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à‰valuation des risques sanitaires des ookystes de Cryptosporidium dans l'eau destinée à  la consommation humaine distribuée dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, Haà¯ti.

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par Anie Bras
Université de Quisqueya - Ingénieur Civil 2005
  

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II.4. Appréciation de l'émission du danger

II.4.1. Implication des animaux dans l'émission de Cryptosporidium parvum

Les Cryptosporidium sont des parasites de mammifères et de divers oiseaux, affectant surtout les individus très jeunes, infectés très tôt après la naissance : veaux, agneaux, chevreaux, porcelets âgés de 1 à 3 semaines, surtout lorsqu'il n'ont pas absorbé le colostrum maternel (EUZEBY, 1984). La présence de Cryptosporidium parvum est décrite chez les mammifères domestiques (cheval, porc, chien, chat) et des mammifères sauvages cervidés : buffles (Synerus caffer), zèbre (Equus zebra), gnou (Connochaetes gnou). Un rapport d'étude réalisée sur la faune sauvage en Tanzanie faisant appel à l'utilisation d'anticorps monoclonaux indique la présence d'ookystes de Cryptosporidium sur 8/36 des échantillons de matières fécales de buffles, 7/25 de zèbre et 7/26 de gnous (MTAMBO, 1995). La prévalence de l'infection cryptosporidienne a été déterminée dans 38 élevages de poulets de chair (KICHOU et al., 1996). Divers facteurs modulent les risques de contamination environnementale par les cryptosporidies. Il s'agit de facteurs liés aux parasites, aux hôtes, aux modes d'élevage et à l'environnement (AFSSA, 2002).

Parmi les éléments facilitant les modalités d'infection et/ou modifiant l'excrétion, on retient en particulier (AFSSA, 2002) :

-la prolificité importante des cryptosporidies, due aux particularités du cycle infectieux, l'infectiosité immédiate des ookystes rejetés dans les excréments responsables d'une contagion facile par ingestion ;

-la grande résistance de ces ookystes dans l'environnement.

II.4.2. Implication de l'homme dans l'émission de Cryptosporidium parvum

Au contraire de la plupart des autres coccidies qui parasitent l'Homme, les ookystes de Cryptosporidium sp. sont sporulés et infectants dès leur élimination fécale. Par conséquent, la transmission inter-humaine, soit par contact direct (entourage, partenaires sexuels, enfants, personnel hospitalier), soit par contact indirect via l'alimentation ou certains supports (couches contaminées) est une caractéristique de la cryptosporidiose humaine. L'auto-infestation est biologiquement possible (AFSSA, 2002).

a) Rôle de l'Homme dans le cycle parasitaire

Le rôle de l'Homme dans la contamination de l'environnement par des ookystes de Cryptosporidium sp. est capital pour 3 raisons (GUYOT et al., 2001) :

la transmission inter-humaine est une des caractéristiques du cycle parasitaire;

-Cryptosporidium parvum de génotype I (humain) semble être une variété anthroponotique (on ne la retrouverait que chez l'Homme bien qu'elle ait été rapportée une fois chez un singe et une fois chez un dugong) ;

Cryptosporidium parvum de génotype I est responsable de près de la moitié des épidémies humaines rapportées jusqu'à maintenant dans le monde, y compris dans des pays où la variété dominante est Cryptosporidium parvum de génotype II (bovin).

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