INTRODUCTION
En Afrique de l'Ouest la majorité des populations vit
en zone rurale et tire une partie importante de ses revenus de l'exploitation
des activités de cueillette. Ces activités contribuent à
hauteur de 1% au Produit Intérieur Brut, soit 5% du secteur primaire du
Sénégal, pays sahélien à prédominance rurale
qui dispose de ressources naturelles limitées (FAO,
1993a).
La croissance continue de la population ouest africaine,
estimée à 290 millions aujourd'hui et qui peut atteindre environ
430 millions en 2020, justifie les préoccupations liées à
la de sécurité alimentaire et aux conditions de vie d'une
population dont la consommation quotidienne ne cesse d'augmenter (CSAO,
2006).
Aujourd'hui, il est largement reconnu que le
développement des zones rurales devrait passer par une diversification
des revenus des ménages, jusqu'à présent trop
dépendants des cultures de rente. D'ailleurs, l'emploi et le revenu de
millions de ruraux sont liés à la forêt. Pour beaucoup
d'entre eux, l'argent tiré de la collecte, de la vente ou de la
transformation des produits forestiers représente un apport
considérable au revenu du ménage, et permet d'acheter des vivres
et d'investir dans la production vivrière future (FAO,
1993b).
L'UICN, dans le cadre de ses programmes, a depuis 1999 avec le
projet VALEURS, effectué une étude pour
déterminer la valeur économique des ressources sauvages du
Sénégal.
Ce projet a révélé que les plantes
sauvages semblent être particulièrement importantes pour les
ménages les plus pauvres, contribuant ainsi jusqu'à plus de 50%
à leur revenu monétaire total. Selon les mêmes
études, la contribution économique annuelle des PFNL se situerait
probablement entre 3,5 et 11,1 milliards F CFA, avec une estimation
médiane de 4.5 milliards de F CFA au Sénégal (BA et al
2006).
Malgré leur importance, l'évaluation
économique ou la contribution des ressources sauvages dans la
satisfaction des besoins des ménages au Sénégal a fait
l'objet de peu d'études approfondies (VALEURS, 2005c). C'est
dans ce cadre que s'inscrit notre étude qui vise une meilleure
connaissance des apports de l'écosystème mangrove au sein des
ménages à travers le sujet intitulé «
étude de la contribution de l'écosystème mangrove à
l'amélioration des revenus des ménages des villages de Palmarin
».
Cette étude, sans avoir la prétention d'être
exhaustive vient contribuer à cette évaluation.
Elle s'articule autour de trois grandes parties : le contexte de
l'étude ; la présentation de l'étude ; la discussion des
résultats qui aboutit à des recommandations.
|