1-3 Epidémiologie
De nombreuses études ont été faites sur
l'épilepsie mais les résultats restent toujours discutés
vu l'écart qu'il y a entre les pays industrialisés (PI) et les
pays en développement (PED).
Comme raison, il y a un manque de précision sur les
différentes formes d'épilepsie, une inclusion ou une exclusion
selon les études des convulsions fébriles, des crises
isolées en rémission et la méthodologie utilisée
pour l'enquête. Beaucoup d'études ont été
réalisées avant l'adoption de la classification internationale
des crises épileptiques [11-13].
Depuis la mise au point d'un questionnaire d'investigation par
la Ligue Internationale Contre l'Epilepsie (ILAE) et l'Organisation Mondiale de
la Santé (OMS), les résultats des enquêtes sont de plus en
plus comparables [14].
Ainsi 80 à 85% de la population mondiale des
épileptiques résident dans les PED [15, 16]. Le manque
d'éléments paracliniques comme l'EEG conduit à une erreur
de classification [4]. Certaines étiologies spécifiques aux PED
expliquent l'augmentation de la fréquence d'épilepsie. Ce sont
les infections (bactériennes, virales et parasitaires) [16-23] et les
fréquences élevées de l'anoxie néo-natale, des
traumatismes crâniens et des convulsions fébriles de l'enfance.
1-3-1 Incidence
C'est le nombre de nouveaux cas d'une maladie survenant dans
une population donnée durant une période donnée. Le taux
d'incidence est le rapport de ce nombre sur la taille de la population durant
une période donnée. Pour l'épilepsie l'incidence annuelle
varie en général entre 40 et 70 pour 100.000 habitants pour les
pays industrialisés [24] alors qu'elle varie entre 63 et 158 pour
100.000 habitants dans les pays en développement [25].
1-3-2 Prévalence
La prévalence représente le nombre de cas
(anciens et nouveaux) d'une maladie dans une population donnée, à
un moment donné. C'est le rapport de ce nombre, sur la taille de la
population à un moment donné. Pour l'épilepsie la
prévalence varie entre 3 et 10 pour 1000 habitants dans les pays
industrialisés. Elle peut atteindre 50 pour 1000 dans les PED mais la
prévalence moyenne de l'épilepsie en Afrique subsaharienne est de
15 pour 1000 [25].
Au Bénin, les résultats des études
effectuées par l'équipe de l'Unité d'Enseignement et de
Recherche (UER) en Neurologie dirigée par le Professeur AVODE DG sont
résumés dans les tableaux N° 1 et 2 [18, 20, 26-28].
Tableau I : Prévalence de
l'épilepsie en milieux scolaire, universitaire et professionnel au
Bénin
ZONE
Effectif Prévalence Méthode
Département Lieu (Année)
Littoral CNHU (1990-1997) 809 11,1 %o Transversale/Grappe
Littoral et Mono 5 entreprises (2000)
· SOBEMAP
· PAC
· SITEX
· IBCG
· LNB
Littoral Milieu scolaire et
universitaire à Cotonou (2000)
|
1232 10,6%o Transversale/Grappe
1400 7,9%o Transversale/Grappe
|
|
Tableau II : Prévalence de l'épilepsie en
population générale au Bénin
Département
|
ZONE
Localité (année)
|
Effectif
|
Prévalence
|
Méthode
|
Collines
|
Savalou (1993)
|
1443
|
15,2 0/00
|
Transversale/Grappe
|
Atlantique
|
Vekky (1994)
|
319
|
35,50/00
|
Transversale/Grappe
|
Collines
|
Agbogbomè (1995)
|
530
|
24,5 0/00
|
Transversale/Grappe
|
Atlantique
|
Zinvié (1997)
|
3143
|
35 0/00
|
Capture-Recapture
|
Mono et Couffo
|
Athiémé et Djakotomey
|
409
|
37 0/00
|
Transversale/Grappe
|
|
(1998)
|
|
|
|
Atacora et Donga
|
Ouaké et Copargo (2002)
|
1380
|
24,6 0/ 00
|
Transversale/Grappe
|
Zou
|
Djidja (2004)
|
1079
|
14,80/00
|
Transversale/Grappe
|
Zou
|
Djidja (2005)
|
11668
|
38,40/00
|
Capture-Recapture
|
|
|