II.5. Diffusion du
danger
La diversité des hôtes potentiels
de Cryptosporidium spp. et la résistance des ookystes dans
l'environnement conduisent à considérer plusieurs facteurs
intervenant dans la diffusion du danger, en premier lieu à partir des
sources de matières fécales, animales et humaines et,
secondairement par diffusion passive (ruissellement) et infiltration dans les
sols. Certains de ces facteurs sont assez bien caractérisés,
notamment ceux qui sont liés à une activité humaine.
D'autres restent difficiles à évaluer, en particulier le
réseau hydrographique, la pédologie, le type de
végétation, la climatologie. Ils peuvent favoriser ou non la
résistance des ookystes, leur accumulation, leur accessibilité
aux espèces réceptives (ruissellement, infiltration, etc.)
(AFSSA, 2002).
II.5.1. Diffusion passive
à partir des sources de contamination fécale animale
Elle a été mise en
évidence dans plusieurs études. La recherche d'ookystes dans les
ruisseaux autour de 11 fermes bovines laitières au Nord-Est des
Etats-Unis (SISCHO et al., 2000) montre que 36% de ces ruisseaux sont
contaminés. L'épandage sur les champs apparaît comme le
facteur de risque principal.
Lors d'un suivi de 18 mois dans une exploitation
en Grande Bretagne (HOODA et al., 2000), il a été
montré que dans 70 % des cas, les eaux de surface autour de
l'exploitation sont contaminées par Cryptosporidium. Une
corrélation avec les fortes pluies, et non avec l'épandage, a
été mise en évidence. C'est ainsi que des fuites
accidentelles d'eaux de ruissellement souillées vers les fossés
de drainage plutôt que vers des fosses à lisier, peuvent
représenter une source importante d'ookystes viables.
II.5.2. Diffusion passive
à partir des sources de contamination fécale humaine
La diffusion à partir de sources de
contamination fécale humaine peut se faire principalement par les rejets
d'eaux issues des stations d'épuration et par l'épandage des
boues produites par ces installations. Par ailleurs en cas de surcharge des
installations en période de fortes pluies ou de dysfonctionnement des
installations, l'eau des réseaux d'égout est rejetée
directement dans le milieu naturel par les déversoirs d'orage d'une
partie des ouvrages (AFSSA, 2002).
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