IV.9.3. Profil nuisances olfactives et sonores
Les détenus se plaignent de nuisances olfactives dans
90.8% des cas (Tableau 21) et sonores dans tous les cas (100%). Le risque
sanitaire d'un appartement bruyant est notamment les réactions
physiologiques, gêne de l'intelligibilité, risque
cardio-vasculaire, atteinte de l'oreille interne et perturbation du sommeil.
IV.9.4. Profil hygiène des ustensiles
Notre étude a montré que 55.6%
des détenus tiennent leurs ustensiles propres tandis que 44.4% des
détenus ne font pas de vaisselle correctement ou qui n'ont même
pas d'ustensiles (Tableau 25).
IV.9.
5. Profil salubrité du sommeil et respiration
Le manque de sommeil soit 86.6% (Tableau 39). Le manque de
sommeil a des impacts sur l'état émotionnel et les
capacités mentales.
Le manque du sommeil affecte la capacité de l'organisme
à métaboliser le glucose qui peut chuter de 40 % chez des gens
qui dorment moins de six heures et demie (ce qui conduit à des
symptômes correspondant au premier stade de diabète).
Selon Rex Banza Katshekewa, plus de 10% de la population
adulte souffre de troubles chroniques de sommeil nécessitant un
traitement et au moins 10% supplémentaires ont des problèmes de
sommeil et de troubles occasionnels la nuit [9].
Les raisons majeures de perturbation du sommeil telles que
évoquées par les détenus enquêtés
sont essentiellement le bruit (Tableau 38), la chaleur et les morsures des
punaises de lits (Tableau 11).
Selon Virginia Henderson, la respiration constitue le premier
besoin fondamental, il est indispensable pour chaque individu de disposer d'une
oxygénation cellulaire satisfaisante [27]. L'étude a
montré que 73.9% des enquêtés sont victimes de
l'insalubrité respiratoire (Tableau 40) contre 26.1% qui peuvent
supporter.
Une gêne respiratoire entraîne une augmentation
des maladies respiratoires (comme l'asthme, angines, bronchite ou insuffisance
respiratoire) et cardio-vasculaires et est source de mortalité.
IV.9.6. Profil hygiène alimentaire
Notre étude a montré que les détenus de
la prison de Ngozi pour hommes mangent un seul repas par jour à 16
heures 30 min, ce repas composé de pate de manioc et de haricots est
dépourvu de légumes et de fruits.
Pris avec retard et de façon monotone, maladroitement
trillé et mal préparée, avec probabilité de
présence de cailloux ou de sable, ce repas a des effets néfastes
sur la santé des reclus et peut entraîner des ulcères
(4.4%), de la gastrite (32%) et de la malnutrition. Seuls les prisonniers qui
travaillent ou à qui leurs proches apportent de la nourriture peuvent
espérer bénéficier d'un régime alimentaire
suffisant.
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