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Etude de la contribution de l'écosystème mangrove à  l'amélioration des revenus des ménages de Palmarin

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par Mignane SARR
Université polytechnique de Thiès, Sénégal - Ingénieur agronome 2009
  

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Conclusion partielle

L'exploitation des PFNL, apporte de façon substantielle et continue des revenus aux ménages. Ce sont des activités de cueillette qui mobilisent beaucoup de jeunes et de femmes lors des périodes de récoltes. Aucune taxe n'est payée par les populations pour l'accès à la ressource. Cependant une stricte interdiction de récolter les fruits immatures est imposée aux cueilleurs. Les principaux PFNL identifiés dans la zone sont consignés dans la figure suivante.

Les groupes II et IV présentent les revenus les plus intéressants surtout au niveau de la cueillette de Détarium et Adansonia. Le groupe III s'illustre surtout avec la cueillette des fruits de Faidherbia. Cette activité est surtout effectuée lors de la saison sèche au moment où les réserves fourragères sont épuisées. Les feuilles du Kaad sont émondées pour ainsi jouer le rôle dans l'alimentation animale. Le manque de moyens de conservation et de stockage fait que beaucoup de produits pourrissent sur place.

d) Le vin de palme :

Le vin de palme est aussi commercialisé et fait l'objet d'une exploitation fructueuse. Le milieu étant très christianisé et de tradition païenne, le commerce du vin de palme est très courant. Les P.F.N.L sont commercialisés de façon artisanale et il n'existe pas de structure organisée pour ces activités. Cependant des commerçants viennent acheter les cueillettes pour les acheminer vers les centres urbains. Pour les fruits de Detarium senegalense Gmel, les femmes acheminent leur cueillette vers les centres de Joal et Mbour.

e) La vente du bois de mangrove :

Malgré l'érection de la zone en RNC, la coupe et la vente de bois de mangrove se fait de façon clandestine. Le pouvoir calorifique du bois de Rhizophora et son accès facile expliquent son exploitation. Le bois présente des caractéristiques qui lui permettent de prendre feu facilement en saison des pluies. Le fagot de 4 à 5 kg est vendu à 300 F. Ce bois est utilisé pour la cuisson mais aussi lors des fêtes catholiques comme musulmanes.

f) Le ramassage de la paille de tanne :

Elle est utilisée pour la nourriture du bétail pendant la saison sèche. La qualité et le goût salé de cette dernière font qu'elle est prisée des animaux en période de saison sèche lorsque le pâturage se fait rare. Cette paille est utilisée pour la confection de chaume de case surtout pour la fabrication de lodges. Il faut noter que les cases traditionnelles n'existent plus dans Palmarin, ce qui fait que l'utilisation de cette paille est moindre.

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Mémoire de in d'études/M. SARR/ ENSA 'Thies 2009

3.2 .2.3 Les revenus halieutiques

La production au niveau de Palmarin est restée à l'état artisanal et est du ressort des femmes. L'encadrement et le manque de formation handicapent ces dernières. Aucune filière organisée et structu

rée n'est pour le moment notée dans la localité. Cependant selon le service de pêche de Djiffère, point de ralliement des îles du Saloum, dans ces localités la filière est très bien organisée, ce qui permet aux femmes d'exporter leurs marchandises vers les centres urbains comme Mbour et Dakar. La production moyenne recensée au niveau du poste de Djiffère est de 800 kg par mois en provenance des iles du Saloum.

3.2.2.3.1 Revenus tirés des huîtres

La production des huîtres diminue en saison des pluies de juin à octobre et s'accroît en saison sèche de novembre à mai. Le prix au kilogramme est de 1000 à 1500 F CFA dans les centres de production, 2000 F CFA au niveau des marchés hebdomadaires et 2500 F CFA dans les grands centres urbains (DIADHIOU et al,1999).

Revenus en f cfa

16000

14000

12000

10000

8000

4000

6000

2000

0

Groupe I

Groupe II Groupe III Groupe IV

Figure 9 : Revenus tirés de l'exploitation des huîtres

Les ménages du groupe II occupent la première place en terme de revenu sur l'exploitation des huîtres et gagnent en moyenne 14

240 F sur cette activité de cueillette. Les ménages des groupes III, I et IV obtiennent en moyenne et respectivement 10 142,50 F ; 9 075 F et 8 393,33 F. Cette activité menée pour la plupart en saison sèche contribue favorablement au revenu des ménages. Le taux d'humidité élevé en hivernage freine cette activité du fait des possibilités réduites de séchage et de conservation des huîtres.

Les quantités récoltées de façon artisanale sont estimées en moyenne pour l'échantillon à 322,44 kg d'huîtres. Cependant elle est fortement concurrencée par les prélèvements venant de l'intérieur de la R.B.D.S.

3.2.2.3.2 Revenus tirés des arches

Il est nécessaire donc d'examiner les possibilités de promouvoir la commercialisation de ce coquillage qui est un produit caractéristique du delta du Saloum. A Palmarin la filiere est restee à l'état artisanal.

Groupe I

70000

60000

Montant en f cfa

50000

40000

30000

20000

10000

0

Figure 10 : Répartition des revenus tirés de la cueillette des arches

Le revenu tiré de la commercialisation des arches est plus intéressant au niveau du groupe I. Le maximum obtenu avec

cette activité est de 60 475 F pour le Groupe I et un minimum de 7

877,5 F pour le g

roupe IV. Ces montants sont obtenus de façon annuelle au niveau des ménages rencontrés dans chaque groupe. L'exploitation des arches est aussi limitée en hivernage à cause des conditions météorologiques qui ne militent pas en sa faveur. Les quantités cueillies s'élèvent à 169,76 kg en moyenne au niveau de l'échantillon.

3.2.2.3.3 Revenus tirés de la vente des opercules

Les opercules qui constituent la coque de protection pour la fermeture de l'orifice des murex font l'objet d'une exportation dans les pays asiatiques. Le prix au kilo est de 40 000 FCA au niveau du centre de transformation. Mais la vente des opercules sur place se fait à 18 000 F CFA le kilogramme.

Mémoire de fin d'itudes/M. SARR/ ENSA Thies 2009

 

14000

12000

10000

4000

8000

6000

2000

0

Groupe I

Groupe II Groupe III Groupe IV

Figure 11 : Répartition des revenus tirés de l'exploitation des opercules

Pour l'exploitation des opercules seul le Groupe II tire un bénéfice assez substantiel avec un revenu de 13 900 F, ce qui lui permet de sortir du lot comparé aux aut

res groupes. Les quantités récoltées sont évaluées à 16,01 kg pour l'ensemble de l'échantillon, ce qui est assez faible. Cette faiblesse s'explique par la rigueur du travail et le temps imparti pour avoir 1 kg de cettematière. Selon le P.C. R, les opercules sont très prisés par les asiatiques.

3.2.2.3.4 La vente de poisson fumé

Le poisson fumé est l'oeuvre des femmes de Ngallou et les captures sont celles obtenues au niveau de la pêche maritime, donc ne provenant pas de la mangrove.

3.2.2.3.5 Revenus tirés du Cymbium

Les groupes II, III et IV ont des revenus assez consistants pour l'exploitation du Cymbium.

faut noter que le

Cependant le Groupe I n'enregistre pas de recettes pour cette activité. Il

Cymbium se pêche en haute mer et que les ménages n'ayant pas de moyens ne parviennent pas à la valoriser correctement. Les ménages qui gagnent cependant certains revenus l'obtiennent dans la transformation. C'est le cas des ménages des groupes III et IV.

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Mémoire de in d'études/M. SARR/ ENSA 'Thies 2009

25000

20000

15000

10000

5000

0

Groupe I

Figure 12

: Part du Cymbium dans les revenus des ménages

3.2.2.3.6 Revenus tirés de l'exploitation du sel

La figure ci-desso

us montre que le Groupe I tire le maximum de revenus de cette activité car plus de 3 à 4 fois le montant des recettes sont enregistrées. Dans les autres groupes la moyenne annuelle ne dépasse pas 20 000 francs.

L'extraction du sel débute au mois de janvier. C'est une source de revenu substantielle pour les femmes qui récoltent en moyenne deux (2) tonnes par campagne soit 40 sacs de 50kg.

Les quantités récoltées en moyenne au niveau de localité sont de 34 002 kg par saison pour

kg par

l'échantillon enquêté. La moyenne pour l'échantillon est de 566,7 menage. Ces

quantités recueillies font de cette activité la principale en terme de mobilisationpour les femmes de la localité.

Montant en f cfa

40000

50000

30000

20000

10000

0

Groupe I

Figure 12 : Répartition des revenus tirés de l'exploitation du sel

Mémoire de in d'études/M. SARR/ ENSA 'Thies 2009

 

La récolte se fait trois (3) fois dans l'année. C'est une activité très dynamique du fait que ce sel est utilisé dans la saumure des produits halieutiques. Pour la transformation et la conservation de ces produits halieutiques tels que les Cymbium, et le fumage des poissons, ces activités utilisent d'énormes quantités de sel. Chaque famille de Palmarin dispose d'au moins un puits de sel qui s'obtient selon un héritage à travers la lignée maternelle. Le sel se vend à 1000 F le sac de 50 kg. Lors des opérations d'extraction des travaux de curage sont nécessaires pour assurer de bons rendements. Pour les femmes qui empruntent des « puits de sel », il leur est demandé une redevance de terre et pour le fonçage un montant équivalent à 30 000 F CFA rapporte SEKINO, (2007).

3.2.2.3.7 La pêche dans les bolongs

L'ampleur du commerce local est difficilement quantifiable, car il existe littéralement beaucoup de personnes qui vendent leurs produits dans la rue ou sur les marchés de manière informelle. La pêche dans les bolongs n'est pas une occupation à plein temps mais représente une composante des stratégies des moyens d'existence développées par les particuliers et les ménages. C'est ainsi que les populations en plus de leurs activités agropastorales exercent ce métier qui est une tradition chez elles. Le tilapia est la principale espèce cueillie dans le milieu. Le poisson dont le kilogramme est vendu à 300 F en moyenne se rencontre dans les plats tout au long de la journée. Quant aux captures venant de la pêche maritime, la proximité du port de pêche de Djiffère fait que les prix proposés à ce niveau sont plus importants. Il est à noter qu'il y a des ménages qui sont spécialisés dans la pêche aux poissons. Les populations de Ngallou et Diakhanor sont beaucoup plus orientées dans la pêche en haute mer.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo