6.1.2 Disponibilité des données
L'étude sur les friches industrielles dans les
agglomérations effectuée par Valda et Westerman (2004) s'est
basée entre autres sur les données fournies par les offices
cantonaux d'aménagement du territoire, de l'environnement et de la
promotion économique. La fiche cantonale pour Neuchâtel
révèle deux friches et cinq friches supposées (Annexe 10).
D'emblée, il apparaît qu'un recensement fiable n'est pas
disponible auprès des offices cantonaux compétents. Le service
cantonal d'aménagement du territoire ne possède effectivement pas
de données actualisées sur les friches; par contre, une
enquête est actuellement en cours sur les pôles de
développement économiques, incluant les pôles à
réhabiliter comme Le Locle ou Le Val-de-Travers, qui souffrent d'un
déclin économique mais aussi démographique. Selon Mme
Elisabeth Alena, du service cantonal d'aménagement du territoire, si la
Canton ne détient pas d'informations complètes sur les friches,
les Villes par contre (Neuchâtel, La Chaux-de- Fonds et Le Locle),
étant indépendantes au niveau de l'aménagement du
territoire et des permis de construire, ont une meilleure connaissance de la
situation sur leur territoire (entretien).
Un cadastre neuchâtelois des sites pollués par
des déchets (CANEPO) a été élaboré, afin de
procéder à leur assainissement pour des questions
environnementales, mais également afin de rendre ces friches propres
à une réutilisation économique: au-delà de
l'aspect protection, il [le cadastre] doit aussi permettre à de
nouvelles entreprises de réutiliser les friches industrielles sans
risque économique inconsidéré. De la sorte, la prise en
considération des sites pollués relève dans notre canton
d'une utilité publique importante en termes d'utilisation du territoire
et d'urbanisme (site NEAT).
Quant au Service de la promotion économique, il tient
à disposition des investisseurs potentiels des informations sur les
terrains disponibles dans les pôles de développement
économique du canton. Un inventaire des locaux industriels, commerciaux
et des entrepôts vacants sera bientôt disponible au travers du
guichet informatique de l'administration cantonale.
Nous voyons qu'un réel effort est en marche pour
acquérir des données actualisées sur les sites
pollués et les bâtiments vacants. La plupart de ces sites et
bâtiments ne sont pourtant pas considérés comme des
friches, du fait qu'ils connaissent souvent des affectations transitoires. Le
secteur Gare/Crêt-Taconnet4 n'a par exemple pas
été considéré comme une friche ni par les
autorités cantonales ni par le recensement fédéral (ARE,
OFEFP, avril 2004) du fait qu'il comportait des activités en
mutation (Alena, entretien) mais n'était pas complètement
désaffecté. Il en est de même pour les 40 en friche dans le
secteur de la gare de La Chaux-de-Fonds, qui n'apparaissent pas non plus dans
le recensement (Annexe 10). Dès lors, il n'est pas possible actuellement
d'avoir une vue d'ensemble de la situation des friches dans le canton telles
que nous les avons définies au chapitre 3. Or si cela peut sembler tenir
à une question terminologique, il n'en reste pas moins que dans une
politique de densification à l'intérieur du tissu bâti, le
recensement des bâtiments et des terrains non seulement
abandonnés, mais aussi sous-utilisés, serait essentiel.
|