femmes au Cameroun
Source : MICS 2006 et nos calculs Tableau 22 : Le quintile de richesse et l'occupation à titre principal des femmes
Source : MICS 2006 et nos calculs Tableau 23 : Etat matrimonial et âge
Source : MICS 2006 et nos calculs Tableau 24: Proportions de femme en mauvaise santé selon la taille du ménage au Cameroun
Source : MICS 2006 et nos calculs ANNEXE C : la situation sanitaire du Cameroun Encadré 8 : Brève présentation du Cameroun Le Cameroun est situé en Afrique au Sud du Sahara. Son territoire couvre une superficie de 475 650 km2 dont 466 050 km2 de superficie continentale et 9 600 km2 de superficie maritime. Il s'étire du 2ème au 13ème degré de latitude Nord et du 9ème au 16ème degré de longitude Est. Cette extension spatiale, associée à un relief contrasté, confèrent au pays une très grande diversité écologique. Le pays se subdivise en quatre grandes zones agro-écologiques ainsi qu'il suit : -la plaine côtière (relief doux et pluviométrie abondante), couverte par une végétation luxuriante, comprend les provinces du Littoral et du Sud-0uest ; -le plateau sud camerounais couvrant les provinces du Sud, du Centre et de l'Est, offre des conditions climatiques propres au développement de la forêt dense ; -les hauts plateaux de l'ouest couvrent les provinces de l'Ouest et du Nord-Ouest et présentent une végétation de type grassfields ; -la zone soudano-sahélienne, caractérisée par la savane et la steppe, comprend les trois provinces septentrionales que sont l'Adamaoua, le Nord et l'Extrême-Nord. Le territoire de la République du Cameroun est limité au Nord-est par la République du Tchad, à l'Est par la République Centrafricaine, au Sud par les Républiques du Congo, du Gabon et de la Guinée Équatoriale et à l'Ouest par la République Fédérale du Nigeria. Le pays dispose également d'une ouverture de 400 km sur l'Océan Atlantique. Les estimations situent l'effectif de la population autour de 17 000 000 d'habitants en 2004. Il existe environ 230 ethnies au Cameroun réparties en six grands groupes humains, à savoir : -les Soudanais, les Hamites et les Sémites vivent dans les provinces de l'Adamaoua, du Nord et de l'Extrême-Nord -les Bantous, les apparentés aux Bantous et les Pygmées habitent les autres provinces. Plusieurs religions sont pratiquées au Cameroun en l'occurrence le christianisme, l'islam et l'animisme. Il en découle une diversité culturelle qui présente néanmoins des traits communs en matière de perception du mariage, de la fécondité et de l'attachement à l'enfant. La structure et l'état de la population du Cameroun sont similaires à ceux de la plupart des pays en développement. S'agissant de la structure, elle se caractérise par une relative jeunesse de la population. Plus d'un camerounais sur deux (54%) est âgé de moins de 20 ans. La population active est relativement moins nombreuse que celle à charge (enfants et personnes âgées). Pour ce qui est de la distribution spatiale, la population du Cameroun est inégalement répartie sur le territoire, d'où la grande variabilité de la densité qui croît sensiblement des zones de forêt (plus faibles densités) aux montagnes de l'Extrême-Nord (plus fortes densités). Ce déséquilibre est plus marqué entre les zones urbaines et les zones rurales. Plus d'un camerounais sur deux vit dans une ville. Il en découle une accélération du phénomène d'habitat spontané et précaire (bidonvilisation). De nombreuses villes ne disposent ni d'équipements, ni d'infrastructures en quantité et en qualité suffisantes pour faire face aux flux de nouveaux citadins (l'exode rural), en quête de meilleures conditions de vie. Source : Rapport principal du MICS 2006. Encadré 9 : Système de santé et couverture sociale Le système de santé national au Cameroun est un système pyramidal à trois niveaux dont : -un niveau central chargé de l'élaboration des politiques nationales de santé, des normes et standard et de la réglementation. Ce niveau est constitué des services centraux du Ministère de la Santé publique ; -un niveau intermédiaire chargé de l'appui technique qui est constitué des délégations provinciales de la santé publique ; -un niveau périphérique qui se compose du district de santé. Le secteur santé comprend trois sous secteurs : -le sous-secteur public qui comprend en plus des structures sanitaires du Ministère de la santé publique, celles sous tutelle des autres départements ministériels que sont les Ministères de la Défense, de l'Emploi, du Travail et de la Prévoyance sociale, de l'Education nationale, etc. -le sous-secteur privé qui regroupe d'une part, les structures sanitaires privées à but non lucratif (confessions religieuses, associations et diverses organisations non gouvernementales) et d'autre part, les structures sanitaires privées à but lucratif (cliniques médicales et cabinets de soins). -la médecine traditionnelle qui occupe une place importante dans le secteur santé mais qui est peu réglementée. Le Ministère de la Santé Publique (MSP) a élaboré un document de Stratégie Sectorielle Santé (SSS), validé par l'ensemble des partenaires en octobre 2001, mettant en avant les trois objectifs majeurs du Gouvernement en matière de santé d'ici 2010 : -réduire d'un tiers la charge morbide des groupes de population les plus vulnérables ; -mettre en place, à une heure de marche et pour 90% de la population, une formation sanitaire délivrant le Paquet Minimum d'Activités (PMA) ; -pratiquer une gestion efficace et efficiente des ressources dans 90% des formations sanitaires et services de santé publics et privés, et aux différents niveaux de la pyramide. Il n'existe pas de système d'assurance-maladie au Cameroun. Le décret N°91-330 du 9 juillet 1991 fixe les conditions et les modalités de prise en charge sur le budget de l'Etat des dépenses liées à l'évacuation sanitaire des personnels civils de l'Etat et de 60% des frais de santé des fonctionnaires. La Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) a le statut d'établissement public jouissant d'une autonomie financière. Peuvent être assurés au régime de prévoyance sociale géré par la CNPS, les travailleurs salariés relevant du code de travail. La CNPS délivre trois types de prestations sociales : les allocations familiales, les pensions d'assurances vieillesse (pension retraite), et le service de prévention et de réparation des accidents et maladies professionnelles. La CNPS ne dispose donc pas de volet maladie. Source : Ambassade de France, Mission économique32(*). * 32 Extrait du « le secteur de la santé au Cameroun » du janvier 2005 |
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