IV.2.e. Impact de la promiscuité sur la santé
et le cadre de vie
La plus grande partie soit 94.4% ignorent l'impact de la
promiscuité sur la santé et le cadre de vie, seuls 5.6% ont
quelques connaissances sur l'impact de la promiscuité sur leur
santé (Tableau 8, 9).
Lorsqu'elle est contrainte et durable comme le cas d'une
prison de Ngozi, elle est un puissant facteur de transmission de maladies, des
symptômes de stress, d'anxiété, d'irritabilité, de
dépression et souvent d'agressivité (violence, vandalisme).
L'individu contraint par la proximité de ses voisins
devient moins libre de ses mouvements, de sa sexualité et de ses dires.
Il est soumis à une condition de vie non favorable et à
l'impossibilité de s'isoler pour des actes intimes [19].
IV.3.
Profil salubrité des bâtiments
Dans cette prison, les toilettes et les fosses septiques
débordent, les douches sont cassées et sont confondues aux
latrines, les vitres sont brisées. L'observation menée au cours
de cette étude a permis de constater que sur huit bâtiments
visités, l'état de la protection de la salubrité est
précaire dans 75% des cas contre 25% des cas où la protection de
l'hygiène des bâtiments est plus ou moins bonne (Tableau 5), et
93% des détenus s'estiment menacés par la qualité des
bâtiments (les fentes de murs, plafond vétuste, pavement
inexistant ou délabré, la taille des locaux, le manque
d'aération et des locaux qui ne sont pas nettoyés (Tableau 7) .
100% se plaignent de la présence des déchets dans les
bâtiments (Tableau 6).
IV.4.
Profil éclairage et ventilation
L'éclairage est assuré par
l'électricité. Les cellules disposent de fenêtres
placées suffisamment hauts et qui sont aérées pour
permettre aux détenus de lire et de travailler à la
lumière naturelle dans 47.1% des cas, cependant, l'autre partie des
prisonniers soient 52.9% des cas parlent de l'insuffisance de
l'éclairage et de l'entrée de l'air frais au sein des
bâtiments (Tableau 4), notamment dans certains quartiers comme le bloc
cachot qui souffre d'exiguïté et où l'aération reste
insuffisante, ce qui accentue le malaise psychologique des pensionnaires sans
oublier le risque de développer des affections des yeux et respiratoires
aigues.
Cette diversité d'opinion s'explique par le fait que
l'éclairage et la ventilation sont des concepts à connotation
subjective et dépendent également des milieux de provenance
urbain ou rural, de même les locataires de la cellule disciplinaire
plaident pour que la barre de métal obstruant la fenêtre soit
enlevée afin que l'air et la lumière puissent
pénétrer dans la cellule.
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