En outre, nous pouvons
noter que le marché des changes est un marché gigantesque du fait
du volume de transactions qui peut avoisiner 1 000 milliards de dollars par
jour.
Un marché-réseau dominé par
quelques places financières
A la différence des marchés boursiers, qui ont
une localisation géographique précise, le marché des
changes ne connaît pas de frontières : il y a un seul
marché des changes dans le monde. Les transactions sur devises se font
aussi bien et en même temps à Paris, Tokyo, Londres ou New
York.
De par son caractère planétaire, le
marché des changes est donc une organisation économique sans
véritable réglementation : elle est auto-organisée
par les instances publiques et privées qui y interviennent.
Le marché des changes est géographiquement
très concentré sur les places financières de quelques
pays : Royaume-Uni, Etats-Unis, Japon, Allemagne, France.
Un marché dominé par quelques
monnaies
Les opérations sur les marchés des changes sont
concentrées sur un petit nombre de monnaies, et très
majoritairement sur le dollar. L'euro occupe également une part
importante des transactions internationales, viennent ensuite le Yen et la
Livre Sterling.
Un marché dominé par les
banques
Trois groupes d'agents opèrent sur le marché des
changes : le premier groupe est constitué par les entreprises, les
gestionnaires de fonds et les particuliers, le deuxième réunit
les autorités monétaires (banques centrales), le troisième
groupe rassemble les banques et les courtiers qui assurent le fonctionnement
quotidien du marché. Les agents du premier groupe n'agissent pas
directement mais transmettent aux banques des ordres dits « de
clientèle » pour l'achat ou la vente de devises. C'est le
marché de détail (transactions entre les banques et leurs
clients) les autorités monétaires interviennent sur le
marché pour réguler les cours (achat et vente de devises) et
éventuellement réglementer les opérations de changes
(contrôle de change). Les cambistes des banques et les courtiers sont les
seuls intervenants privés à opérer directement sur le
marché des changes. Pour cette raison le marché des changes est
d'abord un marché interbancaire de gros où près de 90 %
des opérations cambiaires sont réalisées entre les banques
et les autres intermédiaires financiers.
Un marché risqué dominé par
les opérations à terme
Le risque de change est le risque de perte en capital
lié aux variations futures du taux de change.
Depuis les années 1970, ce risque s'est fortement accru
avec le flottement généralisé des monnaies et le
développement des transactions commerciales et financières
internationales.
L'existence de variations de changes entraîne deux types
d'attitude différentes de la part des intervenants sur le
marché : certains groupes ne souhaitent pas parier sur ce que
seront les taux de change dans le futur. Ils sont exposés à un
risque de change dans le cours de leurs activités ordinaires et
recherchent une couverture à leur position créditrice et
débitrice. D'autres groupes estiment pouvoir prendre une position
exposée au risque à un risque de change pour réaliser un
gain. Il y a alors spéculation sur l'évolution future des changes
au moyen d'opérations d'arbitrages. Dans la réalité, les
opérations cambiaires mêlent à des degrés divers
couverture et spéculation et les mêmes individus peuvent adopter
ces deux attitudes.
Le contrat de change à terme est le principal moyen de
se couvrir ou de spéculer sur le marché des changes. Ce qui
explique pourquoi il domine le contrat de change au comptant : en 1998, 63
% des opérations des marchés de changes sont des
opérations à terme et 37 % seulement des opérations au
comptant. Un contrat de change à terme est un accord pour
échanger une monnaie contre une autre à une date future à
un prix fixé aujourd'hui, le taux de change à terme. Il existe
différents contrats de change à terme : les contrats
basés sur les opérations traditionnelles, terme bancaire et
« swap » sont les plus répandus ; ceux
basés sur les autres produits dérivés,
« futures » et options sur devises restent marginaux.
|