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à‰valuation des risques sanitaires des ookystes de Cryptosporidium dans l'eau destinée à  la consommation humaine distribuée dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, Haà¯ti.

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par Anie Bras
Université de Quisqueya - Ingénieur Civil 2005
  

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II.8.3. Etat du réseau hydraulique de la CAMEP

La Centrale Autonome Métropolitaine d'Eau Potable (CAMEP), entreprise parapublique, chargée de l'approvisionnement en eau potable de la Région Métropolitaine de Port-au-Prince, d'une population de 2.164.207 habitants environ, a une production de 40 millions de m3 d'eau par an provenant de 12 forages de la Plaine du Cul-de-Sac (totalisant 264 litres/sec.) et 17 sources du massif de la Selle (totalisant un débit de 923 litres/sec). Cette production ne garantit que 11,85 m3/ habitant/an, ce qui est nettement inférieur à la dotation minimale de 36,5 m3/habitant/an (TRACTEBEL, 1998). Cette situation donne naissance à ce qu'on appelle la problématique de l'eau. En outre, les sources captées pour l'approvisionnement en eau potable sont contaminées par les excréta humains du fait que les zones non aedificandi créées autour de chaque source n'ont pas été respectées (HOLLY, 1998). La dégradation du réseau par la réalisation de raccordements clandestins, mal conçus, et le fait que le réseau n'est pas toujours en charge, causent des fuites multiples, et entraînent par conséquent la baisse de la qualité de l'eau distribuée. Les matières fécales déposées par les eaux de ruissellement provenant des pluies s'infiltrent dans les canalisations d'eau potable de surface qui courent le long des rues et contaminent le réseau de distribution.

Figure 2: Illustration de la production et de la distribution publique de l'eau d'alimentation

II.8.4. Inefficacité du mode de traitement des eaux

En Haïti, la chloration reste le seul mode de traitement appliqué à l'eau brute destinée à la consommation humaine. Théoriquement, la désinfection au chlore est très économique et très efficace (EMMANUEL & LINDSKOG, 2002). Toutefois d'après FAYER et al., (1998) les ookystes de Cryptosporidium font partie des pathogènes les plus résistants aux types de traitement classique telle que la désinfection chimique.

L'efficacité d'un traitement chimique vis-à-vis de l'élimination des microorganismes dépend principalement de la concentration [C] du désinfectant, de la ou des substances utilisées et du temps [T] de contact. Pour un microorganisme donné, le produit de ces deux valeurs est voisin d'une constante, exprimée en mg.L-1.min :

[C] x [T] = constante CT

Le Tableau 2 présente d'une part, pour un traitement effectué aux doses et temps de contact habituellement pratiqués dans les installations, l'importance de l'abattement possible en cryptosporidies et, d'autre part, les valeurs des « CT » correspondant à 1 et 2 logarithmes d'abattement (BAUDIN et al., 2001). Ce tableau montre que pour l'élimination des cryptosporidies, dans les conditions réelles de fonctionnement des installations, les traitements de chloration ne sont pas efficaces.

Tableau 2 : Efficacité des traitements chimiques des eaux au regard des cryptosporidies (BAUDIN et al., 2001)

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