CONCLUSION
Le secteur des cosmétiques est en pleine croissante
compte tenu des mouvements à l'importation et à
l'exportation au fil du temps. Les résultats à
l'intérieur du territoire compte tenu de la pratique informelle des
activités restent encore indéterminés. Les principales
menaces du secteur sont la contrefaçon, et les taxes
élevées à l'importation du fait des droits d'assises
venant en surplus des autres taxes (TVA et TEC). Toutefois, le manque de
réglementation propre au secteur des cosmétiques est une
opportunité pour certains acteurs, ainsi que l'évolution des
moeurs mettant en avant le phénomène de la coquetterie et de la
beauté. L'offre des cosmétiques est fonction des critères
tels le besoin à satisfaire, la cible, le prix, les composants
usités, et l'origine des produits. La demande est majoritairement
constituée de femmes ayant des désirs tournés vers des
produits cosmétiques de bonne qualité sensés
éclaircir la peau.
Concernant le mix-marketing de ce secteur, les
stratégies adoptées en terme de produits, de prix, de place et de
communication sont issues du pouls du marché. Les produits
importés d'occident sont plus coûteux du fait de leur
qualité et de la crédibilité accordée à ces
marques. La politique de prix s'appuie sur les mêmes critères que
ceux relevés dans la stratégie de produit. La distribution est
intensive ou sélective d'un intermédiaire à un autre. Le
réseau de distribution est constitué de
« parfumeries », de pharmacies, d'échoppes de
quartier, de grossistes, de distributeurs agréés, de vendeurs
ambulants. La promotion des produits est essentiellement faite par les
médias de masse par souci de vulgarisation. On note toutefois quelques
actions de promotion de vente (cadeaux, échantillons gratuits, essais,
conseils).
La deuxième session de notre travail concernait la
communication sociale dans le domaine de la santé de la peau au
Cameroun. Il n'existe pas de politique de communication sociale réelle
arrêtée par le ministère de la santé publique. Les
actions effectuées sont un calque des politiques menées par l'OMS
Cameroun. Ces actions sont spécifiques d'une maladie à une autre
et sont fonction de la nature de la maladie, de son mode de transmission, du
budget disponible pour mener ces actions. Pourtant, toutes ces maladies
utilisent les mêmes outils de communication média et hors
média. Les tons informatif et éducatif sont mis en avant dans
toute communication. Par respect de la liberté fondamentale de chaque
citoyen, des tons tels la peur n'ont jamais été usités par
le ministère de la santé publique.
La communication sociale au Cameroun connaît des
insuffisances quant à l'utilisation du ton de la peur et de son
implication dans la lutte contre certains phénomènes sociaux
dangereux comme le « décapage ». Selon un
spécialiste de la dermatologie, le
« décapage », tout comme le VIH ou le paludisme est
à l'origine de la dégradation des défenses immunitaires de
l'homme et l'expose à tout type de maladies cliniques. Aucune campagne
n'a été menée véritablement aux fins de voir le
phénomène de « décapage » reculer, ni
par le ministère de la santé publique, ni par le conseil des 12
dermatologues du cameroun. Aucune campagne selon le chef de la cellule de
communication du ministère de la santé publique, n'a
utilisé le ton de la peur pour s'attaquer à des comportements
sociaux dangereux pour la santé. Or, les messages de peur usités
en France dans la lutte contre le tabagisme et l'insécurité
routière se sont avérés efficaces.
Aussi, quel peut être l'impact des messages de peur sur
le comportement des femmes de 15 à 55 ans de la ville de Yaoundé
face à la dépigmentation volontaire de la peau ?
Le chapitre suivant présentera le cadre
théorique de l'impact de la peur sur les comportements dangereux en
communication sociale préventive.
|