IV. 9.
Profil hygiène générale
IV.9.1. Hygiène corporelle et vestimentaire
Les causes de non respect des règles d'hygiène
générale évoquées par les prisonniers de cette
unité de détention sont de trois types : l'ignorance des
textes de règles d'hygiène (71.1%), le refus volontaire de ces
derniers (28.9% des cas) et le manque de contrôle de la part des
responsables (Tableau 33).
Les problèmes liés à l'insuffisance en
hygiène corporelle tels que évoqués par les
détenus dans l'étude sont le refus de garder la propreté
corporelle dans 54.9% alors que 45.1% des enquêtés sont capables
de garder et de protéger leur propreté corporelle (Tableau 26),
le manque de moyen en monnaie pour l' achat de savon (64.8%) et autres
produits pour la toilette corporelle contre 35.2% qui peuvent disposer du
savon à tout moment (Tableau 27), quant à la lessive 62.7% des
cas ne lavent pas contre 37.3% des cas qui peuvent laver leurs vêtements
(Tableau 30) ,
le manque des habits de rechange dans 64.1% des cas tandis que
35.9% des cas changent leurs habits au besoin (Tableau 31), le manque de
matériel de couchage dans 59.2% des cas tandis que 40.8% des
condamnés affirment avoir du matériel de couchage, le manque de
literie pour rechange dans 97.2% des cas (Tableau 32).
Comparativement à l'effectif des détenus, les
installations de bain et de douches sont suffisantes pour que les
détenus puissent à même les utiliser à
volonté au moins une fois par semaine dans 88.1% des cas contre 11.9%
des cas qui refusent volontairement de prendre douche au moins une fois par
semaine (Tableau 28).
Les raisons de refus de prise de douche à
volonté telles que évoquées par les détenus sont le
voyeurisme et la lenteur provoquée par le surnombre des utilisateurs qui
doivent se tenir en longue file d'attente.
Les visites limitées des proches, le manque
d'assistance en matériel et la pauvreté sont les principaux
facteurs de dégradation de la maîtrise d'hygiène
générale dans cette unité pénitentiaire:
Les ONG qui pourvoyaient cette assistance n'étaient
pas opérationnelles sur terrain durant la période de notre
étude. Il faut ajouter que le fait de fabriquer du savon et
confectionner les habits pour les détenus serait d'une grande aide, et
fournir des balais leur permettrait de nettoyer les lieux.
IV.9.2. Profil malpropreté des personnes en contact et
pratique de sport
77.5% des cas affirment côtoyer des personnes soient
malades soient malpropres contre 22.5% des cas qui disent qu'ils ne sont pas en
contact permanente avec des personnes plus ou moins malpropres ceci s'explique
par la pauvreté des prisonniers, et le fait que des détenus
dorment serrés et transpirent à flot pendant la saison
sèche (Tableau 29).
L'étude a permis de signaler combien de fois les
détenus pouvaient faire de l'exercice physique, soit 10.5% des cas
enquêtés, contre 89.5% de refus volontaire de pratiquer le
sport.
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