IV.5.
Profil assainissement de l'eau
L'étude a montré que les détenus
disposent de sources d'eau à tout moment pour la consommation et pour
l'assainissement dans 96.4% des cas, grâce à un château
d'eau installé à l'extérieur de la prison d'une
capacité de quarante mille litres (Tableau 11, 21).
A la lumière du tableau 19, il ressort que 46.5% des
enquêtés conservent de l'eau pour usage domestique dans des
petites bouteilles en plastique, 14.8% disent qu'ils possèdent des
bidons au moment où 31.7% n'ont pas de moyen de conservation de l'eau
pour usage domestique
Selon le Docteur Pandya, le manque d'eau courante saine, le
manque d'hygiène, de sanitaires et un contrôle insuffisant de
facteurs de transmission constituent un environnement favorable au
développement des maladies infectieuses et contagieuses [12].
IV.6.
Profil latrines
La salubrité de la protection des latrines n'est pas
assurée dans 80.5% des cas (Tableau 15) car celles-ci servent
également de douche contre 19.5% où les latrines sont maintenues
en parfaite état de propreté, ces mêmes latrines sont
proches du lieu de consommation dans 70.4% (Tableau 16).
En effet, les installations sanitaires ne permettent pas aux
détenus de satisfaire aux besoins naturels au moment voulu dans des
conditions décentes car elles sont peu nombreuses.
IV.7.
Profil salubrité de la cour, et élimination des
déchets
La cour intérieure de cet établissement
pénitentiaire est dépourvue de flore. Les détenus crachent
par terre dans les allées. Les vendeurs des divers articles qui animent
le petit marché de la prison jettent des débris.
51.4% des prisonniers sont préoccupés par la
permanence et la mauvaise évacuation des eaux usées, 48.6%
parlent de la décharge de l'immondice (Tableau 20). Ceci s'explique par
la présence d'immondice devant les dortoirs et dans certains coins.
Les problèmes liés à l'hygiène des
bâtiments sont les mêmes que ce soit au niveau des dortoirs ou de
la cour, ils se dessinent en la présence de déchets dans 100% des
cas(Tableau 12) , dans 83% des cas il se manifeste un manque de poubelles dans
les lieux de séjour contre 17% où les poubelles sont
présentes (Tableau 14), les moyens d'élimination des
déchets vont de la décharge libre dans 75.4% des cas à la
décharge contrôlée dans 24.6% des cas (Tableau13). C'est
aux condamnés sous escortés que cette décharge est
confiée.
IV.8.
Profil utilisation des combustibles
A la lumière du tableau 22, il ressort que 95.8.% des
enquêtés utilisent du combustible solide contre 4.2% qui utilisent
du fuel et du gaz.
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a
procédé à une évaluation du rôle joué
par différents facteurs de risque dans la charge de morbidité; il
en est ressorti que la pollution de l'air à l'intérieur des
habitations figure au huitième rang des facteurs de risque les plus
importants et qu'elle est responsable de 2,7% de la charge mondiale de
morbidité [32].
La pollution de l'air à l'intérieur des
habitations due à l'utilisation de combustibles solides est responsable
de 1,6 million de décès dans le monde, imputables à la
pneumonie (Tableau 43), aux maladies chroniques des voies respiratoires et au
cancer du poumon. La charge mondiale de morbidité qui lui est
attribuable (calculée en années de vie corrigées de
l'incapacité ou AVCI, une mesure associant les années de vie
perdues en raison de l'incapacité et en raison du décès)
étant cinq fois supérieure à la charge de morbidité
due à la pollution de l'air extérieur.
Dans les pays en développement où la
mortalité est élevée, la fumée à
l'intérieur des maisons est responsable de quelque 3,7% de la charge
mondiale de morbidité, ce qui en fait la cause de décès la
plus meurtrière après la malnutrition, les rapports sexuels non
protégés et l'absence d'eau salubre et d'assainissement
[10 ; 16].
|